La vérification de la liste électorale provisoire débute demain comme l'a annoncé, lundi, la Commission électorale indépendante (Cei). Une incompréhension est à craindre entre les différents acteurs politiques. C'est que la vérification par ascendant a des limites. La méthodologie, consensuelle du reste, porte sur 1.792.356 pétitionnaires. Elle consiste à savoir si les noms et prénoms de l'un des parents de ces individus figurent sur la liste de 2000 ou sur un fichier ivoirien. Si c'est le cas, alors l'individu ainsi croisé par ascendant est supposé être électeur. Dans l'exemple ci-après, l'expert de Lmp relève ce qui pourrait poser problème. «Or, a-t-il énoncé, moi je suis Kahé Eric Kplohourou. Mon père s'appelle Oula Kahé. Mais, si je m'appelle Témanin George et que mon père s'appelle Guéi Victor, ce n'est pas parce qu'on aura trouvé dans un fichier quelqu'un qui s'appelle Guéi Victor qu'il est forcément mon père ». Le cas des homonomies parfaites augure d'une difficulté pour trouver les ascendants, selon lui. Même l'alternative du croisement par l'état civil n'a pas permis de clarifier la situation de tout le million sept cent quatre-vingt mille trois cent cinquante six mille pétitionnaires. L'on pourrait donc être amené à trouver d'autres critères plus objectifs pour se prononcer sur le statut de certaines personnes. La majorité présidentielle n'est pas fermée à toute proposition, à ce sujet, a rassuré Eric Kahé. Car, a-t-il fait comprendre, tout est question pour le camp présidentiel de ne pas laisser un Ivoirien sur le trottoir pour aller aux élections.
Bidi Ignace
Bidi Ignace