Pour toujours, il sera l'homme du scandale. Celui dont les mots, placardés à la une de L'Equipe, ont définitivement sapé l'autorité du sélectionneur de l'équipe de France en Afrique du Sud. Celui dont l'exclusion a entraîné la rébellion du groupe, l'improbable grève du bus de Knysna, une crise dont on ne voit pas encore le bout à la tête de la Fff. Nicolas Anelka, trois semaines après cette comédie, prend pour la première fois la parole ce jeudi dans France Soir. Il y délivre un message simple : les Bleus auraient fini par se dissoudre quoi qu'il arrive, même s'il n'avait pas insulté Domenech à la mi-temps de France - Mexique (0-2). "Si ce n'était pas par moi que tout s'était précipité, cela serait arrivé par quelqu'un d'autre. Cela devait exploser". Concernant la grève du 20 juin, l'attaquant de Chelsea est formel : "Tout le monde, je dis bien tout le monde, était solidaire". Anelka confirme le point de vue, longtemps contesté, d'un groupe uni dans sa médiocre rébellion. "S'il y avait des joueurs qui voulaient s'entraîner, qu'ils parlent maintenant. Mais je suis certain à 100% que personne ne le fera". Evra, Henry, Abidal, Gallas et Toulalan ont tenu des propos d'une teneur comparable. Malouda a été un rien plus ambigu. Seul Ruffier, le... quatrième gardien, a contesté cette vision. C'est d'ailleurs l'entretien avec Toulalan paru dimanche dans le Jdd qui a incité Anelka à sortir de son silence. "Il faut une forme de courage et de gros mental à Jérémy pour assumer cela. Je suis fier d'avoir joué avec lui et avec toute l'équipe de France." Anelka, actuellement en vacances à Bali. Dans les propos qu'il accorde à France Soir, Nicolas Anelka égratigne l'ancien international Bixente Lizarazu. C'est même la plus longue partie de l'article. Reconverti comme consultant et très critique à l'égard des Bleus, le Basque défend depuis plusieurs semaines la thèse des leaders et des suiveurs. “Lorsqu'on a été joueur, il faut une forme de respect. Lizarazu, c'est qui ? (...) C'est juste un ancien joueur en manque de reconnaissance”. Sur son partenaire dans la conquête de l'Euro 2000, Anelka dit ceci : “Tout ce qu'il a trouvé comme reconversion, c'est le torpillage. A-t-il oublié qu'il était à la Coupe du monde 2002? (...) Je n'avais pas été dans la liste mais je m'étais abstenu de commenter”. Les consignes de Raymond Domenech en revanche...
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