Initialement annoncé pour début juin, c`est finalement hier mercredi 30 juin que s`est déroulé, au palais de la présidence au Plateau, de 18 heures à 20 heures, l`acte premier du conclave ivoiro-ivoirien entre les 4 acteurs majeurs de la crise ivoirienne. Et le moins que l`on puisse souligner, c`est que cette rencontre au sommet ne permet pas de cerner l`horizon de la sortie de crise avec beaucoup de clarté.
Pas de date de 1er tour de l`élection présidentielle, pas d`échéance pour l`opération de vérification de la liste électorale, pas de délai précis pour le contentieux électoral. Le conclave s`est contenté de "noter la nécessité et l`urgence d`aller aux élections."
Une belle photo de famille prise avec beaucoup de soin, cocktail de sourire, de causettes et de tapes amicales, Laurent Gbagbo et ses hôtes du jour n`ont vraiment lésiné sur rien pour montrer aux journalistes et photographes, au terme de leur réunion, leur joie de se retrouver et leur parfaite volonté d`agir ensemble pour conduire la Côte d`Ivoire vers des élections apaisées. Et pourtant, le communiqué succinct livré par le Premier ministre ne s`est pas montré à la hauteur des attentes.
Hier en effet, dans les couloirs de la présidence au Plateau, tout le monde était convaincu que Gbagbo, Bédié, Ouattara et Soro s`étaient donné rendez-vous pour indiquer ensemble, devant la nation, la date du 1er tour de l`élection présidentielle.
La Garde républicaine avait été mobilisée pour accueillir les hôtes de marque du palais. Tous les responsables des structures techniques impliquées dans l`identification, Sagem, Ins, Oni, Cnsi étaient présents autour du président de la Commission électorale indépendante, M. Youssouf Bakayoko. Laurent Gbagbo a été le premier à franchir les portes du palais à 16h 50. Dès qu`il pose les pieds au sol, il demande à un collaborateur du Premier ministre Guillaume Soro de faire venir son patron avec qui il a prévu se concerter avant que les autres n`arrivent. Dix minutes plus tard, le Premier ministre arrive accompagné du président de la Cei. Il rejoint Gbagbo dans son bureau. Leur entrevue durera près d`une heure. Puisque c`est finalement à 18 heures que la direction du protocole d`Etat envoie le ok aux présidents Bédié et Ouattara pour qu`ils rallient le palais. Le président du Pdci était accompagné de son Secrétaire général. Le président Ouattara en a fait de même. Les délégations s`installent alors au premier étage du palais pour leur conclave en présence toutefois du représentant spécial du Facilitateur du dialogue direct Boureima Badini. Les choses, il faut le dire, se sont déroulées dans un parfait esprit de convivialité et de fraternité. L`affaire pot-de-vin de 10 milliards de Sagem pour laquelle la présidence de la République a instruit le procureur de la République d`entendre le Premier ministre n`a pas eu raison des relations entre le chef de l`Etat et Soro, encore moins avec Sidi Kagnassi qui était là avec ses associés de la Sagem sécurité. Tout ce petit monde devisait et attendait tranquillement les décisions finales de la rencontre.
Au bout de deux heures de concertation, par la bouche du Premier ministre, les résolutions tant attendues tombent : les parties ont convenu et noté l`urgence de l`élection présidentielle. Ce qui n`est pas un fait nouveau en soi et une information susceptible de combler les attentes des Ivoiriens. Pour aller rapidement aux élections, les parties ont convenu de traiter avec célérités les grandes questions qui nous séparent des élections. Mais ce qui est encore plus frappant ici, c`est que le Premier ministre fidèle à lui-même, a refusé de s`enfermer dans des délais précis dans la mise en œuvre des vérifications de la liste électorale et du contentieux électoral. Or cela aurait permis de faire une projection beaucoup plus objective sur l`issue du processus. Même sur la prochaine rencontre entre les 4 leaders qui doit permettre d`arrêter, selon le Premier ministre, la date précise de la présidentielle, Guillaume Soro n`a pas souhaité avancer de date. Fétichisme des dates, quand tu nous tiens !
