Les habitants du quartier ‘’Les Lauriers 8’’ de Cocody ont tout perdu au cours des inondations meurtrières du jeudi 24 juin dernier. Apeurés, Ils sont aujourd’hui traumatisés par l’idée qu’une autre inondation pourrait survenir au cours de la prochaine pluie. Ils appellent donc à l’aide.
Depuis les pluies meurtrières de jeudi dernier, l’heure n’est plus à la quiétude chez les habitants du quartier ‘’Les Lauriers 8’’ de Cocody. Chaque nuage, suscite désormais une grosse peur chez ces habitants qui ont quasiment tout perdu. Notre équipe de reportage dépêchée le mardi dernier sur les lieux, a pu se rendre compte du calvaire que vivent ces résidents depuis le jeudi 24 juin dernier. Des familles ne pouvant plus supporter cette situation déplorable ont purement et simplement déménagé. Quand celles qui sont restées prient le bon Dieu afin qu’une situation similaire ne se reproduise plus. Au nombre des sinistrés des Laurier 8, se trouve, Mlle Blito Georgina. Un coup d’œil jeté dans sa concession nous a permis de voir qu’elle avait tout perdu. Le décor était pittoresque. « Je dors désormais sur la table que vous voyez. Mes appareils, mon stock de nourriture, mes documents, mes vêtements et diplômes, tout a été détruit par l’eau qui avait atteint un niveau de 2 mètres. Aujourd’hui, je n’ai qu’une jupe et deux hauts pour me vêtir » a-t-elle déploré. Tout comme elle, la famille N’Guessan a reçu la visite des eaux. « J’avais effectué des achats d’une valeur de 100 mille Fcfa pour alimenter notre Kiosque. Tout ceci est parti à l’eau. Nous avons également perdu nos appareils électroniques, nos vêtements, ainsi que nos documents. Depuis le jeudi, notre kiosque qui nous permettait de nous nourrir, est fermé et nous dormons le ventre vide » a dénoncé Aminata Konaté, épouse de M N’Guessan. MM. Désiré et Koffi Pierre, tous deux étudiants en Anglais, ont affirmé avoir tout perdu. Leurs diplômes, documents et œuvres ont été détruits par l’eau. « Depuis ce drame, mon fils de un an ne fait que la diarrhée. Nous vivons tous avec la peur au ventre. Il faut qu’on pense à nous aider. Sinon, ça ne va pas du tout » a dénoncé Désiré.
Une somme de 450 mille F cfa emportées par les eaux
Quand à M. Kiendrebéogo Inoussa, commerçant de ciment, il affirme avoir perdu une somme de 450 mille Fcfa. Cette somme devrait lui permettre de renouveler son stock de ciment. Il déplore également des pertes en appareils électroniques, vêtements et vivres. Chez la famille Ané Bénié François et Mlle Blédé Atté Fernande qui a préféré déménager, l’eau avait atteint un niveau de 2 mètres. Elles ont également tout perdu. A la villa 27 où réside Mme Markité, son épouse et leur fils, l’eau a envahi toutes les chambres. Elle avait atteint une hauteur de 1,5 mètre. Les traces d’eau étaient encore visibles lors de notre passage. « J’ai peur. Mon fils a tout perdu. Nos biens ont été emportés par l’eau. Dire que nous projetions acheter cette maison. Avec cette inondation, nous sommes en train de voir s’il ne faut pas revenir sur cette option. Il me faut acheter de la peinture pour tout reprendre. C’est dommage » s’est elle indignée.
