Le Système intégré de sécurité aéroportuaire (Sisa) est source de mécontentement à l’aéroport Félix Houphouët-Boigny d’Abidjan. En effet, la Direction générale de l’Anac (Autorité nationale de l’aviation civile), avait instauré depuis le 15 juin 2010, la prise en compte des empreintes digitales et des photos numériques dans les formalités d’immigration. Un système qui consiste en un traitement biométrique de l’immigration (arrivée-départ) à l’aéroport. Mais face au mécontentement de nombreuses personnalités (Vip et corps diplomatique) qui estiment n’avoir pas été sensibilisés à ce sujet et surtout pour éviter de longues files d’attente qu’il occasionnait, l’Anac a décidé de suspendre provisoirement ce système. M. Jean Kouassi Abonouan, Directeur général de l’Anac, au cours de la conférence de presse qu’il a animée hier, dans les locaux de la structure a expliqué qu’il a été saisi également par le Protocole d’Etat de ces mêmes désagréments provenant ‘‘principalement du manque d’information préalable du corps diplomatique et des usagers de l’aéroport en général et de la lenteur du système’’. Tenant donc compte de ces réactions, l’Anac a décidé de la suspension jusqu’à la fin de la haute saison (vacances) de la prise en compte des empreintes digitales et des photos numériques dans le cadre des formalités d’immigration arrivée-départ aussi bien à l’aérogare qu’au salon ministériel. Elle mettra à profit cette période de suspension pour informer et sensibiliser le corps diplomatique, les compagnies aériennes et les passagers sur ce nouveau système et envisager avec la société Sécuriport, les possibilités d’allègement du processus, histoire de réduire les délais d’opération tant décriés. « Nous avons décidé d’informer comme le stipule l’Organisation de l’aviation civile internationale quand il s’agit de nouvelles mesures aéroportuaires. C’est un scanner de nouvelle génération mais pas un contrôle de plus. Il permet de détecter les faux documents de voyage », a expliqué Abonouan. Selon lui, c’est un système universel qui permet de favoriser la certification de l’aéroport, de lutter contre le terrorisme. « Nous allons corriger les failles afin de permettre une certaine célérité au niveau des différentes files d’attente. Il est vrai que ce système bouleverse les habitudes mais c’est le prix à payer pour l’obtention de la certification. Nous allons poursuivre la sensibilisation car la certification est l’affaire de tous », a conclu Abonouan.
Jean Eric ADINGRA
Jean Eric ADINGRA