Les déguerpis de Boston, étaient présents ce samedi 10 juillet pour constater l’inondation de tout le quartier. Désignés par les habitants des villas et autres duplex comme étant la cause de leur malheur, ces habitants ont été déguerpis dans le cadre du plan ORSEC par le préfet d’Abidjan, Sam Etiassé. Avec cette autre inondation, malgré la destruction de leurs maisons, ils ont vite fait de prendre les journalistes à témoin sur « la mauvaise appréciation de la situation », par le Préfet. « Vous constatez vous-même que l’eau n’est pas arrivée chez nous. Ils disent que nous étions sur le chemin de l’eau, mais vous voyez qu’aucun des restes des maisons détruites par les machines n’ont été emportés. Au contraire, ce sont les villas qui sont inondées », nous explique, tout remonté, un déguerpi, non sans nous montrer les gravats encorne intacts des maisons détruites. Pourtant, M Amankou Kassi Gabin, secrétaire de la préfecture, persiste et signe. « Ce déguerpissement était nécessaire. Ces gens étaient dans une situation très vulnérable. Mais ils ne pouvaient pas savoir la gravité de leur situation. C’étaient à nous les autorités de réfléchir à leur place pour les enlever de cette impasse. Et c’est ce que nous avons fait », a-t-il soutenu. Cependant, le collaborateur du préfet sam Etiassé reconnait que certaines villas ont été construites sur le passage de l’eau. Pour ces personnes « conscientes du danger », et qui « soutiennent qu’ils ont investi des millions dans leurs maisons », la préfecture, a-t-il indiqué, ne peut que leur conseiller de « quitter ces lieux ». Pour les déguerpis, cela montre l’impuissance du préfet face aux propriétaires de ces grosses villas, car, dès le départ, « il savait bien que c’étaient eux la vraie cause des inondations au quartier ».
DM
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