Le politologue et journaliste sénégalais Justin Babacar N’diaye s’est prêté sur les ondes de Onuci Fm à une analyse de la crise ivoirienne à la lumière du dialogue inter ivoirien. La dernière rencontre du 30 juin au palais présidentiel entre le Président Laurent Gbagbo et les candidats Bédié et Ouattara l’affaire Tagro, la résolution 1933 de l’Onu sont au nombre des sujets abordés.
Sur la rencontre des « trois grands » au palais présidentiel le 30 juin 2010, pour Babakar N’diaye ‘’ce type de rencontre reste particulièrement positif. C’est la preuve qu’on déplace l’épicentre de la négociation et de la volonté de paix en Côte d’Ivoire. L’épicentre n’est plus à Ouaga’’. Néanmoins le politologue note au passage qu’on peut considérer cette rencontre au sommet comme un requiem c`est-à-dire une sorte de funérailles pour l’Accord Politique de Ouagadougou. Loin de tout pessimisme, l’analyste relève que le fait que les ivoiriens dialoguent directement sans intermédiaire constitue un facteur d’optimisme pour l’observateur qu’il est. Toutefois, s’inquiète Babacar N’diaye, ‘’la bombe politico-judiciaire qui a éclaté à Abidjan depuis quelques jours et qu’on appelle l’affaire Tagro est une bombe qui dégage visiblement un écran de fumée susceptible d’assombrir l’horizon électoral d’autant plus que cette bombe encore une fois, frappe la Sagem, la société qui est chargée de sécuriser le fichier électoral’’. L’affaire Tagro est-elle de nature à bloquer le processus électoral ? À la question, le spécialiste des sujets politiques, répond sans détours : ‘’le Premier ministre est le partenaire de Gbagbo pour la paix. Le ministre de l’intérieur a été le minci dominici de Laurent Gbagbo pour les nombreuses réunions qui ont émaillé la marche vers la paix. l’accusateur est Mamadou Koulibaly, président de l’Assemblée Nationale, proche de la Première dame. Quand tout ce beau monde est plus ou moins associé, cela veut dire qu’on a le souci de créer une crise gouvernementale de nature à retarder les échéances. Faisant sa lecture de la résolution 1933 de l’ONU, le journaliste observe que le problème ne se situe pas au niveau des mécanismes que la communauté internationale injecte en Côte d’Ivoire mais plutôt au niveau des acteurs. Et à partir du moment où ces acteurs se rencontrent sur place, pour Babacar N’diaye, ‘’c’est déjà quelque chose en dépit des ultimes manœuvres qui sont de nature à torpiller beaucoup de choses’’. A ce niveau le sénégalais a le sentiment qu’aux yeux du Président Gbagbo, l’APO est un accord qui a fait son temps et qui a montré ses limites avant d’évoquer tout de même, les mérites dudit accord. ‘’L’APO est un accord approprié dans la mesure où il est d’une profondeur qui lui a permis d’embrasser presque tous les aspects de la crise. Son chronogramme est largement dépassé. Certes, mais sa dynamique est restée intacte même si chacun souhaite le rendre crépusculaire’’ a conclu l’invité de la radio des nations unies en Côte d’Ivoire
S. Débailly
Sur la rencontre des « trois grands » au palais présidentiel le 30 juin 2010, pour Babakar N’diaye ‘’ce type de rencontre reste particulièrement positif. C’est la preuve qu’on déplace l’épicentre de la négociation et de la volonté de paix en Côte d’Ivoire. L’épicentre n’est plus à Ouaga’’. Néanmoins le politologue note au passage qu’on peut considérer cette rencontre au sommet comme un requiem c`est-à-dire une sorte de funérailles pour l’Accord Politique de Ouagadougou. Loin de tout pessimisme, l’analyste relève que le fait que les ivoiriens dialoguent directement sans intermédiaire constitue un facteur d’optimisme pour l’observateur qu’il est. Toutefois, s’inquiète Babacar N’diaye, ‘’la bombe politico-judiciaire qui a éclaté à Abidjan depuis quelques jours et qu’on appelle l’affaire Tagro est une bombe qui dégage visiblement un écran de fumée susceptible d’assombrir l’horizon électoral d’autant plus que cette bombe encore une fois, frappe la Sagem, la société qui est chargée de sécuriser le fichier électoral’’. L’affaire Tagro est-elle de nature à bloquer le processus électoral ? À la question, le spécialiste des sujets politiques, répond sans détours : ‘’le Premier ministre est le partenaire de Gbagbo pour la paix. Le ministre de l’intérieur a été le minci dominici de Laurent Gbagbo pour les nombreuses réunions qui ont émaillé la marche vers la paix. l’accusateur est Mamadou Koulibaly, président de l’Assemblée Nationale, proche de la Première dame. Quand tout ce beau monde est plus ou moins associé, cela veut dire qu’on a le souci de créer une crise gouvernementale de nature à retarder les échéances. Faisant sa lecture de la résolution 1933 de l’ONU, le journaliste observe que le problème ne se situe pas au niveau des mécanismes que la communauté internationale injecte en Côte d’Ivoire mais plutôt au niveau des acteurs. Et à partir du moment où ces acteurs se rencontrent sur place, pour Babacar N’diaye, ‘’c’est déjà quelque chose en dépit des ultimes manœuvres qui sont de nature à torpiller beaucoup de choses’’. A ce niveau le sénégalais a le sentiment qu’aux yeux du Président Gbagbo, l’APO est un accord qui a fait son temps et qui a montré ses limites avant d’évoquer tout de même, les mérites dudit accord. ‘’L’APO est un accord approprié dans la mesure où il est d’une profondeur qui lui a permis d’embrasser presque tous les aspects de la crise. Son chronogramme est largement dépassé. Certes, mais sa dynamique est restée intacte même si chacun souhaite le rendre crépusculaire’’ a conclu l’invité de la radio des nations unies en Côte d’Ivoire
S. Débailly
