Commencée le 21 juin dernier, l'enquête du procureur Tchimou sur " l'affaire Tagro " se poursuit. Depuis le 29 juin, le procureur Tchimou est à Paris pour investiguer ici et là, afin de mettre la main si possible, sur des documents qui pourraient lui permettre de charger ou de décharger les personnes faisant l'objet de cette enquête, à savoir le ministre de l'Intérieur, M. Tagro Désiré, et le Premier ministre M. Guillaume Soro. Selon nos sources, le procureur Tchimou devrait être de retour aux pays le vendredi 9 juillet prochain. Entre-temps, ses adjoints que sont Mme Zalo et M. Youssouf Ouattara, assistés de Kouassi Mireille, substitut, continuent d'auditionner tous ceux qui ont quelque chose à dire pour éclairer leur lanterne. Ainsi, hier mardi, ils ont bouclé les auditions à l'Ecole de police et ont mis une main ferme sur un certain nombre de documents administratifs extrêmement instructifs, précisent nos sources. Aujourd'hui mercredi 7 juillet, ces fins limiers de la justice ivoirienne entament les auditions des collaborateurs du ministre Tagro. En tant normal, ils devraient avoir beaucoup de choses à dire. Mais vu que les temps sont anormaux et que le patron est encore dans les murs... Quant au ministre Tagro, il doit être entendu en dernière position par le procureur de la République lui-même. Comme on le voit, l'enquête poursuit son petit bonhomme de chemin et doit prendre fin au plus tard le 21 juillet prochain, suivant le délai de 30 jours fixé par le chef de l'Etat. Rappelons que cette enquête fait suite aux fracassantes révélations du président de l'Assemblée nationale, M. Mamadou Koulibaly qui, le 2 juin dernier, a accusé son camarade de parti, ci-devant ministre de l'Intérieur, d'avoir célébré le principe du tribalisme dans l'accès à l'Ecole nationale de police.
ASSALE TIEMOKO
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