La Côte d’Ivoire connaît depuis quelques jours, une actualité politique très médiatisée. Surtout au rayon de l’exploit et de l’émotion. Laurent Gbagbo Président de la République, Guillaume Soro Premier ministre, Henri Konan Bédié Pdci-Rda et Alassane Ouattara candidat ‘’exceptionnel’’ du Rdr à l’élection présidentielle, se sont réunis pour trouver une date exacte pour l’élection présidentielle en Côte d’Ivoire. Une rencontre pleine de ‘’défauts’’. Manifestement, ce n’est pas à Bédié, Ouattara, Soro ou Gbagbo, de choisir une date pour l’élection présidentielle. Je ne leur trouve pas bien de qualités à assumer cette mission, particulièrement, au niveau constitutionnel. Je me rends effectivement compte d’une réalité : Bédié, Ouattara sont des chefs de partis politiques. Laurent Gbagbo, issu du Fpi est le président sortant et sont tous candidats à l’élection présidentielle. Et, à mon avis, aucune formule constitutionnelle, sur un ton, quelque soit, ne permet à Bédié, Ouattara, Gbagbo, eux-mêmes candidats, à fixer une date pour l’élection présidentielle. Dans cette situation, il y a une seule réalité qui tranche, à en croire, la constitution, c’est bien la commission électorale indépendante, qui reste le seul outil prévisionniste à annoncer une date pour l’élection présidentielle en Côte d’Ivoire. C’est pourquoi, j’écris sans état d’âme, que Bédié, Ouattara, Gbagbo, Soro ont concocté il y a quelques jours, le plus ridicule des scénarii politiques de sortie de crise en Côte d’Ivoire. Sur le plan émotionnel, cela séduit, mais à mon avis, c’est plus amusant, quand on sait que Bédié, Ouattara, Gbagbo sont eux-mêmes candidats à l’élection présidentielle. Ils n’ont pas le droit d’être juges et arbitres. C’est pourquoi, ça coince dans ma tête. Gbagbo, Bédié, Ouattara, même en leur qualité de membres du CPC (cadre Permanent de Concertation) de l’Accord Politique de Ouaga, ne sont pas au-dessus de la constitution. Encore une fois, la réunion de la semaine dernière, entre Bédié, Gbagbo, Ouattara, Soro est un bric-à-brac de fausse allure politique, qui fait de la Côte d’Ivoire, le pays ‘’champion de l’impossible’’, où de belles dispositions institutionnelles ont disparu. Dans cette situation, d’une dangereuse éthique de l’extrême constitutionnelle, Alassane Ouattara est à l’aise. Dans ce sillage politique à plaisanteries, le candidat ‘’exceptionnelle du Rassemblement des Républicains ne voit plus de ‘’fautes politiques professionnelles’’. Lui, qui a tout moment se plaignait sans précaution des procédures constitutionnelles, du manque du ‘’droit’’ en Côte d’Ivoire. Aujourd’hui Alassane Ouattara va de façon ‘’exceptionnelle’’ à l’élection présidentielle, qu’il ne jette plus de regard sur les violences faites à la Constitution ivoirienne. Mais, au-delà de toutes ces comédies politiques, une seule certitude : la Commission Electorale Indépendante, seule doit proposer la date de l’élection présidentielle. Et non les chefs de partis politiques. Il faut éviter de mettre à moitié capable, Youssouf Bakayoko et sa mission électorale indépendante, avec la même version qui a jeté l’ancien président Beugré Mambé dans un pathétique calvaire. En clair, et c’est mon avis, à proposer une date des élections, quelque soit la nature de la crise politique qui frappe la Côte d’Ivoire. Il faut laisser le président de la Commission électorale Indépendante, le diplomate Youssouf Bakayoko faire le travail que la Constitution ivoirienne lui a confié. Youssouf Bakayoko, est un diplomate consciencieux, qui a laissé sa carrière sur un sommet, au ministère des Affaires étrangères, pour s’occuper d’une autre mission d’une suprême félicité. Je sais que l’ambassadeur Youssouf Bakayoko, bien que membre de l’appareil politique du Pdci-Rda est un cadre ivoirien, professionnellement humble et responsable. Et en dépit de toutes hostilités politiques ambiantes actuelles autour de la date précise de l’élection présidentielles, en Côte d’Ivoire, la Commission Electorale Indépendante, est à tout point de vue, mieux loti constitutionnellement pour proposer une date au gouvernement. Il faut faire confiance à Youssouf Bakayoko et à la Commission Electorale Indépendante, pour éviter à la Côte d’Ivoire, une grande détresse politique, démocratique et institutionnelle
Par Ben Ismaël
Par Ben Ismaël