Outre le Groupement Professionnel des Fournisseurs, Entrepreneurs et Prestataires de Services de Côte d’Ivoire (GPFEPS-CI) qu’il dirige, M. Oria Bertin est le président de la Plate-Forme regroupant les associations et syndicats des fournisseurs de l’Etat de Côte d’Ivoire. C’est à ce titre qu’il a bien voulu se prononcer sur le paiement de leurs factures par le Trésor Public, qui pour lui, n’est qu’une question de jours.
M. Le président, quel est l’état des paiements des factures des fournisseurs ?
L’opération des paiements n’a certes pas encore démarré, mais elle ne saurait tarder. Nous avons été reçus par le trésorier payeur général. Il nous a annoncé qu’un certain montant a été mis à sa disposition pour les paiements. Dès le début de la semaine prochaine, les paiements vont être effectués au niveau de la Paierie générale du Trésor. Je voudrais cependant préciser quelque chose : lorsque certaines personnes parlent de 45 milliards de F Cfa mis à la disposition de l’Etat, je voudrais que ces dernières soient plus circonspectes quand elles avancent ces chiffres.
Ces 45 milliards de F Cfa seraient, selon des sources proches du Ministère de l’Economie et des Finances, un appui de la Banque Mondiale pour faire face à la dette intérieure.
Ce sont effectivement 45 milliards que la Banque Mondiale a mis à la disposition de l’Etat de Côte d’Ivoire pour l’apurement de la dette intérieure. Mais ce n’est pas la dette des fournisseurs ! La dette intérieure ne concerne pas uniquement la dette des fournisseurs. Nous sommes tous d’accord que l’Etat nous doit, donc nous devons négocier pour entrer en possession de nos dûs. Nous n’allons pas partir en guerre contre l’Etat qui est une machine. C’est pourquoi nous disons aux uns et aux autres de savoir négocier pour obtenir ce que l’Etat nous doit.
Comment peut-on expliquer le retard avec lequel le Trésor Public s’exécute pour les paiements des factures ?
Il faut faire la part des choses : il s’agit de la caisse de l’Etat et non celle d’un individu. Parce que l’Etat, c’est tout une administration qui se met en marche. Lorsque la Banque Mondiale vous octroie une subvention, cela ne veut pas dire qu’automatiquement, le lendemain l’argent est là. C’est toute une procédure, un long cheminement. Parce que l’Administration est une lourde machine.
Mais cela fait plus de deux mois que le Ministre Diby a fait la promesse du démarrage de l’opération…
Même si cela faisait trois mois, c’est le cheminement administratif et professionnel que la Banque Mondiale veut mettre autour de cet argent. Ce n’est pas parce que la Banque a dit que l’argent est positionné qu’il faut s’agiter ? Le ministre de l’Economie et des Finances nous a reçus et nous a annoncé de vive voix que la Banque Mondiale nous a octroyé 45 milliards de F Cfa pour apurer la dette intérieure et non la dette des fournisseurs. Aussi, le ministre nous a-t-il dit qu’il mettait à notre disposition 5 milliards et non 45 milliards comme le font croire certaines personnes à la télévision ou à la radio ou encore dans les journaux. Et les 5 milliards sont répartis à travers les trésoreries de Côte d’Ivoire. C’est ainsi que cela se passe. Même si cela doit mettre trois mois, il faudrait patienter pour l’avoir.
Entre temps, les opérateurs économiques doivent faire face aux charges fiscales, à celles de leurs employés…
La charge fiscale n’est pas au jour le jour. Dès que vous créez votre entreprise, il faut y penser. Parce que la charge fiscale est trimestrielle. Il faut faire une planification. Grâce à quoi, on sait quand on paie les impôts. A partir des montants que vous maîtisez votre budget et la gestion de la gestion fiscale. Je ne sais pas si des gens ont créé des entreprises ou des boutiques. Ils agissent comme si c’était quelque chose qu’on payait chaque jour. Il y a certains parmi nous, qui ont la gestion de leur comptabilité dans leur poche. Il faut qu’on ait la culture professionnelle d’une entreprise. Je n’ai pas créé mon entreprise pour enterrer mes parents. Si mes parents meurent, je ne dois pas confondre la gestion de mon entreprise aux charges familiales personnelles. Voilà ce qui doit être normal.
Entant que président de la plate-forme, vous devez savoir que certains fournisseurs éprouvent d’énormes difficultés, parce qu’ils ne sont pas payés depuis 2008.
Je crois en cette réalité. Mais cela est dû à une mauvaise gestion de leurs entreprises. Parce que, l’école des enfants ne se paie pas tous les matins. Aussi, si quelqu’un dit qu’il n’a pas été payé depuis 2008, vous verrez qu’il a travaillé en 2009 et 2010. Qu’est ce que cela suppose ?
Quelqu’un qu’on ne paie pas depuis des années et qui continue à prester pour l’Etat. Mais qu’ils cherchent ailleurs. Pourquoi s’entêtent-ils ? Où prennent-ils l’argent pour pouvoir fournir des prestations à l’Etat ? Ils disent qu’ils ne sont pas payés depuis 2008 et disent avoir travaillé en 2009 et 2010. Cela signifie qu’ils produisent des factures fictives. C’est une autre plaie dans notre milieu, parlant de ceux qui produisent de fausses factures. Et ce sont eux qui bavardent. Honnêtement, quelqu’un qui n’a pas été payé pendant trois ans, ne peut pas trouver de l’argent pour travailler. Il faut qu’on arrête de nous distraire. Le Trésor Public paie. C’est vrai, il le fait lentement et difficilement, mais il le fait.
