Etre président de la République pour un homme politique c’est l’aboutissement de tous les combats que l’on a pu mener durant une période donnée.
Qui, en Côte d’Ivoire de ma génération pouvait imaginer M Laurent Gbagbo président de la République ? Dieu l’a voulu, mais malheureusement pour les ivoiriens. La gestion de l’homme politique, ses dernières années, est émaillée de diversions, mensonges, et une roublardise aiguë, que faire ?
M. Gbagbo a fait rêver une génération qui, avec le président Houphouët avait tout ce qu’il faut pour un avenir meilleur, dans la stabilité politique et le développement socio-économique en marche.
Dans les meilleures chaires de sciences politiques en Europe, il nous est inculqué dans la tête l’équation récurrente, stabilité politique = développement socio-économique. Si cela est vrai, l’homme politique Gbagbo aurait été bien inspiré de sa fragilité politique après son élection calamiteuse.
L’élection de l’an 2000 n’a pas encore fini de livrer tous ses secrets à cause des différentes prises de position au sein de l’armée, des socialistes français, et autres acteurs qui, jusque là sont restés silencieux.
En 2001 une occasion en or fut donnée à M. Gbagbo de réconcilier les Ivoiriens à travers le forum de réconciliation nationale, hélas, encore une fois il mit en marche sa légendaire roublardise en balayant d’un revers de main les résolutions de ces assises.
La politique dans le sens stricte du terme est un art qui doit se pratiquer avec intelligence, avec des objectifs clairs au service du peuple. Malheureusement dans nos sociétés la politique est devenue source de richesse et d’aisance, l’exercice du pouvoir ne devient plus un engagement au service du peuple mais la création d’un cercle d’influence, et d’amis qui bénéficient des largesses financières du locataire temporaire du palais présidentiel.
L’actuel locataire du palais présidentiel, n’est pas un bon exemple à suivre pour les futures générations, puisqu’il a trahi toutes les règles de bonne gouvernance, avec la corruption, fraudes aux concours de la fonction publique, des détournements des deniers publics et un clientélisme devenu monnaie courante au sein de notre administration. Qu’est ce qui reste de la probité morale en politique au sein du pouvoir? Rien !
Par ailleurs, j’observe comme tous les ivoiriens une dégradation insolente de la relation entre l’argent et la politique dans notre pays. Sous la Refondation l’argent a remplacé la morale, et les valeurs qui régissent notre société. Les ivoiriens sont réduits à la faim et à la misère, oui M. le président vous avez bien expliqué il y a quelque temps je cite, « si vous saviez que l’argent pouvait acheter les hommes vous n’auriez pas acheté des armes »
Cette référence à l’argent, est en contradiction avec votre credo d’homme politique de gauche en mon sens. Depuis des années vous nous servez une farce politique, puisque vos compagnons qui vous accompagnent dans cette aventure inconséquente dans l’exercice du pouvoir, sont tous devenus de nouveaux riches, qui ne respectent même plus leur propre ombre.
Le développement économique et social d’un pays dépend de plusieurs facteurs, nous avons déjà analysé le facteur de la stabilité politique. Le facteur humain est importantissime, puisqu’il s’agit d’investir une équipe d’hommes et de femmes compétents qui doivent gérer les différents secteurs socio-économiques, à ce niveau la refondation a échoué.
La grande erreur de la Refondation, s’est d’avoir cru que tous ceux qui occupaient des chaires à l’université avaient la capacité de tenir des ministères ou encore de gérer tout simplement la chose publique.
Dans certains pays de la sous région des hommes de l’opposition ont accepté de rentrer dans le gouvernement pour apprendre ce qui se passe au quotidien dans un ministère. Chez nous au contraire, cela n’a pas eu lieu, et le peuple de Côte d’Ivoire paye aujourd’hui cette inexpérience des frontistes.
Depuis 2002, vous continuez M le président à nous servir la même soupe, « je suis d’accord et le lendemain il faut changer ceci et cela » La guerre est finie, les élections auront lieu cette année, et encore quoi d’autre ? Les ivoiriens attendent toujours, mais jusqu’à quand ? Je n’ose même pas souligner la responsabilité politique de l’opposition dans cette situation « kafkaïenne »
La Côte d’Ivoire est devenue un mauvais exemple au niveau international, quand on évoque une élection retardée dans le monde, désormais nous sommes systématiquement cités hélas.
Je ne sais pas M le Président si vous ressentez la même honte que vos concitoyens, quand il s’agit de notre pays, avec votre illégitimité, et continuez sans souci de croire encore être le sauveur d’une Nation en perdition.
