L’affaire Tagro a aborde le virage du deuxième mois. Mais au palais présidentiel, c’est toujours le silence radio. Point de réaction de Gbagbo. Les Ivoiriens qui s’attendaient à une vigoureuse intervention sont resté sur leur faim. Le mutisme du chef de l’Exécutif inquiète les uns et révolte les autres.
Les membres de la refondation ne reconnaissent plus leur mentor. Gbagbo s’est recroquevillé sur lui. Il a subitement perdu son latin dans cette affaire Tagro. Le chef de l’Etat évite tout débat et toute rencontre relatifs à cette querelle interne entre Tagro et Koulibaly. Récemment, c’est un tabloïd de la place qui annonçait que Gbagbo refusait de prendre Tagro au téléphone. Loin d’être un fait banal, cette attitude de résignation de Gbagbo, est prise au sérieux par certains militants de son parti et même par ses plus proches collaborateurs. Pourquoi jusque-là, le président ne s’est-il pas exprimé sur la question ? Quelle alliance a-t-il tissé avec le ministre de l’Intérieur pour que ce dernier continue de bénéficier de son parapluie, malgré les faits graves qui lui sont reprochés. Qu’est-ce qui empêche Gbagbo de démettre Tagro dans ce cas d’espèce, alors qu’il l’a fait pour certains de ces collaborateurs trempés dans des scandales ? Tagro a-t-il envouté Gbagbo, pour qu’il soit impuissant face au forfait commis ? Autant de questions qui circulent sous cape, au sein de la maison bleue. Des militants du Fpi s’expliquent difficilement cette passivité de leur chef de file. Et pourtant dans des situations semblables, disent-ils, leur chef fut intraitable. Tapé Doh et ses amis de la filière café-cacao ont été jétés à la Maca, Hubert Oulaye, Emmanuel Monnet, Dano Djédjé pour ne citer ceux-ci, ont été démis de leurs fonctions pour suspicion. Même le directeur des concours de la Fonction publique, Gnepa Barthelemy fut dégommé. Ces cadres du Fpi ont été sacrifiés par Gbagbo. Pourtant Tagro reste toujours indéboulonnable malgré l’ampleur que cette situation de fraude aux concours administratif a prise. Ce sont quelques uns des arguments avancés par certains militants très remontés pour soutenir leurs incessants questionnements. Gbagbo pourrait-il expliquer son silence par l’attente des résultats de l’enquête judiciaire ?
Les militants Fpi entre colère et inquiétude
Deux sentiments sont les mieux partagé par les frontistes. Les militants en colère voient un acte d’injustice dans la façon de faire de Gbagbo. Pour ces militants le chef fut très prompt quand il s’agissait de balayer certains de ces proches accusés de malversations et qu’il est très lent à la colère face à l’affaire Tagro qui a mis le Fpi dans une position inconfortable face à ses adversaires. C’est pourquoi ils souhaiteraient que Gbagbo agisse maintenant pour éviter que le parti prenne un coup. Des militants plus affectifs, croient plutôt que si Gbagbo ne parle pas, cela n’est pas simple. Leur chef serait peut-être influencé par des forces occultes ; ce qui expliquerait sont mutisme devant la situation grave qui prévaut. Ont-ils des preuves de ce qu’ils avancent ? Difficile de répondre. En tout état de cause, les proches de Koulibaly ne manquent pas de dire que leur adversaire du moment use de toutes sortes de pratiques mystique pour tenir le coup. Le président Laurent Gbagbo arrivera-t-il à faire mentir toutes ces spéculations ? En tout cas, tous les voyants sont tournés vers le patron et surtout vers Yamoussoukro ou doit se tenir un conseil de ministre.
Les regards vers Yamoussoukro
Sauf changement de calendrier, un conseil des ministres pourrait se tenir dans la capitale politique jeudi. Les ivoiriens attendent beaucoup de cette rencontre du gouvernement, la première du genre après l’éclatement véritable de l’affaire Tagro. Le ministre de l’Intérieur pourra-t-il rendre son tablier ? Rien n’est moins sûr. Mais le président Gbagbo aura de baraka pour révoquer son ex-porte-parole ? S Ce qui pourrait hausser sa côte au sen de sa famille politique et même dans les sociétés.
