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Politique Publié le vendredi 9 juillet 2010 | Nord-Sud

Rhdp, une marge de manœuvre très mince

© Nord-Sud Par DR
Politique nationale - Le Rassemblement des Houphouétistes (RHDP)
L'opposition houphouétiste peut-elle faire le contrepoids à l'opération mains propres ? Ou, a-t-elle même le choix de jouer contre la politique de moralisation initiée par le chef de l'Etat ? Les houphouétistes qui reprochent à Laurent Gbagbo et à ses partisans un manque de probité, ne peuvent qu'acclamer un début de réalisation de cette politique. Car, à la réalité, le n°1 ivoirien corrige les tares (le clientélisme, la corruption, le tribalisme) imputées par ses adversaires à sa politique de la refondation. Dès lors que la moralisation de la vie publique a effectivement commencé, le Rhdp (Rassemblement des houphouétistes pour la démocratie la paix) ne peut qu'accompagner cet élan. Le Rhdp est même contraint d'apporter sa pierre à l'édifice. C'est certainement pour avoir compris cela que les groupes parlementaires Pdci, Udpci et Solidarité ont souhaité que l'Assemblée nationale s'intéresse à la moralisation de la vie publique. Le député Boa Amoikon Edjampa Tiémélé (député Pdci d'Abengourou commune) s'est bien illustré en cela, en appelant, mercredi, ses collègues à « aider le président Gbagbo ». En donneurs de leçons, d'autres parlementaires opposants ont estimé que l'histoire devait retenir qu'ils ont décidé de prendre une part active à l'opération mains propres. Peu importe, s'ils devaient prêter main forte à un adversaire. Fût-il Laurent Gbagbo. En réalité, qui refuserait que le mérite, l'effort, la compétence soient les vertus cardinales d'une société en sortie de crise? Ce ne serait pas en tout cas l'opposition, dont des élus semblent plus intéressés par l'épreuve de vérité que Laurent Gbagbo, lui-même. Jugeons-en à la lumière du cri de cœur de l'honorable Yao Koffi Jean Paul (député Pdci de Kouassi-Kouassikro) : «certains parlementaires ont regretté que la moralisation de la vie publique n'ait pas commencé tôt. Il n'est pas trop tard, on peut commencer aujourd'hui. Dès maintenant, on se penche sur la question. Dire qu'il faut attendre après les élections pour engager cette procédure (enquête parlementaire), cela revient à dire qu'on peut voler, tuer, piller en Côte d'Ivoire. Mais ce serait grave pour la démocratie !» Il est bien dommage que la proposition de résolution portant création d'une commission d'enquête parlementaire ne soit pas passée lors des travaux en commission, au parlement. Mais, cela est tout à l'honneur de l'opposition. De mémoire d'Ivoirien, on sait qu'elle a essayé de jouer sa partition dans la renaissance de la société ivoirienne. Koné Ousmane (député indépendant de Madinani, Séguélon), président du groupe parlementaire Solidarité même résigné, s'en réjouit : «Comme le peuple nous regarde et que nous sommes à l'orée des élections, c'est le peuple qui va trancher. Parce qu'un tel système ne va pas perdurer. Je pense que nous avons fait notre travail…»

Bidi Ignace
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