Le Sifflet - Mineures au propre comme au figuré !

Suspension. Radiation. Blâme. Ces mots riment avec les disciplines sportives dites mineures en Côte d’Ivoire. Elles font mieux que le football, le sport roi, au plan des résultats sportifs mais elles aiment le bricolage, le copinage et les combines. Tout est improvisation et règlement de compte. Du basket-ball en allant au volley-ball, au handball, à l’athlétisme, au sport mécanique, à la boxe.., les fédérations des sports dits mineurs étonnent par leur mode de fonctionnement. Et pourtant Koré Moïse du basket-ball et ses pairs rêvent de prendre le contrôle du Comité national Olympique de Côte d’Ivoire et se plaignent à longueur de journée quand l’Etat alloue des sommes faramineuses au football pour la CAN et le Mondial. Les responsables des disciplines dites mineures en veulent tous à Jacques Anouma, le président de la FIF qui empoche 50% de la parafiscalité alors que plus d’une dizaine de fédération se partage l’autre moitié. Mais au fond, ces sports dits mineurs méritent ce qui leur arrive. Sur le plan des résultats, ils sont irréprochables mais la chienlit et les crises de leadership font d’eux des disciplines mineures au propre comme au figuré. Exemple éloquent, à la fédération ivoirienne de handball. Là bas, le président Ouréga Joseph n’a pas hésité à radier à vie des dirigeants d’un club alors qu’il a un mandat de quatre ans. Au judo, le président Angbo Isaac a mis sous l’éteignoir un de ses concurrents pour les élections à venir, en le radiant à vie également. Au handball, en plus des radiations et autres relégation de clubs en division inférieure, l’on assiste à des règlements de compte, à telle enseigne que la discipline n’enchante plus. Le basket-ball piloté par Koré Moïse vient de se signaler en suspendant sans raison le club de Mama Coulibaly, un passionné qui fait vivre la balle au panier au niveau des dames. Tout simplement parce que certains collaborateurs du pasteur-président croit qu’il veut prendre le contrôle de la fédération. Certes certaines fédérations ont renoué avec la paix après des mois de palabres inutiles mais cela ne saurait cacher le véritable prblème qu’elles rencontrent toutes. Pour que l’Etat injecte assez d’argent dans ces sports, il est impérieux que les données changent et que le professionnalisme emboîte le pas sur le bricolage, le copinage et les combines. Aussi, il faudrait que les acteurs confient le sort de leur disciplines à de vrais passionnés et non à des profiteurs. Le taekwondo se porte bien parce que cette discipline dite mineure et qui est d’ailleurs la première au niveau du classement de la direction générale des sports, est managé par Bamba Cheick Daniel. Le Karaté suit aussi grâce à maître Vincent Yaï. Idem pour le tennis et autres. Il est grand temps que les disciplines dites mineures s’approprient le professionnalisme pour enfin avoir des sponsors et bénéficier de l’aide de l’Etat. Sportivement
Par Annoncia Sehoué