La scène était impressionnante ! Des maisons totalement englouties, des populations prisonnières des eaux coulant à un débit très rapide, des sapeurs pompiers militaires en train d’évacuer les otages de l’eau. Nous ne sommes pas dans un des nombreux quartiers précaires d’Abidjan, mais bien dans le quartier résidentiel Boston, à la Riviera Bounoumin. Le samedi 10 juillet, ce quartier était encore sous les eaux. Une situation due à la pluie qui s’est abattue la veille sur Abidjan. Un fait auquel les habitants de ce quartier commencent à s’habituer. En effet, ils étaient déjà envahis par les eaux au lendemain de la forte pluie des 23 et 24 juin dernier. Les mêmes causes produisant les mêmes effets, ces inondations sont encore dues aux constructions anarchiques (obstruction du chemin naturel de l’eau), et du fait que, la buse construite pour l’écoulement des eaux, devient inopérante en cas de forte pluie. Toute chose qui provoque les inondations des maisons se trouvant de part et d’autre du nouveau pont. De certaines constructions, l’on ne voyait que la toiture. Pris en otage par les eaux, les habitants de ces maisons n’ont eu leur salut que grâce à l’intervention du groupement des sapeurs pompiers militaires (GSPM). Les soldats du feu, baptisés pour la circonstance « les soldats de l’eau », ont encore eu recours aux zodiacs pour secourir les sinistrés. Le préfet de la région des lagunes, Sam Etiassé, coordonateur du plan ORSEC, s’est lui aussi, rendu une fois de plus sur le terrain pour constater l’ampleur des dégâts causés par la pluie. Mais il sera accablé par les habitants de Bounoumin Est-Ouest. Ces riverains étaient très remontés contre le coordonateur du plan ORSEC. Ils l’accusent d’avoir trompé leur vigilance en leur faisant croire que la seconde buse avait été ouverte, suite au déguerpissement des habitants du quartier précaire installés en bas du pont. Ils vont donc exiger de l’autorité préfectorale, l’ouverture immédiate de la buse en question, afin que l’eau puisse « partir » de leurs habitations. Et ce dernier de refuser catégoriquement en arguant que l’ouverture de cette buse aggravera encore les inondations des habitations construites de l’autre côté du pont.
En effet, pour le secrétaire général de la préfecture, M Amankou Kassi Gabin, la résolution du problème du quartier Boston est un dilemme pour les responsables du plan ORSEC. « Si nous ouvrons les deux buses, les habitations situées en bas du pont jusqu’à la riviera III, seront inondées. Si nous n’ouvrons pas la buse, ceux d’en haut seront également inondées », constate impuissant le collaborateur du préfet. N’ayant pas de solution, la préfecture, dans l’exécution du plan ORSEC, a indiqué M Amamkou Kassi, a tout simplement laissé ce volet aux mains du ministère de la construction, de l’urbanisme et de l’habitat. « C’est un problème d’assainissement. Nous, nous menons des opérations de prévention et de secours », a-t-il revendiqué. Jusqu’à 14 heures au moment où nous quittions les lieux, les soldats du GSPM poursuivaient toujours les opérations de sauvetage.
Dao Maïmouna
En effet, pour le secrétaire général de la préfecture, M Amankou Kassi Gabin, la résolution du problème du quartier Boston est un dilemme pour les responsables du plan ORSEC. « Si nous ouvrons les deux buses, les habitations situées en bas du pont jusqu’à la riviera III, seront inondées. Si nous n’ouvrons pas la buse, ceux d’en haut seront également inondées », constate impuissant le collaborateur du préfet. N’ayant pas de solution, la préfecture, dans l’exécution du plan ORSEC, a indiqué M Amamkou Kassi, a tout simplement laissé ce volet aux mains du ministère de la construction, de l’urbanisme et de l’habitat. « C’est un problème d’assainissement. Nous, nous menons des opérations de prévention et de secours », a-t-il revendiqué. Jusqu’à 14 heures au moment où nous quittions les lieux, les soldats du GSPM poursuivaient toujours les opérations de sauvetage.
Dao Maïmouna