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Société Publié le jeudi 15 juillet 2010 | Le Mandat

Rififi à l’Institut Raoul Follereau d’Adzopé - Le ministre Aka Aouélé désamorce la bombe

L’institut Raoul Follereau (Irf) d’Adzopé a été du 05 au 07 juillet dernier confronté à une grève des malades. Malgré les médiations du secrétaire général de la préfecture, M.Tiéhi Bénoît et du directeur général de la santé dépêché par le ministre de la santé, les malades grévistes ont affirmé que sans une rencontre directe avec le ministre de la santé Dr Aka Aouélé, ils ne démordraient pas. C’est ainsi que le ministre Aka Aouélé s’y est rendu le mardi dernier. A la tête d’une forte délégation composée entre autres du Sg de préfecture, du maire d’Adzopé, le Dr Aka Aouélé a pu désamorcer cette bombe. Déjà à l’entrée de cet institut situé à 13 kilomètres de voie non bitumée d’Adzopé, les malades grévistes avaient confectionné des panneaux sur lesquels l’on pouvait déjà découvrir les points de revendication. Dans la salle de conférence, leur porte parole, Topka Déli Laurent, a, après avoir salué le ministre pour la promptitude avec laquelle il a répondu à leur sollicitation, révélé leur grief. Il s’agit d’un manque criard de médicaments dans l’institut depuis bientôt 11 mois. Ce qui les amènerait à se cotiser pour honorer les ordonnances de certains malades. La goutte d’eau qui a fait déborder le vase, c’est la mort d’un malade du nom de Kouakou N’Dri Alexis. Pour eux, le ministre de la Santé, reste leur seul espoir. Le Dr Aka Aouélé a expliqué aux grévistes que c’est au nom de l’adage de Raoul Follereau : « Nul n’a le droit d’être heureux tout seul » qu’il a répondu à l’appel des grévistes. Il a souhaité qu’une grève de ce type ne se reproduise plus jamais dans l’institut. En outre, il leur demandé d’être beaucoup ouvert au dialogue avec les autorités de l’institut et de la ville d’Adzopé qui restent leurs premiers interlocuteurs directs. Il a noté le contact téléphonique direct de son chef de cabinet qu’il leur a remis afin d’être saisi de tout disfonctionnement constaté dans l’avenir. Il sera également procédé au remboursement du montant des ordonnances payées par les malades.

La satisfaction des grévistes
A la sortie de cette rencontre, le président de l’association des malades de l’Irf, M.Sekadé Kevin, a fait cette déclaration : « Nous sommes satisfaits. Le ministre nous a apporté une note d’espoir désormais, il n’y aura plus de grève dans notre institut. Désormais, notre père c’est le ministre Aka Aouélé qui va s’occuper de nous ». Bien avant cette rencontre de crise, le ministre de la santé, Dr Aka Aouélé avait visité l’installation de l’Irf d’Adzopé. Le directeur dudit institut, le professeur Jean Claude Kouassi, a expliqué que son centre était bâti sur une superficie de 12 hectares. Il traite les malades de la lèpre et de l’ulcère de buruli. Hôpital de type pavillonnaire; il comprend entre autres, un service de rééducation et d’appareillage, deux laboratoires, un bloc opératoire de deux salles, une unité de radiologie et une pharmacie. Fonctionnant sur une subvention de l’Etat et de quelques dons, le centre manque de ressources financières devant lui permettre de fonctionner à plein régime. Cependant, des stratégies sont mises en place en vue de rendre l’institut plus dynamique. Après avoir salué les responsables de l’Institut pour le travail abattu, le ministre s’est rendu à l’hôpital général d’Adropé qu’il a visité aux environs de 20 heures pour s’imprégner de son fonctionnement. Aux agents, Dr Aka Aouélé, a expliqué que la compétence, la technicité et le professionnalisme doivent toujours être accompagnés d’un bon comportement. Et, c’est à cela qu’il les a tous invités. Le ministre a félicité le personnel pour avoir maintenu le cadre dans une « propreté irréprochable. » Avant lui, au nom de corps médical, le directeur régional de la santé de l’Agneby, Dr.Dogou a énuméré quelques doléances. Il s’agit de l’équipement des hôpitaux de la region en incinérateur pour les déchets biomédicaux, un véhicule d’inspection et un besoin en personnel, notamment des sages femmes et des infirmiers pour l’ouverture de nouveaux centres de santé dans les villages et un gynécologue pour l’hôpital général d’Adzopé.
Aboubakar Sangaré
(Envoyé spécial)
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