Une véritable douche froide. C’est ce qu’a pris hier le président de l’Assemblée nationale, surtout avec le rejet en commission, de l’enquête parlementaire sur ce que l’on appelle désormais, ‘’l’affaire Tagro’’. Pourtant, que d’espoirs l’annonce de la mise sur pied de cette commission n’a-t-elle pas suscité dans l’opinion nationale et internationale. Les Ivoiriens en général et les observateurs de la vie politique en particulier, ont salué à sa juste valeur cette initiative des Députés du groupe parlementaire UDPCI, PDCI et Solidarité. L’on se rappelle en effet que le 29 juin dernier, la Conférence des présidents de l’Assemblée nationale avait mis en place, une commission d’enquête parlementaire à la suite des révélations de Mamadou Koulibably sur les fraudes massives aux différents concours administratifs. Des propos qui ont suscité émoi et indignation dans l’opinion. Mais très vite, tous ces sentiments seront apaisés lorsque les uns et les autres ont appris que les Députés voulaient tirer tout cela au clair par la mise en lace de la dite commission parlementaire. La journée d’hier était donc très attendue. Seulement voilà, La moisson n’a pas tenu la promesse des fleurs et les lendemains qui devaient en principe chanter pour les Ivoiriens, se sont avérés n’être que des lendemains sans lendemain. L’enquête parlementaire n’aura finalement pas lieu. A tout le moins, il faudra plus qu’un miracle pour qu’elle soit une réalité. Car si en commission, elle a été rejetée, c’est qu’elle a toutes les chances de ne pas être adoptées pendant la plénière prévue le 28 juillet prochain. Tout simplement déplorable. A la limite humiliant pour celui qui a levé le lièvre, c’est-à-dire Mamadou Koulibaly, qui, faut-il le rappeler, est resté constant dans ses déclarations. En public, comme en privé comme lors de la fameuse rencontre avec la direction de son parti, Koulibaly n’a rien changé dans ses propos. Bien au contraire. Chaque jour qui passait, il enfonçait le clou par des précisions. Et jusque-là, ni la direction du FPI, ni le secrétariat général, encore moins le mis en cause, le ministre Désiré Tagro n’a apporté aucun démenti sur les propos du numéro deux du régime ivoirien. Les Députés de la mouvance présidentielle auxquels se sont joints quelques parlementaires dont la Loyauté s’achètent à coups de billets de banque, avaient promis de contrarier Koulibaly. Ils y sont parvenus. En tout état de cause, ils ont administré une vraie claque au président de l’Assemblée nationale.
Yves -M. Abiet
Yves -M. Abiet