Deux déclarations faites ces jours-ci par des autorités ivoiriennes, et non des moindres, présagent de l'imminence du chronogramme électoral. La première déclaration, du reste concise, est celle qui a été faite, hier, par le président de la Commission électorale indépendante (Cei), Youssouf Bakayoko. Selon lui, « ça va aller très vite » ; il parlait des opérations préparatoires du scrutin présidentiel. La seconde opinion est celle qui a été émise par le chef de l'Etat, samedi, à Mama, son village natal. Laurent Gbagbo a annoncé ceci: «… dans les semaines qui viennent, la date des élections sera connue pour la dernière fois et nous allons faire campagne… » (In Le Temps d'hier). Or, lundi, la Cei en plus d'avoir reçu la liste électorale provisoire a décalé son l'affichage à la date du 15 juillet. Ceci serait fait à dessein, pour que le contentieux tienne sur deux semaines et prenne fin le 30 juillet. Certes, la primature avait souhaité la fin des opérations de vérification pour le 26 juillet. Mais, le délai de deux semaines traditionnel serait jugé plus conforme aux chronogrammes présentés habituellement par la Cei. Ainsi, la période du 30 juillet au 15 août pourrait être consacrée au traitement de la liste électorale provisoire et à la publication à la mi-août de la liste électorale définitive. Suivront les étapes, non moins importantes, de la fabrication et de la distribution des cartes d'identité nationale (Cni) et des cartes d'électeurs, entre le 15 août et le 15 septembre. La réception des candidatures à l'élection présidentielle ayant été faite et la liste des candidatures bouclée, la période allant du 15 septembre pourrait être mise à profit. Pour l'ouverture de la campagne présidentielle à la mi-septembre. Si l'on s'en tient aux prescriptions de la constitution, on peut parler du premier tour de la présidentielle courant octobre.
Bidi Ignace
Bidi Ignace