Après avoir perturbé les examens du Baccalauréat, Des gendarmes menacent encore : “Si rien n’est fait, nous procéderons autrement”

Les choses ne semblent pas s’apaiser dans les casernes de la Gendarmerie. Des éléments de cette force, qui se réclame « la plus républicaine » des Forces de défense et de sécurité, veulent continuer de mettre la pression pour le paiement effectif de leurs primes. Après avoir volontairement perturbé, les mardi 29 juin et mercredi 30 juillet derniers, les examens du Baccalauréat dans les centres du Lycée Moderne d’Adjamé et du Lycée Moderne William Ponty de Yopougon, les gendarmes de la promotion 2005-2007 annoncent d’autres couleurs. « Ce qui s’est passé à Adjamé et Yopougon n’était qu’un début. Les jours à venir, si rien n’est fait, nous procéderons autrement », nous ont prévenu, hier, des jeunes gendarmes sous le couvert de l’anonymat. Interrogé sur ce qu’ils entendent par « autrement », nos interlocuteurs préfèrent rester ambigus. « Entendez par là ce que vous voulez », se sont-ils contenté de lâcher. S’agissant des menaces faites à ce sujet par le commandant supérieur de la Gendarmerie, le Général Kassaraté Edouard et des sanctions dont ils pourraient être objet, les jeunes gendarmes s’en moquent à la limite. « Nous sommes habitués à ces menaces. Nos chefs savent bien ce qui se passe. Et ils savent que nous avons raison », insistent-ils.

Parlant du fond du problème, un des leurs souligne qu’il s’agit d’une revendication pour la réparation d’une injustice. « C’est une situation que nous dénoncions depuis des mois. Comment comprendre que les policiers de la même promotion que nous, avant qui d’ailleurs nous avons porté le drapeau, puissent bénéficier de la prime de guerre transformée en 50.000 FCFA comme prime alimentaire ?

Nous disons non à cette injustice qui relève du deux poids deux mesures », dénonce notre source.

Selon celle-ci, revenant sur les évènements d’Adjamé, c’est bien à l’issue d’une rencontre, le même mardi à Agban, avec le Général Kassaraté que les jeunes gendarmes, visiblement mécontents, se seraient automatiquement orientés vers le quartier 220 Logements dans le but de perturber le trafic. « C’est là que l’idée nous est venu d’aller dans une école pour bloquer les examens. De sorte à faire mal et à mieux nous faire entendre », précise notre informateur.

Cette situation déplorable, il faut le dire, est à prendre très au sérieux. Si vraiment l’on ne veut cautionner de nouvelles crises au sein de la grande muette.

Diawara Samou