Plus de document pour faire des retraits bancaires
A la villa N° 26 où réside la famille N’Cho Assovié, les dégâts étaient encore perceptibles. La maîtresse des lieux, a déploré la perte de son attestation d’identité. Ce qui fait qu’elle n’arrive pas à faire de retrait sur son compte. Les diplômes d’études de ses enfants ont été également emportés où détruis par l’eau. « Pour les diplômes, je entreprendrai des démarches pour voir si on peut avoir des duplicata » a-t-elle affirmé. A la résidence Emmanuel, villa N°25, où réside la famille Diakité, le décor et les témoignages sont identiques. « Les biens ont été détruits ou emportés par l’eau » nous a relaté Nicodème Ouattara, étudiant qui a perdu tous ses documents d’études. M Diakité Emmanuel a estimé les pertes à plus d’un million F cfa. Chez la famille Déan, Mme Konan nous explique avoir acheté sa villa à 15 millions F cfa. Elle y réside depuis 6 ans. Chaque saison des pluies, des inondations ont été constatées mais pas d’une telle envergure. « L’eau était à 2 mètres de hauteur. C’est avec une échelle qu’on a pu sauver les enfants et quelques biens. Ma fille est venue récupérer certains biens pour les mettre en sécurité. Pour le moment, nous vivons avec la peur au ventre. Je dors à même le sol sur cette natte que vous voyez » a-t-elle relaté.
Le promoteur Marcos des Lauriers accusés
La quasi-totalité des victimes que nous avons rencontrées, ont soulevé des griefs contre le promoteur immobilier de ce quartier. Il s’agit de M Marcos. Il est reproché à ce dernier de n’avoir pas respecté les normes de construction au moment de la réalisation de ce quartier. « Il n’y a pas de canaux de drainage. A chaque fois qu’il pleut, l’eau stagne dans notre secteur. Nous avons essayé de mener des démarches au près de lui (Ndlr : M. Macos) sans succès. Tout porte à croire que M. Marcos, n’a que faire de notre vie. Il faut qu’on vienne réaliser des caniveaux pour l’évacuation rapide de l’eau en cas de pluie diluvienne » ont relaté certaines victimes, notamment, Mme Konan et Mlle Blito Georgina. La majorité des victimes a lancé un vibrant appel aux autorités compétentes ainsi qu’à M. Marcos, afin qu’ils viennent à leur secours. « Nous demandons qu’ils viennent également à notre secours en nous apportant une assistance matérielle et financière, sinon ça ne va pas du tout». Espérons que ces cris de cœur vont rencontrer des réactions favorables de M. Marcos, des autorités étatiques, municipales, des organisations nationales et internationales.
Aboubakar Sangaré
Depuis les pluies meurtrières de jeudi dernier, l’heure n’est plus à la quiétude chez les habitants du quartier ‘’Les Lauriers 8’’ de Cocody. Chaque nuage, suscite désormais une grosse peur chez ces habitants qui ont quasiment tout perdu. Notre équipe de reportage dépêchée le mardi dernier sur les lieux, a pu se rendre compte du calvaire que vivent ces résidents depuis le jeudi 24 juin dernier. Des familles ne pouvant plus supporter cette situation déplorable ont purement et simplement déménagé. Quand celles qui sont restées prient le bon Dieu afin qu’une situation similaire ne se reproduise plus. Au nombre des sinistrés des Laurier 8, se trouve, Mlle Blito Georgina. Un coup d’œil jeté dans sa concession nous a permis de voir qu’elle avait tout perdu. Le décor était pittoresque. « Je dors désormais sur la table que vous voyez. Mes appareils, mon stock de nourriture, mes documents, mes vêtements et diplômes, tout a été détruit par l’eau qui avait atteint un niveau de 2 mètres. Aujourd’hui, je n’ai qu’une jupe et deux hauts pour me vêtir » a-t-elle déploré. Tout comme elle, la famille N’Guessan a reçu la visite des eaux. « J’avais effectué des achats d’une valeur de 100 mille Fcfa pour alimenter notre Kiosque. Tout ceci est parti à l’eau. Nous avons également perdu nos appareils électroniques, nos vêtements, ainsi que nos documents. Depuis le jeudi, notre kiosque qui nous permettait de nous nourrir, est fermé et nous dormons le ventre vide » a dénoncé Aminata Konaté, épouse de M N’Guessan. MM. Désiré et Koffi Pierre, tous deux étudiants en Anglais, ont affirmé avoir tout perdu. Leurs diplômes, documents et œuvres ont été détruits par l’eau. « Depuis ce drame, mon fils de un an ne fait que la diarrhée. Nous vivons tous avec la peur au ventre. Il faut qu’on pense à nous aider. Sinon, ça ne va pas du tout » a dénoncé Désiré.
