Nombreux sont les députés du parti au pouvoir qui ont répété, mercredi, à l'hémicycle que « la moralisation de la vie publique est prévue dans le programme de gouvernement du Fpi (Front populaire ivoirien)». Mais ils sont restés silencieux sur le moment de cette moralisation. Le moins qu'on puisse dire, c'est qu'elle est entrée dans sa phase active alors que personne ne s'y attendait. On ne saurait aussi dire que tout a véritablement commencé quand Laurent Gbagbo a limogé son aide de camp, le colonel André Logbo, puis Eugène Allou Wanyou, ex-directeur du protocole d'Etat. La ''politique de mains propres'' a ensuite eu à couper la tête de la secrétaire particulière du président de la République qu'occupait Mme Gomé Emilienne. L'ex-secrétaire de M. Gbagbo a été condamnée à cinq ans de prison fermes, en février 2009, avant d'être graciée. Entre-temps, en 2008, les responsables de la filière café-cacao avaient eu maille à partir avec la justice et ont été conduits à la Maison d'arrêt et de correction d'Abidjan (Maca). Ce sont : Lucien Tapé Doh, Henri Amouzou, Angéline Kili, Kouakou Firmin et Placide Zoungrana.
Après ces ex-icônes du secteur agricole, le ''nettoyage'' a récemment été orienté vers le gouvernement. Hubert Oulaye, Léon Emmanuel Monnet, Sébastien Dano Djédjé notamment en ont fait les frais. Non pas parce qu'ils étaient frappés par les accusations ou les suspicions pour détournement de deniers publics, mais ils ont été dégommés par la volonté du chef de l'Etat qui, dit-on, a voulu écarter les ministres militants. Ceci entre dans la logique de la recherche des électeurs à l'approche des élections présidentielles. Toutefois, on sait qu'il a été reproché à l'ex-ministre Hubert Oulaye d'avoir laissé prospérer le clientélisme dans les concours d'accès à la fonction publique. Léon Emmanuel Monnet, lui, est tombé pour «l'opacité de sa gestion», selon l'opposition, du secteur pétrole et des recettes de cette ressource.
Bidi Ignace
Après ces ex-icônes du secteur agricole, le ''nettoyage'' a récemment été orienté vers le gouvernement. Hubert Oulaye, Léon Emmanuel Monnet, Sébastien Dano Djédjé notamment en ont fait les frais. Non pas parce qu'ils étaient frappés par les accusations ou les suspicions pour détournement de deniers publics, mais ils ont été dégommés par la volonté du chef de l'Etat qui, dit-on, a voulu écarter les ministres militants. Ceci entre dans la logique de la recherche des électeurs à l'approche des élections présidentielles. Toutefois, on sait qu'il a été reproché à l'ex-ministre Hubert Oulaye d'avoir laissé prospérer le clientélisme dans les concours d'accès à la fonction publique. Léon Emmanuel Monnet, lui, est tombé pour «l'opacité de sa gestion», selon l'opposition, du secteur pétrole et des recettes de cette ressource.
Bidi Ignace