Jérôme N’Dri
Les membres de la refondation ne reconnaissent plus leur mentor. Gbagbo s’est recroquevillé sur lui. Il a subitement perdu son latin dans cette affaire Tagro. Le chef de l’Etat évite tout débat et toute rencontre relatifs à cette querelle interne entre Tagro et Koulibaly. Récemment, c’est un tabloïd de la place qui annonçait que Gbagbo refusait de prendre Tagro au téléphone. Loin d’être un fait banal, cette attitude de résignation de Gbagbo, est prise au sérieux par certains militants de son parti et même par ses plus proches collaborateurs. Pourquoi jusque-là, le président ne s’est-il pas exprimé sur la question ? Quelle alliance a-t-il tissé avec le ministre de l’Intérieur pour que ce dernier continue de bénéficier de son parapluie, malgré les faits graves qui lui sont reprochés. Qu’est-ce qui empêche Gbagbo de démettre Tagro dans ce cas d’espèce, alors qu’il l’a fait pour certains de ces collaborateurs trempés dans des scandales ? Tagro a-t-il envouté Gbagbo, pour qu’il soit impuissant face au forfait commis ? Autant de questions qui circulent sous cape, au sein de la maison bleue. Des militants du Fpi s’expliquent difficilement cette passivité de leur chef de file. Et pourtant dans des situations semblables, disent-ils, leur chef fut intraitable. Tapé Doh et ses amis de la filière café-cacao ont été jétés à la Maca, Hubert Oulaye, Emmanuel Monnet, Dano Djédjé pour ne citer ceux-ci, ont été démis de leurs fonctions pour suspicion. Même le directeur des concours de la Fonction publique, Gnepa Barthelemy fut dégommé. Ces cadres du Fpi ont été sacrifiés par Gbagbo. Pourtant Tagro reste toujours indéboulonnable malgré l’ampleur que cette situation de fraude aux concours administratif a prise. Ce sont quelques uns des arguments avancés par certains militants très remontés pour soutenir leurs incessants questionnements. Gbagbo pourrait-il expliquer son silence par l’attente des résultats de l’enquête judiciaire ?
Les militants Fpi entre colère et inquiétude
Deux sentiments sont les mieux partagé par les frontistes. Les militants en colère voient un acte d’injustice dans la façon de faire de Gbagbo. Pour ces militants le chef fut très prompt quand il s’agissait de balayer certains de ces proches accusés de malversations et qu’il est très lent à la colère face à l’affaire Tagro qui a mis le Fpi dans une position inconfortable face à ses adversaires. C’est pourquoi ils souhaiteraient que Gbagbo agisse maintenant pour éviter que le parti prenne un coup. Des militants plus affectifs, croient plutôt que si Gbagbo ne parle pas, cela n’est pas simple. Leur chef serait peut-être influencé par des forces occultes ; ce qui expliquerait sont mutisme devant la situation grave qui prévaut. Ont-ils des preuves de ce qu’ils avancent ? Difficile de répondre. En tout état de cause, les proches de Koulibaly ne manquent pas de dire que leur adversaire du moment use de toutes sortes de pratiques mystique pour tenir le coup. Le président Laurent Gbagbo arrivera-t-il à faire mentir toutes ces spéculations ? En tout cas, tous les voyants sont tournés vers le patron et surtout vers Yamoussoukro ou doit se tenir un conseil de ministre.
Les regards vers Yamoussoukro
Sauf changement de calendrier, un conseil des ministres pourrait se tenir dans la capitale politique jeudi. Les ivoiriens attendent beaucoup de cette rencontre du gouvernement, la première du genre après l’éclatement véritable de l’affaire Tagro. Le ministre de l’Intérieur pourra-t-il rendre son tablier ? Rien n’est moins sûr. Mais le président Gbagbo aura de baraka pour révoquer son ex-porte-parole ? S Ce qui pourrait hausser sa côte au sen de sa famille politique et même dans les sociétés.
Jérôme N’Dri
