La situation de ni paix ni guerre est en péril. Les ex-belligérants du conflit ivoirien continuent de renforcer leur arsenal militaire en violation de la résolution 1572 des Nations Unies leur imposant un embargo sur les armes. Si les Forces Nouvelles le font assez discrètement, ce n’est guère le cas pour le régime Gbagbo. Selon un officier supérieur de l’armée régulière, des chars de guerre ont été débarqués courant juin au quai fruitier d’Abidjan communément appelé « quai bananier ». Une information que nous avons pu aisément confirmer auprès de quelques employés du quai en question. Selon ces travailleurs de nuit, il s’agirait de pas moins d’une demi douzaine de chars qui ont pris la direction du Palais Présidentiel situé à moins d’un kilomètre de là. Nous ne savons cependant pas si ces chars demeurent encore au sous-sol du Palais ou s’ils ont pris par la suite d’autres directions. Quoi qu’il en soit, cette acquisition ne présage pas de lendemains paisibles pour le peuple de Côte d’Ivoire. Cela est d’autant vrai que fin juin un officier supérieur de la Gendarmerie a confié à notre confrère ‘‘L’inter’’ que la guerre est inéluctable. Morceaux choisis des déclarations du Commandant Jean-Noël Abehi, patron du Groupe d`Escadron Blindé (GEB): «Le Seigneur m’a révélé que cette crise que nous vivons en Côte d’Ivoire, nous allons la terminer par une guerre (…) Pour qu’il y ait une véritable paix en Côte d’Ivoire, il faut que l’une des deux armées en conflit gagne la guerre. (…) Les signes vont se préciser par eux-mêmes. Vous verrez bien qu’à un moment donné, les accords qui sont là vont avoir des limites». Effectivement même l’accord politique de Ouagadougou salué par les deux (ex ?) belligérants semble essoufflé. Le régime Gbagbo s’en cache à peine. Et si l’opération de moralisation publique n’était qu’un leurre? Pour prendre les ex-rebelles de revers. De toute façon eux aussi ne dorment que d’un œil de crocodile…
KIGBAFORY Inza
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