Au sein du campus ancien de l’université de Cocody, les bâtiments H et I tombent en ruine. Les deux édifices connaissent une détérioration profonde au grand dam des étudiants.
Perdus dans la broussaille, les bâtiments H et I font triste figure au campus ancien de l’université de Cocody. Les fenêtres de ces édifices en lambeaux. Certaines n’existent plus. En lieu et place, des sachets en plastique de couleur bleue ou noire. Sur les bâtisses, des couches épaisses de moisissure font une concurrence farouche à la peinture orange d’origine. Des fils électriques, s’entrelacent tout le long des bâtiments. A l’entrée du bâtiment H qui se résume à une porte étroite, le sol est recouvert d’eau qui dégouline des gaines de plomberie. Les murs sont verts de moisissure. Les portes des chambres, en contreplaqué sont rongées par l’humidité. Au premier étage, dans l’allée menant au Prestige campus auto école, on ne sait où mettre les pieds, tant le sol est recouvert d’eau. Des matelas, des seaux, des éponges et des habits appartenant à des étudiants, qui n’ayant pas de chambre sont obligés de squatter Les murs cassés à certains endroits laissent voir les gaines de plomberie sous lesquels, des mains inconnues ont placé de petits seaux qui débordent d’eau. Les dalles qui n’existent que de nom, noircies et portant de gros trous à certains endroits laissent entrevoir des fils électriques. Le deuxième étage qui permet d’accéder directement au bâtiment I, n’est pas mieux loti. Les murs et les balcons, tout aussi noirs de moisissure, sont marqués par de gros trous qui laissent l’eau s’égoutter. Un pan du balcon manque, mais c’est aussi une aubaine pour les étudiants qui l’ont transformé en raccourci. Ils accèdent directement au bâtiment I en passant par le toit et l’ouverture créée par le morceau de balcon manquant. Les dalles sont tout aussi perforées et en mauvais état que celles du bas. Selon, G.R, architecte et responsable d’un chantier en pleine réhabilitation au campus de Cocody, tous ces deux bâtiments doivent être réhabilités, car ils tombent en pourriture. « Nous devons faire un véritable travail de fond dans tous les bâtiments pas seulement les bâtiments H et I. Ces édifices ont le même problème d’étanchéité et d’infrastructures vieillissantes. Ils tombent en pourriture. Les gaines ne fonctionnent plus et l’eau coule de partout. Les bâtiments H et I sont comme les bâtiments S et T, jumelés. Si un travail doit être accompli à l’édifice H, il doit l’être également au bâtiment I», explique l’expert. Cependant selon un étudiant, résidant au bâtiment I, leur situation est enviable par rapport à certains étudiants qui n’ont nulle part où aller. « Si un travail de fond doit être fait ici, on nous dira de déguerpir les lieux et on se retrouvera dans la même situation que les étudiantes du bâtiment S. Il y a certains étudiants qui nous envient même si nos bâtiments sont pourris. On espère seulement que les autorités sauront prendre les mesures qui s’imposent », souhaite-t-il. Un avis partagé par Nicaise H, une autre résidente. « A trop vouloir le meilleur, on se retrouvera sans chambres. Si le bâtiment ne s’effondre pas, c’est l’essentiel. On vit mieux que les personnes des quartiers précaires, même si on vit dans un environnement humide sans infrastructures », déplore-t-elle. Nous n’avons malheureusement pas pu joindre les responsables de la Fesci et du Centre des œuvres universitaires d’Abidjan (Crou-A).
Napargalè Marie
Légende : les bâtiments H et I, tombent en dégradation
Perdus dans la broussaille, les bâtiments H et I font triste figure au campus ancien de l’université de Cocody. Les fenêtres de ces édifices en lambeaux. Certaines n’existent plus. En lieu et place, des sachets en plastique de couleur bleue ou noire. Sur les bâtisses, des couches épaisses de moisissure font une concurrence farouche à la peinture orange d’origine. Des fils électriques, s’entrelacent tout le long des bâtiments. A l’entrée du bâtiment H qui se résume à une porte étroite, le sol est recouvert d’eau qui dégouline des gaines de plomberie. Les murs sont verts de moisissure. Les portes des chambres, en contreplaqué sont rongées par l’humidité. Au premier étage, dans l’allée menant au Prestige campus auto école, on ne sait où mettre les pieds, tant le sol est recouvert d’eau. Des matelas, des seaux, des éponges et des habits appartenant à des étudiants, qui n’ayant pas de chambre sont obligés de squatter Les murs cassés à certains endroits laissent voir les gaines de plomberie sous lesquels, des mains inconnues ont placé de petits seaux qui débordent d’eau. Les dalles qui n’existent que de nom, noircies et portant de gros trous à certains endroits laissent entrevoir des fils électriques. Le deuxième étage qui permet d’accéder directement au bâtiment I, n’est pas mieux loti. Les murs et les balcons, tout aussi noirs de moisissure, sont marqués par de gros trous qui laissent l’eau s’égoutter. Un pan du balcon manque, mais c’est aussi une aubaine pour les étudiants qui l’ont transformé en raccourci. Ils accèdent directement au bâtiment I en passant par le toit et l’ouverture créée par le morceau de balcon manquant. Les dalles sont tout aussi perforées et en mauvais état que celles du bas. Selon, G.R, architecte et responsable d’un chantier en pleine réhabilitation au campus de Cocody, tous ces deux bâtiments doivent être réhabilités, car ils tombent en pourriture. « Nous devons faire un véritable travail de fond dans tous les bâtiments pas seulement les bâtiments H et I. Ces édifices ont le même problème d’étanchéité et d’infrastructures vieillissantes. Ils tombent en pourriture. Les gaines ne fonctionnent plus et l’eau coule de partout. Les bâtiments H et I sont comme les bâtiments S et T, jumelés. Si un travail doit être accompli à l’édifice H, il doit l’être également au bâtiment I», explique l’expert. Cependant selon un étudiant, résidant au bâtiment I, leur situation est enviable par rapport à certains étudiants qui n’ont nulle part où aller. « Si un travail de fond doit être fait ici, on nous dira de déguerpir les lieux et on se retrouvera dans la même situation que les étudiantes du bâtiment S. Il y a certains étudiants qui nous envient même si nos bâtiments sont pourris. On espère seulement que les autorités sauront prendre les mesures qui s’imposent », souhaite-t-il. Un avis partagé par Nicaise H, une autre résidente. « A trop vouloir le meilleur, on se retrouvera sans chambres. Si le bâtiment ne s’effondre pas, c’est l’essentiel. On vit mieux que les personnes des quartiers précaires, même si on vit dans un environnement humide sans infrastructures », déplore-t-elle. Nous n’avons malheureusement pas pu joindre les responsables de la Fesci et du Centre des œuvres universitaires d’Abidjan (Crou-A).
Napargalè Marie
Légende : les bâtiments H et I, tombent en dégradation