Lenteur du processus électoral - L’UJERCI exige la pression sur Gbagbo

Sans pression sur Laurent Gbagbo et son camp, il n’y aura jamais d’élection en Côte d’Ivoire. C’est le sentiment de l’Union des jeunes républicains de Côte d’Ivoire (U.Je.r.CI). Bamba Mamadou, son secrétaire général, l’a réaffirmé hier, au cours d’une rencontre avec la presse dans un restaurant à Adjamé. « Il ne faut pas que l’opposition et les Forces Nouvelles se rendent complices de la volonté du Chef de l’Etat de bloquer le processus en empêchant la tenue de l’élection présidentielle », a-t-il martelé d’entrée. Pour lui, le camp présidentiel et son chef ont réuni tous les ingrédients pour ne pas qu’il y ait une élection présidentielle. Tous ceux qui connaissent Laurent Gbagbo, pense-t-il, devraient savoir que sa position est de confisquer le pouvoir. « Nous en appelons à nos leaders et au secrétaire général des Forces Nouvelles. Nous leur demandons de se démarquer pour mettre la pression sur le camp présidentielle. Tout en saluant le combat des FN, le secrétaire général de l’U.Je.r.CI qui était entouré Me Bakayoko Mohamed, conseiller juridique et Bamba Moussa, chargé de la mobilisation de l’union, lui a demandé plus de vigilance. « Il faut que Guillaume Soro, qui a fait un bon travail, amène le pouvoir à plus de démocratie, c’est-à-dire à l’organisation de l’élection présidentielle, qui sera la preuve du succès de sa mission à la Primature », a-t-il fait savoir. Dans la même foulée, il s’est étonné du silence coupable du président de la CEI. Depuis 4 mois, rien ne bouge. Ce n’est pas bon signe, pense-t-il. C’est pourquoi, il invite le PDCI, parti d’origine de Youssouf Bakayoko, à taper sur la table. Pour le reste, le secrétaire général de l’U.Je.r.CI qui est en même temps le coordonnateur du mouvement pour le Bafing, a invité les fils de la région à éviter de manger à la table et du pouvoir et de l’opposition. Aux, jeunes, il a demandé de prendre leur destin en main. « C’est de notre avenir dont il est question. Levons nous comme un seul homme pour exiger de belles perspectives pour notre avenir », a-t-il terminé.
Thiery Latt