Je comprends M le président que votre réélection est devenue pour vous une question de vie et de mort, mais si les différents sondages que vous continuez de publier ont un sens? En bon politique vous devriez logiquement vous dépêcher d’aller aux élections.
J’analyse politiquement ces sondages fallacieux, et je me dis à quoi servent-ils si vous êtes dans la logique de la confiscation du pouvoir sans élection.
Nous nous acheminons certainement vers une Angolalisation de la Côte d’Ivoire, puisque votre collègue Dos Santos et aussi ami de circonstance est resté ainsi 30 ans au pouvoir par la faute d’une certaine rébellion avec à sa tête Jonas Savimbi.
Je ne pense pas que le premier ministre Soro soit devenu un instrument pour un tel objectif. Sa mise en cause dans l’affaire de la Sagem, n’est pas innocente, puisque son éventuelle démission, pousserait ce dernier à se replier à Bouaké, et vous aurez le champ libre de continuer votre basse besogne de la confiscation du pouvoir.
L’attitude humiliante de l’opposition politique sur la question de l’élection, explique le comportement aphone du président de la CEI (commission électorale indépendante) et la désinvolture de M. Gbagbo à rester dans la logique de la non élection.
Ce qui est humiliant dans cette crise M. le président, nous sommes allés d’un pays à un autre, à la recherche de la paix, mais êtes-vous réellement dans la logique de la sortie de crise ?
Après plusieurs médiations sur le Continent à la recherche de paix, je vous rappelle que l’APO (Accord Politique de Ouagadougou) est la dernière, avec la réputation que vous vous êtes fait de « roublard » je ne crois plus ni à une autre médiation ni à un autre dialogue ivoiro-ivoirien, votre crédibilité est désormais ternie.
La misère fait du chemin dans le pays, et vous avez le courage d’envoyer des émissaires dans le pays pour convaincre nos compatriotes de vous refaire confiance, quel courage ! Nous sommes fatigués M. le président, notre pays mérite mieux.
Un homme politique honnête, c’est celui qui à un moment donné va vers ses concitoyens ou cherchent à savoir comment ils vivent. Le Burkina a eu l’année dernière des inondations, vous vous êtes précipité pour apporter votre aide aux sinistrés de ce pays, très bien, mais et chez vous ? Des inondations ont fait des morts à Abidjan qu’avez-vous fait M. le président ?
Vous vous vantez d’avoir fait ceci et cela dans le pays, avez-vous visité certains hôpitaux de Côte d’Ivoire ? Avez-vous visité les écoles où les enfants sont au nombre de 80 par classe ? Avez-vous visitez les amphis de l’université? Regardez-vous les résultats du Bac, du Bepc, M. le président vous oubliez souvent d’être un enseignant à l’origine. S’il n’y avait que cela que vous oubliez !
Oui, ce n’est pas aisé d’étaler ses mécontentements et réflexions à travers les journaux, mais acceptez M. le président qu’à la veille du cinquantenaire de l’indépendance de notre pays qu’on fasse le point.
Qu’avez-vous fait en dix ans de pouvoir pour faire avancer le pays ? Quel est votre résultat en matière de développement socio-économique ? Voilà des points sur lesquels nous devrions réfléchir comme citoyens en vu d’affronter les 50 prochaines années.
Je ne suis pas d’accord avec les analystes qui depuis des mois accusent l’ex-colonisateur d’être le principal responsable de notre sous-développement, qu’avons-nous fait pour sortir de la logique de l’assistanat ?
Nos pays ont besoin de coopérations sectorielles poussées avec un partenariat gagnant gagnant.
Il est temps que nous prenions nos responsabilités en matière de gestion de nos matières premières, et la bonne péréquation des retombées de ces dernières.
Il est indécent que nous dépensions des milliards pour fêter 50 ans de notre indépendance. Le Niger vient de prendre une bonne décision de ne pas fêter les 50 ans à cause de la situation de famine dans le pays. Avons-nous pensé en Côte d’Ivoire à la crise dans le pays ? Chers socialistes ivoiriens êtes-vous sérieux ? Ne voyez-vous pas la misère des populations de Côte d’Ivoire ? Soyons sérieux la Côte d’Ivoire est fatiguée de la politique de l’autruche, il est temps que allions aux élections pour la reconstruction du pays.
La liste électorale de Côte d’Ivoire est devenue un trésor caché que toute la Nation cherche sans trop savoir où et comment la trouver.
M, le président puisque vous allez gagner les élections au vue des sondages, je vous assure que tous les fils du pays sont prêts à vous aider à la reconstruction, mais il faut bien des élections pour vous légitimer.
Nous sommes sincèrement fatigués d’attendre ces élections M le président, et puis nos cartes d’identité ! La Côte d’Ivoire mérite bien un examen de conscience politique.
