Réuni à Koral Beach de Grand-Bassam les 3 et 4 juin 2010 pour célébrer l’an un du journal L’Expression, le personnel a marqué ce moment par un séminaire portant sur le renforcement et l’enrichissement de son offre éditorial. Une cérémonie qui a bénéficié du soutient de sa Majesté Nanan Awula Tanoé Amon, Roi des N’zima Kotoko, accompagné de sa notabilité. Traduisant les propos du Roi, son porte-parole a témoigné de la sensibilité du métier de journalime et a encouragé Dembélé Al Séni – dont il a dit beaucoup de bien – et son équipe à aller dans la « droite ligne du renforcement de l’offre éditoriale de L’Expression ». Le parrain, le ministre du Tourisme et de l’Artisant, Sidiki Konaté, retraçant les défis à relever par le canard, a demandé de faire sien le combat pour la tenue des élections. Prenant pour indicateur la Guinée, Sidiki Konaté soutient que la Côte d’Ivoire « doit aller aux élections sans tergiverser ». Parce qu’indique-t-il : «l’heure est aux élections ». « L’heure n’est plus à une roublardise quelconque. La Guinée vient de montrer le pas. La Côte d’Ivoire n’a plus le choix que d’aller aux élections », a affirmé le ministre Sidkiki Konaté qui recommande l’implication de tous pour relever ce « défi majeur ». L’autre défi important, dit-il, pour le journal est de consolider, à court terme, l’entreprise. « Faire en sorte que le journal se positionne de sorte à accompagner la Côte d’Ivoire dans les élections », a-t-il souhaité. Avant de mentionner la : « Etre un journal qui ne fait plus peur à ceux qui y travaillent ». Affichant une casquette de défenseur de la liberté de la presse, le ministre du Tourisme et de l’Artisanat, trouve anormal « qu’on convoque en Côte d’Ivoire un journaliste pendant qu’on laisse un politicien raconter n’importe quoi. Il ne faut pas que le politique convoque le journaliste à s’expliquer à chaque fois. La Côte d’Ivoire doit rompre avec cela ». Pour lui, le journaliste doit être célébré « comme un pilier essentiel de notre démocratie ». Toutefois, il exhorte le quotidien à rester à « équidistance de tout le monde et de garder le cap de l’éditorial ». Par ailleurs, le ministre Konaté fait le constat que la Côte d’Ivoire, premier dans plusieurs domaines, est pauvre de l’existence véritable de groupe de presse. « C’est pitoyable. Malgré les 20 ans de combat, la presse continue d’être ce qu’elle est…C’est la presse privée qui doit privilégier les acquis de la démocratie et du développement », a-t-il déploré. Si, selon lui, la presse en Côte d’Ivoire a une histoire « très délicate, il y a – admet-il – beaucoup de chose à faire. Car les causes de leur mort (Ndlr : titre de journaux) sont les mêmes. Ce sont les mêmes analyses des symptômes des maladies des journaux ». Mais, Sidiki Konaté n’oublie pas que de grands noms ont marqué l’histoire de la presse en Côte d’Ivoire. D’Eugène Djé Kacou, président du CNP, à l’ex-président de l’OLPED Samba Koné et Zio Moussa (président de l’OLPED) en passant par Alfred Dan Moussa, président de l’UPF et Denis Kah Zion (GEPCI), le ministre soutient : « C’est une bonne substance qui regroupe ce que le pays a de fierté ». Aussi a-t-il rendu un hommage au Roi des N’zima Kotoko, sa Majesté Nanan Awula Tanoé Amon, «l’intellectuel et le formateur ». A l’Université, se souvient Sidiki Konaté, il a été le « premier véritable formateur politique dans ce qu’on a appelé, en son temps, l’opposition… De toute l’opposition en 1990, c’est le seul qui a investit dans la formation. Je le dis et je l’assume. Si on veut donc parler du père des idées, je pense que c’est lui ». Dembélé Fausséni (Al Séni), Directeur de publication de L’Expression a traduit au ministre de la Communication Ibrahim Sy Savané, le soutien de son canard « pour les réformes courageuses initiées et les chantiers visant à rendre viables plus viables les entreprises de presse ». Pour le journaliste Al Séni, il est important pour eux d’œuvrer pour que la « Côte d’Ivoire, chère à tous » sorte de la crise. « Nous avons conscience de notre rôle et responsabilité dans l’émergence et dans l’enracinement des valeurs de liberté de notre chère Côte d’Ivoire engluée dans cette grave crise politique dont chacun de nous attend, avec impatience et parfois quelques dépits, la fin », a reconnu Dembélé Fausséni. Cependant, dans une motion qui sanctionne la fin du séminaire, les journalistes ont interpellé « tout particulièrement le chef de l’Etat et le Premier ministre » sur les atteintes graves récemment contre L’Expression et demandent que « toutes les dispositions soient prises pour garantir en Côte d’Ivoire la liberté de presse».
Koné Saydoo
Koné Saydoo