Réalisée par J. César
M. Le président, quel est l’état des paiements des factures des fournisseurs ?
L’opération des paiements n’a certes pas encore démarré, mais elle ne saurait tarder. Nous avons été reçus par le trésorier payeur général. Il nous a annoncé qu’un certain montant a été mis à sa disposition pour les paiements. Dès le début de la semaine prochaine, les paiements vont être effectués au niveau de la Paierie générale du Trésor. Je voudrais cependant préciser quelque chose : lorsque certaines personnes parlent de 45 milliards de F Cfa mis à la disposition de l’Etat, je voudrais que ces dernières soient plus circonspectes quand elles avancent ces chiffres.
Ces 45 milliards de F Cfa seraient, selon des sources proches du Ministère de l’Economie et des Finances, un appui de la Banque Mondiale pour faire face à la dette intérieure.
Ce sont effectivement 45 milliards que la Banque Mondiale a mis à la disposition de l’Etat de Côte d’Ivoire pour l’apurement de la dette intérieure. Mais ce n’est pas la dette des fournisseurs ! La dette intérieure ne concerne pas uniquement la dette des fournisseurs. Nous sommes tous d’accord que l’Etat nous doit, donc nous devons négocier pour entrer en possession de nos dûs. Nous n’allons pas partir en guerre contre l’Etat qui est une machine. C’est pourquoi nous disons aux uns et aux autres de savoir négocier pour obtenir ce que l’Etat nous doit.
Comment peut-on expliquer le retard avec lequel le Trésor Public s’exécute pour les paiements des factures ?
Il faut faire la part des choses : il s’agit de la caisse de l’Etat et non celle d’un individu. Parce que l’Etat, c’est tout une administration qui se met en marche. Lorsque la Banque Mondiale vous octroie une subvention, cela ne veut pas dire qu’automatiquement, le lendemain l’argent est là. C’est toute une procédure, un long cheminement. Parce que l’Administration est une lourde machine.
Mais cela fait plus de deux mois que le Ministre Diby a fait la promesse du démarrage de l’opération…
Même si cela faisait trois mois, c’est le cheminement administratif et professionnel que la Banque Mondiale veut mettre autour de cet argent. Ce n’est pas parce que la Banque a dit que l’argent est positionné qu’il faut s’agiter ? Le ministre de l’Economie et des Finances nous a reçus et nous a annoncé de vive voix que la Banque Mondiale nous a octroyé 45 milliards de F Cfa pour apurer la dette intérieure et non la dette des fournisseurs. Aussi, le ministre nous a-t-il dit qu’il mettait à notre disposition 5 milliards et non 45 milliards comme le font croire certaines personnes à la télévision ou à la radio ou encore dans les journaux. Et les 5 milliards sont répartis à travers les trésoreries de Côte d’Ivoire. C’est ainsi que cela se passe. Même si cela doit mettre trois mois, il faudrait patienter pour l’avoir.
Entre temps, les opérateurs économiques doivent faire face aux charges fiscales, à celles de leurs employés…
La charge fiscale n’est pas au jour le jour. Dès que vous créez votre entreprise, il faut y penser. Parce que la charge fiscale est trimestrielle. Il faut faire une planification. Grâce à quoi, on sait quand on paie les impôts. A partir des montants que vous maîtisez votre budget et la gestion de la gestion fiscale. Je ne sais pas si des gens ont créé des entreprises ou des boutiques. Ils agissent comme si c’était quelque chose qu’on payait chaque jour. Il y a certains parmi nous, qui ont la gestion de leur comptabilité dans leur poche. Il faut qu’on ait la culture professionnelle d’une entreprise. Je n’ai pas créé mon entreprise pour enterrer mes parents. Si mes parents meurent, je ne dois pas confondre la gestion de mon entreprise aux charges familiales personnelles. Voilà ce qui doit être normal.
Entant que président de la plate-forme, vous devez savoir que certains fournisseurs éprouvent d’énormes difficultés, parce qu’ils ne sont pas payés depuis 2008.
Je crois en cette réalité. Mais cela est dû à une mauvaise gestion de leurs entreprises. Parce que, l’école des enfants ne se paie pas tous les matins. Aussi, si quelqu’un dit qu’il n’a pas été payé depuis 2008, vous verrez qu’il a travaillé en 2009 et 2010. Qu’est ce que cela suppose ?
Quelqu’un qu’on ne paie pas depuis des années et qui continue à prester pour l’Etat. Mais qu’ils cherchent ailleurs. Pourquoi s’entêtent-ils ? Où prennent-ils l’argent pour pouvoir fournir des prestations à l’Etat ? Ils disent qu’ils ne sont pas payés depuis 2008 et disent avoir travaillé en 2009 et 2010. Cela signifie qu’ils produisent des factures fictives. C’est une autre plaie dans notre milieu, parlant de ceux qui produisent de fausses factures. Et ce sont eux qui bavardent. Honnêtement, quelqu’un qui n’a pas été payé pendant trois ans, ne peut pas trouver de l’argent pour travailler. Il faut qu’on arrête de nous distraire. Le Trésor Public paie. C’est vrai, il le fait lentement et difficilement, mais il le fait.
Réalisée par J. César