Les mécanismes de règlement des mandats des opérateurs économiques assignés à la trésorerie générale Abidjan-Nord (TGAN) s’éclaircissent. Les fournisseurs souhaitent que l’expérience soit étendue.
Les procédures d’apurement des mandats liés à la dette intérieure ne font généralement pas l’unanimité. Ainsi, la trésorerie générale d’Abidjan-Nord (Tgan) veut-elle associer les clients aux prises de décisions à l’effet d’améliorer son offre de service aux fournisseurs de l’Etat. Elle a mis en place un comité paritaire d’arbitrage composé de représentants des deux parties chargés de répertorier les actions spécifiques prioritaires avec en point de mire la répartition équitable et transparente des fonds mis à disposition. Le trésorier général Arthur Ahoussi a organisé jeudi, à Abidjan, une rencontre avec les fournisseurs assignés à sa trésorerie pour ensemble faire le bilan et ébaucher les perspectives des mandats. Cette rencontre intervient après celle tenue le 13 avril 2010 qui avait dressé les objectifs suivants: donner les nouvelles orientations dans les relations avec les opérateurs économiques; permettre aux prestataires d’exposer leurs préoccupations; définir les critères de paiement des factures et élire des délégués du comité des fournisseurs. Ce jeudi, la rencontre a porté sur le bilan du règlement des mandats de 2003 à 2008; l’évaluation des procédures de règlement de la TGAN; le mode opératoire du traitement des cas exceptionnels; perspectives de règlement des mandats 2009. Au terme des échanges, ont retient que pour un montant disponible de 250 000 000 Fcfa, la Tgan et les fournisseurs ont décidé de repartir cette somme entre les fournisseurs qui jusqu’ici n’ont rien perçu comme règlement et ceux qui ont eu un paiement en dessous de 40%. Ainsi sur les 129 opérateurs économiques, 114 ont été concernés par cette mesure. Ceux là auront à la fin de ce mois leur chèque portant règlement à hauteur de 40 % du montant de leur facture. Avec les 114 fournisseurs, le total des paiements qui seront effectués s’élèvent à 246, 6 millions. Selon Jacques Kassi N’Guessan, directeur de la formation, de la documentation et de la communication ces dispositions s’inscrivent dans la nouvelle vision du Trésor Public. Cette administration, explique-t-il, a amorcé la modernisation de ses méthodes de gestion. Il s’agit d’optimiser la mobilisation des ressources. Des indicateurs de pilotage permettent de vérifier la situation des paiements. Pour Arthur Ahoussi qui mène les débats, cette approche va permettre de restaurer la confiance entre les parties. Certains fournisseurs ajoutent que tous doivent s’accorder pour travailler ensemble à la définition d’une politique globale de paiement des fournisseurs. Chantier supplémentaire qui va au-delà du périmètre du comité. «A un moment donné, nous avons eu besoin d’un cadre formel pour travailler, résume Maximin Kouablan, un fournisseur de l’Etat. Maintenant, l’aspect naturel des choses est de collaborer». Autant dire que « l’avant-comité », fait d’accusations de corruption, des retards, des difficultés avec le fisc, est une page définitivement tournée. « Maintenant, au moindre doute de part et d’autre, on s’appelle avant que la difficulté n’apparaisse. Le résultat est que nous travaillons tous de façon beaucoup plus efficace ». « Le comité, résume Mme Sonan Yapo, membre du comité d’arbitrage pour le compte du trésor, a insufflé un nouvel état d’esprit ». En effet, le changement est intervenu à un moment particulièrement opportun : les fournisseurs, dans leur majorité, ont dû mener de front la lutte pour l’avènement d’un système clair. Pourvu que les contraintes budgétaires réelles et les équilibres financiers fragiles ne viennent pas tout plomber.
Lanciné Bakayoko
Les procédures d’apurement des mandats liés à la dette intérieure ne font généralement pas l’unanimité. Ainsi, la trésorerie générale d’Abidjan-Nord (Tgan) veut-elle associer les clients aux prises de décisions à l’effet d’améliorer son offre de service aux fournisseurs de l’Etat. Elle a mis en place un comité paritaire d’arbitrage composé de représentants des deux parties chargés de répertorier les actions spécifiques prioritaires avec en point de mire la répartition équitable et transparente des fonds mis à disposition. Le trésorier général Arthur Ahoussi a organisé jeudi, à Abidjan, une rencontre avec les fournisseurs assignés à sa trésorerie pour ensemble faire le bilan et ébaucher les perspectives des mandats. Cette rencontre intervient après celle tenue le 13 avril 2010 qui avait dressé les objectifs suivants: donner les nouvelles orientations dans les relations avec les opérateurs économiques; permettre aux prestataires d’exposer leurs préoccupations; définir les critères de paiement des factures et élire des délégués du comité des fournisseurs. Ce jeudi, la rencontre a porté sur le bilan du règlement des mandats de 2003 à 2008; l’évaluation des procédures de règlement de la TGAN; le mode opératoire du traitement des cas exceptionnels; perspectives de règlement des mandats 2009. Au terme des échanges, ont retient que pour un montant disponible de 250 000 000 Fcfa, la Tgan et les fournisseurs ont décidé de repartir cette somme entre les fournisseurs qui jusqu’ici n’ont rien perçu comme règlement et ceux qui ont eu un paiement en dessous de 40%. Ainsi sur les 129 opérateurs économiques, 114 ont été concernés par cette mesure. Ceux là auront à la fin de ce mois leur chèque portant règlement à hauteur de 40 % du montant de leur facture. Avec les 114 fournisseurs, le total des paiements qui seront effectués s’élèvent à 246, 6 millions. Selon Jacques Kassi N’Guessan, directeur de la formation, de la documentation et de la communication ces dispositions s’inscrivent dans la nouvelle vision du Trésor Public. Cette administration, explique-t-il, a amorcé la modernisation de ses méthodes de gestion. Il s’agit d’optimiser la mobilisation des ressources. Des indicateurs de pilotage permettent de vérifier la situation des paiements. Pour Arthur Ahoussi qui mène les débats, cette approche va permettre de restaurer la confiance entre les parties. Certains fournisseurs ajoutent que tous doivent s’accorder pour travailler ensemble à la définition d’une politique globale de paiement des fournisseurs. Chantier supplémentaire qui va au-delà du périmètre du comité. «A un moment donné, nous avons eu besoin d’un cadre formel pour travailler, résume Maximin Kouablan, un fournisseur de l’Etat. Maintenant, l’aspect naturel des choses est de collaborer». Autant dire que « l’avant-comité », fait d’accusations de corruption, des retards, des difficultés avec le fisc, est une page définitivement tournée. « Maintenant, au moindre doute de part et d’autre, on s’appelle avant que la difficulté n’apparaisse. Le résultat est que nous travaillons tous de façon beaucoup plus efficace ». « Le comité, résume Mme Sonan Yapo, membre du comité d’arbitrage pour le compte du trésor, a insufflé un nouvel état d’esprit ». En effet, le changement est intervenu à un moment particulièrement opportun : les fournisseurs, dans leur majorité, ont dû mener de front la lutte pour l’avènement d’un système clair. Pourvu que les contraintes budgétaires réelles et les équilibres financiers fragiles ne viennent pas tout plomber.
Lanciné Bakayoko