C'est su, la conférence des présidents de l'Assemblée nationale a jugé recevable, mardi, la proposition d'ouverture d'une enquête parlementaire relativement à l'accusation de fraude et de corruption contre le ministre de l'Intérieur, Désiré Tagro. Au-delà, le groupe parlementaire du Front populaire ivoirien (Fpi) a fait une proposition « portant sur les trafics de diamants, d'or et de cacao des zones Cno, la téléphonie cellulaire, le foncier urbain, à Abidjan » pour demander l'élargissement de l'enquête à d'autres domaines. Et, conformément au fonctionnement de l'hémicycle, les propositions devront être discutées en plénière pour leur éventuelle adoption, modification ou rejet. Rien donc, a priori, ne présage de difficultés jusqu'à ce niveau. Pourtant, les choses pourraient ne pas rouler comme sur des roulettes. Dans ce cas, la première difficulté pourrait venir de la date de la séance plénière. Initialement prévue pour le 20 juillet, le calendrier du parlement devrait connaître un réaménagement à la demande du groupe parlementaire Loyauté. C'est ce qu'a confié son président, Drissa Dagnogo, joint, hier. « La première séance plénière était prévue le 20 juillet. Mais nous avons demandé au président de revoir cette date parce qu'elle pourrait se situer à la période du contentieux sur la liste blanche. Nous ne pouvons pas être à Abidjan pendant cette phase alors que notre place se trouve aux côtés de nos populations », a-t-il confié. A en croire l'élu de Sirasso, Mamadou Koulibaly a pris en compte cette requête et devrait y donner une suite favorable. « Le calendrier connaîtra probablement un changement », a-t-il ajouté. Et, de dire que la coïncidence des dates de la plénière et du début probable du contentieux « ressemble à un complot ». Le député de Sirasso est actuellement dans sa circonscription où la population lui dédit, aujourd'hui, une journée d'hommage. Il avait, la veille de la conférence des présidents, exprimé l'opposition de son groupe parlementaire à une enquête des députés. Est-il dans cette logique ?
Bamba K. Inza
Bamba K. Inza