Akwaba Saint Clair
Pas de date de 1er tour de l`élection présidentielle, pas d`échéance pour l`opération de vérification de la liste électorale, pas de délai précis pour le contentieux électoral. Le conclave s`est contenté de "noter la nécessité et l`urgence d`aller aux élections."
Une belle photo de famille prise avec beaucoup de soin, cocktail de sourire, de causettes et de tapes amicales, Laurent Gbagbo et ses hôtes du jour n`ont vraiment lésiné sur rien pour montrer aux journalistes et photographes, au terme de leur réunion, leur joie de se retrouver et leur parfaite volonté d`agir ensemble pour conduire la Côte d`Ivoire vers des élections apaisées. Et pourtant, le communiqué succinct livré par le Premier ministre ne s`est pas montré à la hauteur des attentes.
Hier en effet, dans les couloirs de la présidence au Plateau, tout le monde était convaincu que Gbagbo, Bédié, Ouattara et Soro s`étaient donné rendez-vous pour indiquer ensemble, devant la nation, la date du 1er tour de l`élection présidentielle.
La Garde républicaine avait été mobilisée pour accueillir les hôtes de marque du palais. Tous les responsables des structures techniques impliquées dans l`identification, Sagem, Ins, Oni, Cnsi étaient présents autour du président de la Commission électorale indépendante, M. Youssouf Bakayoko. Laurent Gbagbo a été le premier à franchir les portes du palais à 16h 50. Dès qu`il pose les pieds au sol, il demande à un collaborateur du Premier ministre Guillaume Soro de faire venir son patron avec qui il a prévu se concerter avant que les autres n`arrivent. Dix minutes plus tard, le Premier ministre arrive accompagné du président de la Cei. Il rejoint Gbagbo dans son bureau. Leur entrevue durera près d`une heure. Puisque c`est finalement à 18 heures que la direction du protocole d`Etat envoie le ok aux présidents Bédié et Ouattara pour qu`ils rallient le palais. Le président du Pdci était accompagné de son Secrétaire général. Le président Ouattara en a fait de même. Les délégations s`installent alors au premier étage du palais pour leur conclave en présence toutefois du représentant spécial du Facilitateur du dialogue direct Boureima Badini. Les choses, il faut le dire, se sont déroulées dans un parfait esprit de convivialité et de fraternité. L`affaire pot-de-vin de 10 milliards de Sagem pour laquelle la présidence de la République a instruit le procureur de la République d`entendre le Premier ministre n`a pas eu raison des relations entre le chef de l`Etat et Soro, encore moins avec Sidi Kagnassi qui était là avec ses associés de la Sagem sécurité. Tout ce petit monde devisait et attendait tranquillement les décisions finales de la rencontre.
Au bout de deux heures de concertation, par la bouche du Premier ministre, les résolutions tant attendues tombent : les parties ont convenu et noté l`urgence de l`élection présidentielle. Ce qui n`est pas un fait nouveau en soi et une information susceptible de combler les attentes des Ivoiriens. Pour aller rapidement aux élections, les parties ont convenu de traiter avec célérités les grandes questions qui nous séparent des élections. Mais ce qui est encore plus frappant ici, c`est que le Premier ministre fidèle à lui-même, a refusé de s`enfermer dans des délais précis dans la mise en œuvre des vérifications de la liste électorale et du contentieux électoral. Or cela aurait permis de faire une projection beaucoup plus objective sur l`issue du processus. Même sur la prochaine rencontre entre les 4 leaders qui doit permettre d`arrêter, selon le Premier ministre, la date précise de la présidentielle, Guillaume Soro n`a pas souhaité avancer de date. Fétichisme des dates, quand tu nous tiens !
Akwaba Saint Clair