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Société Publié le jeudi 8 juillet 2010 | L’expression

Scandale à la police criminelle - 500 millions disparaissent dans une enquête

Deux policiers de la P.j allés mettre aux arrêts une bande faussaires à Treichville qui avaient en leur possession la somme de 500 millions Francs Cfa en faux billets seront sanctionnés. Le motif : Ils n’auraient pas informé leur hiérarchie avant de partir. L’argent aussi a disparu comme par enchantement.
Alors que les autorités ivoiriennes sont engagées dans une dynamique de moralisation de la vie publique, un autre scandale vient d’éclater à la Police nationale. Cette fois-ci, ce n’est pas un détournement, mais c’est une affaire de gros sous dans laquelle seraient impliqués de hauts responsables de la police nationale. Les sergent-chefs Blaise Vallin et Camara Kouassi Omer doivent être mis au trou à l’école de police pour violation de consigne suite à une intervention qu’ils ont faites mardi à Treichville portant sur le trafic d’une somme de 500 millions de Franc Cfa. Mais de quoi s’agit-il en réalité ? Une source présente au moment des faits nous apprend que le lundi 5 juillet, un indic de la Police criminelle (ex Pj) informe les fins limiers de ce que deux individus de nationalité nigérienne sont en possession de la somme de 500 millions de Franc Cfa en coupures d’anciens billets de 10.000 f et aussi de faux billets qu’ils s’apprêtaient à reverser dans le circuit avec la complicité d’un agent de la Bceao. L’information parvient aux deux flics de la P.J qui étaient dans le périmètre. Ils mettent une stratégie sur pied et font passer un des leurs pour l’agent de la Bceao chargé de faire le change. Rendez-vous est pris dans un appartement à l’immeuble Nanan Yamoussou. Comme prévu les deux nigériens arrivent au lieu du rendez-vous. Ils seront suivis cinq minutes plus tard par un autre véhicule avec à son bord trois individus dont un policier du nom de Coulibaly du 2ème arrondissement de Treichville. A ce moment précis les éléments de la P.J disent avoir informé leur supérieur hiérarchique qui se trouve être le commissaire Sokohi, sous-directeur de la Police criminelle. Selon notre source, ces deux chefs ont demandé d’emmener les individus indélicats à leur base s’ils parviennent à mettre la main sur eux. A ce moment précis une suspicion s’installe. Le gourou des deux nigériens joint au téléphone demande de venir d’abord un change avec 50 millions parce qu’on ne sait jamais. Un autre rendez-vous est pris au rond point de la rue 12, le sanctuaire des agents de change manuel. La bande des nigériens est toujours prise en filature par les flics. Une fois au lieu du rendez-vous, c’est là que les choses vont se gâter. Voyant ce qui se profilait à l’horizon, les agents de la P.J, toujours selon notre source informent à nouveau leur patron, le commissaire Sokohi qui fait partir un renfort dans un véhicule de type 4x4 à bord duquel se trouvaient deux autres policiers, dont un officier de la Pj du nom de Kouamé Isidore. Après avoir maîtrisé le cerveau de la bande qui est sorti avec le sac d’argent et leur policier complice du 2ème arrondissement, ils voient venir une foule compacte qui les prend à partie et emportent une arme de dotation, la radio de liaison et le sac d’argent.
Une affaire aux contours flous
Un d’entre les frondeurs qui s’est présenté comme le président du syndicat des agents de change de Treichville, rue 12 brandit la carte de visite du directeur général de la police nationale et leur lance qu’ils ne peuvent rien contre eux et qu’ils reçu l’ordre de ce dernier de mater tout policier qui va s’aventurer sur leur terrain. Informés de la situation, deux équipages arrivent aussitôt sur les lieux en renfort et dispersent la foule. Curieusement l’arme de dotation volée a été déposée au 2ème arrondissement avec la radio, mais sans la carte professionnelle et le sac d’argent. Le commandant du corps urbain dit ne pas connaître l’identité de celui qui est venu déposer l’arme. Le commissaire Sokohi se rend au 2ème et ramène avec lui les deux indélicats qui ont été arrêtés par ses éléments. Mais aux dernières nouvelles ceux-ci ont été libérés le même jour. A ce moment précis, les patrons de la Pj demandent des explications aux agents. Sur les cinq éléments allés faire cette intervention, les sergents-chefs Blaise Vallin et Camara Kouassi Omer seront internés à l’école de police pour violation de consigne. Le lieutenant Kouamé Isidore, le sergent chef Kouamé Aimé et un autre surnommé Jack Bauer n’ont pas été inquiétés. Joint au téléphone, le commissaire Sokohi Richard, a confirmé les faits. Mais selon, ce patron de la Police criminelle, Blaise Vallin et Camara Kouassi Omer se sont rendus coupables de violation de consigne. « Effectivement ils seront à l’école de police pour violation de consignes. Ils sont allés en interventions sans prévenir leur hiérarchie. Sinon les faits sont avérés. On a retrouvé quelques billets, mais seulement nos agents ne nous ont pas prévenu avant de partir, c’est pourquoi ils ont été pris à partie ». Sur la question de savoir qu’un agent dit pourtant l’avoir informé, là aussi le commissaire Sokohi ne nie pas les faits. « Oui, ils nous ont appelé pour envoyer du renfort, mais ça c’est lorsqu’ils ils ont été mis en difficulté qu’ils nous ont prévenu ». Poursuivant, il confirme également les individus qui ont été mis aux arrêts. « Les billets concernés sont des anciens billets qui ne sont plus utilisables. C’est comme quelqu'un tire sur un mort. On a relâché les deux individus parce que l’infraction en elle même n’existe pas. Ces billets ont été déclassés depuis les casses de la Bceao ». Sur l’implication supposée d’un policer, le commissaire Sokohi nous apprend malheureusement qu’il y a eu un remue ménage à l’avenue 8 au point où il n’a pas été possible d’identifier tous ceux qui étaient là. Les deux infortunés agents de la police criminelle devront donc passer devant le conseil de discipline pour une faute professionnelle aux contours encore flous.
Euloge Atsain
Légende : Selon notre informateur, le général Brédou M’Bia aurait donné l’autorisation aux agents de change de la rue 12 de mater tout policier qui va s’aventurer sur leur terrain.

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