Il avait raison de se donner du temps avant de s’inviter dans la très sérieuse affaire Tagro-Koulibaly portant sur la moralisation de la vie publique. Parce que les hommes sérieux ont parlé et il ne fallait pas que les petites gens joignent leur voix au risque d’être inaudible.
La Côte d’Ivoire est vraiment un pays béni, où les anti-modèles ont pignon sur rue.
Ceux qui ont lu les propos de Charles Blé Goudé, modèle accompli du jeune selon Laurent Gbagbo, sont tombés à la renverse.
« On peut poser un problème sérieux, un problème de principe. Mais quand on le pose dans le désordre, dans la cacophonie et dans l’indiscipline, personne ne vous écoutera. Parce que vous serez perçu comme quelqu’un qui combat le système dans lequel il se trouve lui-même ce n’est pas bon », a craché Blé Goudé depuis la bourgade de Menékré (Gagnoa).
Vous avez bien lu. Koulibaly Mamadou, président de l’Assemblée Nationale a dû tomber à la renverse en lisant ces bisbilles. Blé Goudé lui donner des leçons d’éthiques et de principes ? C’est l’exploit réussi par celui qui a volé sa licence d’anglais en 2001 à l’université de Cocody.
Le ministre-chroniqueur, Koné Dramane dans une réplique au DG de Fraternité Matin, qui s’invite aussi dans le débat, s’était déjà interrogé :
« Est-ce un tort d’être simple et sincère, c'est-à-dire d’être soi-même ? Est-ce un tort de présenter les choses telles qu’elles sont ou d’appeler un chat un chat? »
(Cf Notre Voie N° 3627, samedi & dimanche 11 juillet 2010).
Fils du système, c’est-à-dire de la triche, Blé Goudé peut se vanter aujourd’hui d’avoir réussi à la manière abidjanaise. Bien mis, bon genre ( ?), tombeur de belles femmes et roulant dans de grosses cylindrées encadrés par des garde-du corps. Lui qui a un parcours scolaire et universitaire à la puanteur retentissante et envahissante mais qui claque des billets de liasse, généreux désormais à souhait. Sans travailler de ses dix doigts, Laurent Gbagbo a fait de lui un nouveau riche. Insolent et irrespectueux. Comme d’ailleurs tous les parvenus. Il s’assoit, rentre là où le n°2 de la République s’invite ou est invité. Pourquoi, ce voleur de licence se comporterait-il autrement ?
Gbapê, comme l’appellent ses compagnons de la FESCI peut donc s’inviter dans un jugement de valeurs sur le professeur Koulibaly Mamadou. Son champ lexical est sans équivoque : « désordre, cacophonie, indiscipline » et qui donne une personnalité du n°2 de la République que beaucoup de compatriotes ignoraient. De quoi à vomir le président de l’Assemblée nationale. Il parle « n’importe où, n’importe comment, n’importe quand »
Première leçon de cette réaction, la refondation n’a pas de repères, de valeurs.
Deuxième leçon, les médiocres sont maîtres du jeu.
Troisième leçon, de la nécessité de la vérité sur le recrutement des personnels de la Police nationale réalisé sous le ministre Désiré Tagro. S’il y’a autant de bruits, de consternation, c’est bien parce que Koulibaly Mamadou a frappé là où ça fait mal. Si les choses devraient se dérouler correctement dans un pays normal, lui-même Blé Goudé devrait se retrouver derrière les barreaux pour sa scabreuse affaire de licence d’anglais. De toute évidence, la moralisation de la vie publique réclamée par les populations et reprise par le président de l’Assemblée nationale, va l’emporter. Son choix est donc fait. Il se range derrière le ministre Désiré Tagro dont il est l’un des bénéficiaires des 2/3 des recrues cédées au Fpi.
Et puis, de quoi parle Blé Goudé quand il assimile l’affaire Tagro à un secret d’Etat ? C’est quoi un secret d’Etat là où un individu, Tagro, se permet de recruter sur une base partisane et tribale des agents censés être au service de l’Etat ? Où est la République, où l’Etat, quand on est nommé pour servir la communauté nationale et qu’on travaille pour le bien-être de sa tribu et des militants de son parti ?
En se débattant comme un beau diable, Blé rêve ainsi de se soustraire des mailles de la justice. Mais que non ! Des ex-compagnons de la FESCI qui le connaissent ont lancé le 6 avril 2010, une pétition pour fraude sur ses diplômes. Prototype de la tricherie, du favoritisme et du népotisme, Blé Goudé se consumera, dans une Côte d’Ivoire résolument reconvertie au travail. Et c’est pour bientôt.