Une somme de 450 mille F cfa emportées par les eaux
Quand à M. Kiendrebéogo Inoussa, commerçant de ciment, il affirme avoir perdu une somme de 450 mille Fcfa. Cette somme devrait lui permettre de renouveler son stock de ciment. Il déplore également des pertes en appareils électroniques, vêtements et vivres. Chez la famille Ané Bénié François et Mlle Blédé Atté Fernande qui a préféré déménager, l’eau avait atteint un niveau de 2 mètres. Elles ont également tout perdu. A la villa 27 où réside Mme Markité, son épouse et leur fils, l’eau a envahi toutes les chambres. Elle avait atteint une hauteur de 1,5 mètre. Les traces d’eau étaient encore visibles lors de notre passage. « J’ai peur. Mon fils a tout perdu. Nos biens ont été emportés par l’eau. Dire que nous projetions acheter cette maison. Avec cette inondation, nous sommes en train de voir s’il ne faut pas revenir sur cette option. Il me faut acheter de la peinture pour tout reprendre. C’est dommage » s’est elle indignée.
Plus de document pour faire des retraits bancaires
A la villa N° 26 où réside la famille N’Cho Assovié, les dégâts étaient encore perceptibles. La maîtresse des lieux, a déploré la perte de son attestation d’identité. Ce qui fait qu’elle n’arrive pas à faire de retrait sur son compte. Les diplômes d’études de ses enfants ont été également emportés où détruis par l’eau. « Pour les diplômes, je entreprendrai des démarches pour voir si on peut avoir des duplicata » a-t-elle affirmé. A la résidence Emmanuel, villa N°25, où réside la famille Diakité, le décor et les témoignages sont identiques. « Les biens ont été détruits ou emportés par l’eau » nous a relaté Nicodème Ouattara, étudiant qui a perdu tous ses documents d’études. M Diakité Emmanuel a estimé les pertes à plus d’un million F cfa. Chez la famille Déan, Mme Konan nous explique avoir acheté sa villa à 15 millions F cfa. Elle y réside depuis 6 ans. Chaque saison des pluies, des inondations ont été constatées mais pas d’une telle envergure. « L’eau était à 2 mètres de hauteur. C’est avec une échelle qu’on a pu sauver les enfants et quelques biens. Ma fille est venue récupérer certains biens pour les mettre en sécurité. Pour le moment, nous vivons avec la peur au ventre. Je dors à même le sol sur cette natte que vous voyez » a-t-elle relaté.
Le promoteur Marcos des Lauriers accusés
La quasi-totalité des victimes que nous avons rencontrées, ont soulevé des griefs contre le promoteur immobilier de ce quartier. Il s’agit de M Marcos. Il est reproché à ce dernier de n’avoir pas respecté les normes de construction au moment de la réalisation de ce quartier. « Il n’y a pas de canaux de drainage. A chaque fois qu’il pleut, l’eau stagne dans notre secteur. Nous avons essayé de mener des démarches au près de lui (Ndlr : M. Macos) sans succès. Tout porte à croire que M. Marcos, n’a que faire de notre vie. Il faut qu’on vienne réaliser des caniveaux pour l’évacuation rapide de l’eau en cas de pluie diluvienne » ont relaté certaines victimes, notamment, Mme Konan et Mlle Blito Georgina. La majorité des victimes a lancé un vibrant appel aux autorités compétentes ainsi qu’à M. Marcos, afin qu’ils viennent à leur secours. « Nous demandons qu’ils viennent également à notre secours en nous apportant une assistance matérielle et financière, sinon ça ne va pas du tout». Espérons que ces cris de cœur vont rencontrer des réactions favorables de M. Marcos, des autorités étatiques, municipales, des organisations nationales et internationales.
Aboubakar Sangaré
