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Politique Publié le mercredi 7 juillet 2010 | Le Patriote

Affaire Tagro - Les députés débutent les débats en commission

Les choses sérieuses commencent ce matin. Les députés membres de la commission des affaires sociales et culturelles débutent ce matin à l’Assemblée nationale, les débats sur la mise en place d’une commission parlementaire relative à l’affaire Tagro. C’est le député Kobénan Kouassi Adjoumani, président de cette commission, qui présidera la séance de travail. L’ancien ministre et ses collègues examineront deux propositions de résolution portant d’une part, création d’une commission d’enquête parlementaire aux fins de vérifier les soupçons qui pèsent sur le concours d’entrée à l’école de Police, d’autre part, création d’une commission d’enquête parlementaire sur les concours aux emplois publics. Il faut rappeler que ce sont les révélations du président de l’Assemblée nationale, lui-même membre du régime en place, sur les pratiques obscures aux concours à l’école de Police au profit du ministre Tagro, qui sont à la base de ces propositions de résolution venant des groupes parlementaires Solidarité, PDCI, et UDPCI.


Les limites de la requête du Fpi


Comme pour créer l’équilibre de la terreur, le Fpi sentant que l’un de ses pontes est menacé par la requête des trois groupes parlementaires précités, a suscité la mise en place d’une commission d’enquête parlementaire sur les activités du secteur public de l’Agriculture, de l’urbanisme et des télécommunications. Des secteurs dépendant des ministères que des cadres de l’opposition notamment du RDR, ont récemment gérés ou continuent de gérer. Cela a fait dire à des observateurs que le Fpi veut noyer le poisson dans l’eau. Une diversion montée de toute pièce par le parti présidentiel. Pour s’en rendre compte, il suffit de savoir que c’est le secrétaire général du Fpi, Miaka Ouretto, qui s’est approprié ce dossier. Certes, l’homme est le président de la commission des affaires économiques et financières de l’Assemblée nationale, mais selon des indiscrétions, il s’est battu comme un beau diable pour introduire cette requête de son parti à moins de vingt quatre heures de la réunion de la conférence des présidents tenue mardi 29 juin dernier.
Mais, à malin, malin et demi. Dans la précipitation, les stratèges du Fpi ont pondu une proposition de résolution pleine d’irrégularités et d’imprécisions. Cela entraîne la nullité de leur démarche et traduit éloquemment la visée politicienne de celle-ci. En effet, selon un spécialiste des questions parlementaires, la proposition de résolution du Fpi portant création d’une commission d’enquête parlementaire sur les activités du secteur public de l’Agriculture, de l’Urbanisme et des Télécommunications, est imprécise. D’abord l’exposé des motifs. L e Fpi avance comme argument de motivation de sa requête « des informations récurrentes » non écrites, dont on ne connaît pas non plus le ou les auteurs. En clair, le groupe parlementaire fonde sa conviction sur des rumeurs de mauvaise gestion des secteurs incriminés. Ensuite, la grosse bourde du Fpi affirme notre spécialiste, est la non précision dans le temps des présumés crimes économiques sur lesquels, il entend enquêter. Est-ce la gestion du Foncier urbain et des télécommunications de 2000 à 2010 ? Ou même de 1993 à 2010 ? Le flou est patent. Enfin, les parlementaires du Fpi souhaitent enquêter sur les activités commerciales en zone CNO. Quelle autre absurdité ! L’Etat n’existait pas dans cette zone avant l’accord politique de Ouagadougou. Comment peut-il alors prétendre enquêter sur une zone où son autorité est inexistante ? Comme on le constate, le groupe parlementaire Fpi va certainement mordre la poussière dans son entreprise de diaboliser coûte que coûte l’opposition. Contrairement donc à la résolution du Fpi, celles des groupes parlementaires fondent leur motivation sur les déclarations de Mamadou Koulibaly, deuxième personnalité de l’Etat et troisième vice-président du Fpi. En plus, la requête est située dans le temps. Ce sont les concours d’entrée à l’école de Police de 2007, 2008, 2009 qui sont concernées. Les débats seront certainement houleux aujourd’hui à l’hémicycle.

Ibrahima B. Kamagaté

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