Vives tensions à l’Assemblée Nationale, hier - Les députés Fpi sèment le désordre - La commission d’enquête parlementaire rejetée

Journée marathon et houleuse que celle d’hier mercredi, à l’hémicycle, lors de l’examen de la proposition de résolution portant création d’une commission d’enquête parlementaire, aux fins de vérifier les soupçons qui pèsent sur les concours d’entrée à l’école de police , de la Gendarmerie et à l’ENA ,par la commission des Affaires Sociales et Culturelles. Trois textes issus des groupes parlementaires Pdci, Solidarité, Udpci, étaient à l’ordre du jour de cette rencontre. A l’entame des travaux, les groupes parlementaires Solidarité et Updci ont retiré leurs propositions de résolutions au profit de celle du Pdci. Ainsi, les Députés membres de la commission avaient à plancher sur le dossier n°154 A, portant création d’une commission d’enquête parlementaire relative aux concours d’accès aux emplois publics. Après l’exposé de motif présenté par l’honorable Jean Michel Moulod, président du groupe parlementaire Pdci, les échanges qui suivront seront très vifs. Le groupe parlementaire Fpi, mû certainement par le désir de refouler ce projet de création d’une commission d’enquête, ne ménagera pas ses efforts pour mettre sur la table l’inopportunité d’un tel projet. Il ressort des arguments défendus par ce groupe, que la mise en œuvre d’une commission d’enquête parlementaire en cette période, pourrait gêner le processus électoral en cours. Durant plus de 5 heures d’horloge, deux camps font farouchement s’affronter à travers des débats houleux. Le groupe parlementaire Fpi qui était contre l’adoption de ce projet était face aux députés Pdci, Udpci, et Solidarité. Ces positons tranchées ont occasionné un véritable désordre, alimenté par les députés Atteby Williams, Odette Lorougnon et Aoké. L’hémicycle ressemblait à un champs de pugilat. En lieu et place des idées, ce sont les biceps qui ont failli s’exprimer. Il s’en est fallu de peu que les membres du groupe parlementaire Fpi et le président de la commission des Affaires Sociales Culturelles, l’honorable Kobena Adjoumani en viennent aux mains. Fort heureusement, la raison a primé et a eu raison des uns et des autres. Après l’examen, conformément aux règlements de l’Assemblée Nationale, les membres de la commission ont procédé par vote à l’adoption ou non du texte à eux soumis. Par 15 voix contre 13, le groupe parlementaire Fpi a réussi à rejeter la proposition de résolution portant création d’une commission d’enquête relative à l’affaire Tagro présentée par le Pdci. Rendez-vous est donc pris pour la plénière qui se prononcera définitivement sur ce projet.

Jérôme N’dri