La Trésorerie générale d’Abidjan Nord (Tgan) veut instaurer la transparence dans la répartition des fonds dont elle dispose pour l’apurement des arriérés dus à ses clients. A cet effet, son responsable, Ahoussi Arthur Augustin, a invité l’ensemble des fournisseurs assignés à la trésorerie, hier à l’auditorium de la Caistab, pour décider d’une répartition de ce fonds dont. La rencontre a aussi porté sur le bilan du payement des mandats de 2003 à 2008, l`évaluation des procédures de l’apurement de la Tgan, le mode opératoire du traitement des cas exceptionnels ainsi que les perspectives de règlement des mandats 2009. Sur 768.586.851 de Fcfa qu’elle doit aux fournisseurs au 12 juillet 2010, la Tgan n’a pu obtenir que 250 millions de Fcfa. Vu l’insuffisance des ressources, elle a donc décidé d’un commun accord avec les opérateurs économiques d’apurer les arriérés de 114 fournisseurs. Ils ont été, choisis selon certains critères et percevront leur dû d’ici à la fin du mois. Il s’agit notamment de ceux qui n`ont rien perçu et ceux qui ont eu un paiement en dessous de 40%. Ce choix a été fait par le comité paritaire d’arbitrage comprenant des fournisseurs et des représentants de la Tgan. C’est une décision, selon Mme Essombo, chef du service dépense et écoute client, qui marque la volonté de la trésorerie d’associer ses clients aux décisions. L’initiative a été saluée par le directeur de la formation, la documentation et la communication, Kassi N’Guessan, représentant la Directrice générale. De fait, la patronne s`inscrit, à l’en croire, dans les nouvelles orientations du trésor public qui a engagé une modernisation des méthodes de sa gestion. «Je salue les trésoriers pour cette initiative qui va permettre d’améliorer nos dispositifs. C’est la preuve que nous ne faisons pas de la compatibilité fiction. Ce que vous venez de vivre est de la réalité. Cela va nous permettre de nous réconcilier avec nos clients que sont les fournisseurs de l’Etat. Je vous rassure que l’engagement pris ici sera respecté», a signifié le représentant de Mme Djédjé Mama Simone. Non sans rappeler la volonté de la Direction générale du Trésor et de la Comptabilité publique de satisfaire les exigences de ses clients en dépit de l’insuffisance des moyens dont elle dispose. Les créanciers de l’Etat eux croisent les doigts. Ils prient pour que ce rendez-vous soit le bon.
N. Ba
N. Ba