Cissé Seydou Rome (Italie)
Qui, en Côte d’Ivoire de ma génération pouvait imaginer M Laurent Gbagbo président de la République ? Dieu l’a voulu, mais malheureusement pour les ivoiriens. La gestion de l’homme politique, ses dernières années, est émaillée de diversions, mensonges, et une roublardise aiguë, que faire ?
M. Gbagbo a fait rêver une génération qui, avec le président Houphouët avait tout ce qu’il faut pour un avenir meilleur, dans la stabilité politique et le développement socio-économique en marche.
Dans les meilleures chaires de sciences politiques en Europe, il nous est inculqué dans la tête l’équation récurrente, stabilité politique = développement socio-économique. Si cela est vrai, l’homme politique Gbagbo aurait été bien inspiré de sa fragilité politique après son élection calamiteuse.
L’élection de l’an 2000 n’a pas encore fini de livrer tous ses secrets à cause des différentes prises de position au sein de l’armée, des socialistes français, et autres acteurs qui, jusque là sont restés silencieux.
En 2001 une occasion en or fut donnée à M. Gbagbo de réconcilier les Ivoiriens à travers le forum de réconciliation nationale, hélas, encore une fois il mit en marche sa légendaire roublardise en balayant d’un revers de main les résolutions de ces assises.
La politique dans le sens stricte du terme est un art qui doit se pratiquer avec intelligence, avec des objectifs clairs au service du peuple. Malheureusement dans nos sociétés la politique est devenue source de richesse et d’aisance, l’exercice du pouvoir ne devient plus un engagement au service du peuple mais la création d’un cercle d’influence, et d’amis qui bénéficient des largesses financières du locataire temporaire du palais présidentiel.
L’actuel locataire du palais présidentiel, n’est pas un bon exemple à suivre pour les futures générations, puisqu’il a trahi toutes les règles de bonne gouvernance, avec la corruption, fraudes aux concours de la fonction publique, des détournements des deniers publics et un clientélisme devenu monnaie courante au sein de notre administration. Qu’est ce qui reste de la probité morale en politique au sein du pouvoir? Rien !
Par ailleurs, j’observe comme tous les ivoiriens une dégradation insolente de la relation entre l’argent et la politique dans notre pays. Sous la Refondation l’argent a remplacé la morale, et les valeurs qui régissent notre société. Les ivoiriens sont réduits à la faim et à la misère, oui M. le président vous avez bien expliqué il y a quelque temps je cite, « si vous saviez que l’argent pouvait acheter les hommes vous n’auriez pas acheté des armes »
Cette référence à l’argent, est en contradiction avec votre credo d’homme politique de gauche en mon sens. Depuis des années vous nous servez une farce politique, puisque vos compagnons qui vous accompagnent dans cette aventure inconséquente dans l’exercice du pouvoir, sont tous devenus de nouveaux riches, qui ne respectent même plus leur propre ombre.
Le développement économique et social d’un pays dépend de plusieurs facteurs, nous avons déjà analysé le facteur de la stabilité politique. Le facteur humain est importantissime, puisqu’il s’agit d’investir une équipe d’hommes et de femmes compétents qui doivent gérer les différents secteurs socio-économiques, à ce niveau la refondation a échoué.
La grande erreur de la Refondation, s’est d’avoir cru que tous ceux qui occupaient des chaires à l’université avaient la capacité de tenir des ministères ou encore de gérer tout simplement la chose publique.
Dans certains pays de la sous région des hommes de l’opposition ont accepté de rentrer dans le gouvernement pour apprendre ce qui se passe au quotidien dans un ministère. Chez nous au contraire, cela n’a pas eu lieu, et le peuple de Côte d’Ivoire paye aujourd’hui cette inexpérience des frontistes.
Depuis 2002, vous continuez M le président à nous servir la même soupe, « je suis d’accord et le lendemain il faut changer ceci et cela » La guerre est finie, les élections auront lieu cette année, et encore quoi d’autre ? Les ivoiriens attendent toujours, mais jusqu’à quand ? Je n’ose même pas souligner la responsabilité politique de l’opposition dans cette situation « kafkaïenne »
La Côte d’Ivoire est devenue un mauvais exemple au niveau international, quand on évoque une élection retardée dans le monde, désormais nous sommes systématiquement cités hélas.
Je ne sais pas M le Président si vous ressentez la même honte que vos concitoyens, quand il s’agit de notre pays, avec votre illégitimité, et continuez sans souci de croire encore être le sauveur d’une Nation en perdition.
Je comprends M le président que votre réélection est devenue pour vous une question de vie et de mort, mais si les différents sondages que vous continuez de publier ont un sens? En bon politique vous devriez logiquement vous dépêcher d’aller aux élections.
