Un appel qui n’est certainement pas rentré dans des oreilles de sourds. Devant la lenteur du processus électoral, les femmes commerçantes de Côte d’Ivoire, ont décidé de prendre leur destin en main. En chœur, elles ont scandé pendant plusieurs minutes des «on veut Mambé, on veut Mambé, on veut Mambé». C’était hier, à la Mairie d’Adjamé, à l’occasion du lancement officiel de l’Union des femmes commerçantes pour la victoire du Dr Alassane Dramane Ouattara (UFCV ADO). Pour la circonstance, elles se sont déplacées massivement. Le tout, dans une ambiance de danses et de chants comme elles savent si bien le faire. Une ambiance qui a galvanisé les différents intervenants, surtout, Mme Marie Antoinette Kouadio Affoue, porte-parole de l’UFCV ADO qui a expliqué les raisons de leur choix. «Nous, femmes de Côte d’Ivoire et commerçantes, n’avons pas la mémoire courte. Nous nous souvenons comme si c’était hier, ce que le Premier ministre Alassane Ouattara a fait pour nous du temps de sa primature», a-t-elle expliqué. C’est lui qui, pendant cette période, a mis en place, un comité chargé de la promotion de l’épargne pour mobiliser les ressources financières afin que les femmes en général et les commerçantes en particulier puissent avoir accès aux micros crédits, pour faire leur commerce. Poursuivant, la porte-parole a regretté que tous ces acquis se soient volatilisés. Plus grave, le carburant, l’électricité et l’eau connaissent des hausses inexplicables. «C’est pour toutes ces raisons que nous avons décidé de choisir ADO», a-t-elle indiqué, non sans avoir invité le président du RDR à à la sérénité. «Dites-lui, qu’il peut compter sur notre détermination pour sa victoire», a-t-elle terminé. Après s’être réjoui de cette initiative, Mme Kandia Camara, directrice centrale de campagne chargée de la mobilisation féminine, a félicité les commerçantes pour leur choix avant de dresser un tableau sombre de la situation actuelle du pays. «Aujourd’hui, le pays va mal et les femmes en premier sont les plus exposées», a-t-elle noté d’entrée. C’est pourquoi, elle a invité les femmes en s’engager pour que leur situation change, surtout qu’elles représentent plus de 50% des inscrits sur la liste électoral. «L’élection de cette année engage les femmes au premier chef. C’est pourquoi, je vous invite à ne pas regarder votre appartenance politique, religieuse ou régionale. Demandez-vous qui est à même de vous sortir de votre situation de précarité», a rappelé l’oratrice. C’est pourquoi, elle a invité Bakayoko Youssouf à accélérer le processus. «Mambé a fait 95% du travail. Nous donnons 2 semaines à Bakayoko Youssouf pour qu’il nous fixe une date des élections, sinon nous irons le déloger», a-t-elle lancé dans un tonnerre d’applaudissements ponctué de: «on veut Mambé, on veut Mambé». Pour ce qui est de l’affaire Tagro, Kandia Camra et ses sœurs ne veulent qu’une seule chose: la justice du peuple, qui passe par les urnes. «Nous voulons des élections pour rendre notre verdict dans cette affaire», a-t-elle soutenu. Parrain de la cérémonie, le ministre des NTIC, Houga Bi a invité les Ivoiriens à se souvenir du passé. «En 1989, Houphouët a fait venir ADO pour nous sortir du trou», a-t-il rappelé. Aujourd’hui, c’est, selon lui, au tour du peuple de faire venir ADO pour sortir la Côte d’Ivoire du trou dans lequel l’a plongée la refondation. «J’invite le peuple de Côte d’Ivoire à faire le choix qui redresse le pays», a-t-il martelé. Youssouf Sylla, maire d’Adjamé et Mme Pauline Pregnon, présidente du comité d’organisation, se sont réjouis de la tenue de cette cérémonie qui marque le début de l’engagement des commerçantes à œuvrer pour la victoire d’ADO.
Thiery latt
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