Les députés membres de la Conférence des présidents de l'Assemblée nationale ont arrêté, hier, au Parlement, le principe d'une enquête parlementaire. Reste que le ministre de la Justice donne son dernier mot, pour qu'elle soit arrêtée.
La Conférence des présidents de l'Assemblée nationale s'est réunie, hier, comme annoncé par un communiqué du président de l'institution. L'importance de l'ordre du jour, « l'installation d'une commission parlementaire d'enquête » a vu la présence des principaux députés convoqués. Ce sont : les présidents des quatre commissions, les présidents de groupes parlementaires : Pdci, Fpi, Udpci et Solidarité. Même le groupe parlementaire Loyauté qui, la veille, s'était désolidarisé d'un projet d'enquête parlementaire, a honoré l'invitation de Mamadou Koulibaly, président de l'institution. Les députés ont, à l'unanimité, décidé d'engager une enquête parlementaire sur les accusations de corruption, de tribalisme et de népotisme qui pèsent sur le ministre de l'Intérieur, Désiré Tagro. Fait notable, le champ des investigations est élargi. « La Commission des affaires sociales et culturelles a eu en charge trois des résolutions liées aux concours d'entrée à la Fonction publique, à l'Ecole de Police, à l'Ecole de Gendarmerie et à l'Ena ; et la Commission des affaires économiques et financières a eu une résolution portant sur les trafics de diamants, d'or et de cacao des zones Cno (Centre, nord et ouest), la téléphonie cellulaire, le foncier urbain, à Abidjan», a confié à la presse M. Koulibaly. Il ne s'agit donc plus du «recrutement massif» de ressortissants de la tribu du ministre Désiré Tagro, de la présumée réception par ce dernier de la somme de dix milliards, qui lui aurait été remise par la société Sagem-sécurité et de la gestion des sommes d'argent allouées à l'organisation des éditions du hadj 2007, 2008 et 2009. Les députés ont aussi décidé d'ouvrir l'œil sur la gestion faite de certains départements ministériels. Ce sont notamment le ministère des Ntic (Nouvelles technologies de l'information et de la communication) et celui de la Construction. Des départements que dirigent, ou ont dirigés des cadres de l'opposition issus du Rassemblement des républicains (Rdr). Il a été également décidé que le président de l'Assemblée nationale écrive au Garde des Sceaux, ministre de la Justice en vue de le tenir informé de ces décisions. « Ce sera fait…», a rassuré Mamadou Koulibaly. Il a également précisé que le ministre Koné Mamadou a la possibilité de mettre fin à l'initiative des parlementaires. Il lui revient de faire constater au Parlement que l'information et les poursuites judiciaires sont ouvertes et sont en cours. «Et automatiquement, notre procédure ici s'arrêtera», a conclu le n°2 de l'Etat.
Bidi Ignace
La Conférence des présidents de l'Assemblée nationale s'est réunie, hier, comme annoncé par un communiqué du président de l'institution. L'importance de l'ordre du jour, « l'installation d'une commission parlementaire d'enquête » a vu la présence des principaux députés convoqués. Ce sont : les présidents des quatre commissions, les présidents de groupes parlementaires : Pdci, Fpi, Udpci et Solidarité. Même le groupe parlementaire Loyauté qui, la veille, s'était désolidarisé d'un projet d'enquête parlementaire, a honoré l'invitation de Mamadou Koulibaly, président de l'institution. Les députés ont, à l'unanimité, décidé d'engager une enquête parlementaire sur les accusations de corruption, de tribalisme et de népotisme qui pèsent sur le ministre de l'Intérieur, Désiré Tagro. Fait notable, le champ des investigations est élargi. « La Commission des affaires sociales et culturelles a eu en charge trois des résolutions liées aux concours d'entrée à la Fonction publique, à l'Ecole de Police, à l'Ecole de Gendarmerie et à l'Ena ; et la Commission des affaires économiques et financières a eu une résolution portant sur les trafics de diamants, d'or et de cacao des zones Cno (Centre, nord et ouest), la téléphonie cellulaire, le foncier urbain, à Abidjan», a confié à la presse M. Koulibaly. Il ne s'agit donc plus du «recrutement massif» de ressortissants de la tribu du ministre Désiré Tagro, de la présumée réception par ce dernier de la somme de dix milliards, qui lui aurait été remise par la société Sagem-sécurité et de la gestion des sommes d'argent allouées à l'organisation des éditions du hadj 2007, 2008 et 2009. Les députés ont aussi décidé d'ouvrir l'œil sur la gestion faite de certains départements ministériels. Ce sont notamment le ministère des Ntic (Nouvelles technologies de l'information et de la communication) et celui de la Construction. Des départements que dirigent, ou ont dirigés des cadres de l'opposition issus du Rassemblement des républicains (Rdr). Il a été également décidé que le président de l'Assemblée nationale écrive au Garde des Sceaux, ministre de la Justice en vue de le tenir informé de ces décisions. « Ce sera fait…», a rassuré Mamadou Koulibaly. Il a également précisé que le ministre Koné Mamadou a la possibilité de mettre fin à l'initiative des parlementaires. Il lui revient de faire constater au Parlement que l'information et les poursuites judiciaires sont ouvertes et sont en cours. «Et automatiquement, notre procédure ici s'arrêtera», a conclu le n°2 de l'Etat.
Bidi Ignace