J’analyse politiquement ces sondages fallacieux, et je me dis à quoi servent-ils si vous êtes dans la logique de la confiscation du pouvoir sans élection.
Nous nous acheminons certainement vers une Angolalisation de la Côte d’Ivoire, puisque votre collègue Dos Santos et aussi ami de circonstance est resté ainsi 30 ans au pouvoir par la faute d’une certaine rébellion avec à sa tête Jonas Savimbi.
Je ne pense pas que le premier ministre Soro soit devenu un instrument pour un tel objectif. Sa mise en cause dans l’affaire de la Sagem, n’est pas innocente, puisque son éventuelle démission, pousserait ce dernier à se replier à Bouaké, et vous aurez le champ libre de continuer votre basse besogne de la confiscation du pouvoir.
L’attitude humiliante de l’opposition politique sur la question de l’élection, explique le comportement aphone du président de la CEI (commission électorale indépendante) et la désinvolture de M. Gbagbo à rester dans la logique de la non élection.
Ce qui est humiliant dans cette crise M. le président, nous sommes allés d’un pays à un autre, à la recherche de la paix, mais êtes-vous réellement dans la logique de la sortie de crise ?
Après plusieurs médiations sur le Continent à la recherche de paix, je vous rappelle que l’APO (Accord Politique de Ouagadougou) est la dernière, avec la réputation que vous vous êtes fait de « roublard » je ne crois plus ni à une autre médiation ni à un autre dialogue ivoiro-ivoirien, votre crédibilité est désormais ternie.
La misère fait du chemin dans le pays, et vous avez le courage d’envoyer des émissaires dans le pays pour convaincre nos compatriotes de vous refaire confiance, quel courage ! Nous sommes fatigués M. le président, notre pays mérite mieux.
Un homme politique honnête, c’est celui qui à un moment donné va vers ses concitoyens ou cherchent à savoir comment ils vivent. Le Burkina a eu l’année dernière des inondations, vous vous êtes précipité pour apporter votre aide aux sinistrés de ce pays, très bien, mais et chez vous ? Des inondations ont fait des morts à Abidjan qu’avez-vous fait M. le président ?
Vous vous vantez d’avoir fait ceci et cela dans le pays, avez-vous visité certains hôpitaux de Côte d’Ivoire ? Avez-vous visité les écoles où les enfants sont au nombre de 80 par classe ? Avez-vous visitez les amphis de l’université? Regardez-vous les résultats du Bac, du Bepc, M. le président vous oubliez souvent d’être un enseignant à l’origine. S’il n’y avait que cela que vous oubliez !
Oui, ce n’est pas aisé d’étaler ses mécontentements et réflexions à travers les journaux, mais acceptez M. le président qu’à la veille du cinquantenaire de l’indépendance de notre pays qu’on fasse le point.
Qu’avez-vous fait en dix ans de pouvoir pour faire avancer le pays ? Quel est votre résultat en matière de développement socio-économique ? Voilà des points sur lesquels nous devrions réfléchir comme citoyens en vu d’affronter les 50 prochaines années.
Je ne suis pas d’accord avec les analystes qui depuis des mois accusent l’ex-colonisateur d’être le principal responsable de notre sous-développement, qu’avons-nous fait pour sortir de la logique de l’assistanat ?
Nos pays ont besoin de coopérations sectorielles poussées avec un partenariat gagnant gagnant.
Il est temps que nous prenions nos responsabilités en matière de gestion de nos matières premières, et la bonne péréquation des retombées de ces dernières.
Il est indécent que nous dépensions des milliards pour fêter 50 ans de notre indépendance. Le Niger vient de prendre une bonne décision de ne pas fêter les 50 ans à cause de la situation de famine dans le pays. Avons-nous pensé en Côte d’Ivoire à la crise dans le pays ? Chers socialistes ivoiriens êtes-vous sérieux ? Ne voyez-vous pas la misère des populations de Côte d’Ivoire ? Soyons sérieux la Côte d’Ivoire est fatiguée de la politique de l’autruche, il est temps que allions aux élections pour la reconstruction du pays.
La liste électorale de Côte d’Ivoire est devenue un trésor caché que toute la Nation cherche sans trop savoir où et comment la trouver.
M, le président puisque vous allez gagner les élections au vue des sondages, je vous assure que tous les fils du pays sont prêts à vous aider à la reconstruction, mais il faut bien des élections pour vous légitimer.
Nous sommes sincèrement fatigués d’attendre ces élections M le président, et puis nos cartes d’identité ! La Côte d’Ivoire mérite bien un examen de conscience politique.
Cissé Seydou Rome (Italie)