Coulibaly Brahima
La Côte d’Ivoire est vraiment un pays béni, où les anti-modèles ont pignon sur rue.
Ceux qui ont lu les propos de Charles Blé Goudé, modèle accompli du jeune selon Laurent Gbagbo, sont tombés à la renverse.
« On peut poser un problème sérieux, un problème de principe. Mais quand on le pose dans le désordre, dans la cacophonie et dans l’indiscipline, personne ne vous écoutera. Parce que vous serez perçu comme quelqu’un qui combat le système dans lequel il se trouve lui-même ce n’est pas bon », a craché Blé Goudé depuis la bourgade de Menékré (Gagnoa).
Vous avez bien lu. Koulibaly Mamadou, président de l’Assemblée Nationale a dû tomber à la renverse en lisant ces bisbilles. Blé Goudé lui donner des leçons d’éthiques et de principes ? C’est l’exploit réussi par celui qui a volé sa licence d’anglais en 2001 à l’université de Cocody.
Le ministre-chroniqueur, Koné Dramane dans une réplique au DG de Fraternité Matin, qui s’invite aussi dans le débat, s’était déjà interrogé :
« Est-ce un tort d’être simple et sincère, c'est-à-dire d’être soi-même ? Est-ce un tort de présenter les choses telles qu’elles sont ou d’appeler un chat un chat? »
(Cf Notre Voie N° 3627, samedi & dimanche 11 juillet 2010).
Fils du système, c’est-à-dire de la triche, Blé Goudé peut se vanter aujourd’hui d’avoir réussi à la manière abidjanaise. Bien mis, bon genre ( ?), tombeur de belles femmes et roulant dans de grosses cylindrées encadrés par des garde-du corps. Lui qui a un parcours scolaire et universitaire à la puanteur retentissante et envahissante mais qui claque des billets de liasse, généreux désormais à souhait. Sans travailler de ses dix doigts, Laurent Gbagbo a fait de lui un nouveau riche. Insolent et irrespectueux. Comme d’ailleurs tous les parvenus. Il s’assoit, rentre là où le n°2 de la République s’invite ou est invité. Pourquoi, ce voleur de licence se comporterait-il autrement ?
Gbapê, comme l’appellent ses compagnons de la FESCI peut donc s’inviter dans un jugement de valeurs sur le professeur Koulibaly Mamadou. Son champ lexical est sans équivoque : « désordre, cacophonie, indiscipline » et qui donne une personnalité du n°2 de la République que beaucoup de compatriotes ignoraient. De quoi à vomir le président de l’Assemblée nationale. Il parle « n’importe où, n’importe comment, n’importe quand »
Première leçon de cette réaction, la refondation n’a pas de repères, de valeurs.
Deuxième leçon, les médiocres sont maîtres du jeu.
Troisième leçon, de la nécessité de la vérité sur le recrutement des personnels de la Police nationale réalisé sous le ministre Désiré Tagro. S’il y’a autant de bruits, de consternation, c’est bien parce que Koulibaly Mamadou a frappé là où ça fait mal. Si les choses devraient se dérouler correctement dans un pays normal, lui-même Blé Goudé devrait se retrouver derrière les barreaux pour sa scabreuse affaire de licence d’anglais. De toute évidence, la moralisation de la vie publique réclamée par les populations et reprise par le président de l’Assemblée nationale, va l’emporter. Son choix est donc fait. Il se range derrière le ministre Désiré Tagro dont il est l’un des bénéficiaires des 2/3 des recrues cédées au Fpi.
Et puis, de quoi parle Blé Goudé quand il assimile l’affaire Tagro à un secret d’Etat ? C’est quoi un secret d’Etat là où un individu, Tagro, se permet de recruter sur une base partisane et tribale des agents censés être au service de l’Etat ? Où est la République, où l’Etat, quand on est nommé pour servir la communauté nationale et qu’on travaille pour le bien-être de sa tribu et des militants de son parti ?
En se débattant comme un beau diable, Blé rêve ainsi de se soustraire des mailles de la justice. Mais que non ! Des ex-compagnons de la FESCI qui le connaissent ont lancé le 6 avril 2010, une pétition pour fraude sur ses diplômes. Prototype de la tricherie, du favoritisme et du népotisme, Blé Goudé se consumera, dans une Côte d’Ivoire résolument reconvertie au travail. Et c’est pour bientôt.
Coulibaly Brahima
