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Société Publié le samedi 17 juillet 2010 | Le Nouveau Réveil

Cohabitation difficile à la Riviera Attoban 2 : Mme Achi : “Je suis en train de mourir à petit feu…”

Mme Achi Eléonore, une Ivoirienne, mère de famille, assistante de direction à la retraite, vit, selon elle, un calvaire depuis près d'un an. N'en pouvant plus de vivre ce calvaire et devenue presque une sans domicile fixe, elle s'est confiée à nous pour crier sa misère.

Mme Achi, il nous revient que vous vivez actuellement un drame. Pouvez-vous nous dire de quoi il s'agit ?

Depuis le mois d'août 2009, je vis une situation pénible. Je suis à la retraite et je vis dans ma maison N°157A à la Riviera Attoban II Les Balcons. Mon voisin, un Nigérien du nom de Adamou Mahamadou, et qui loue la villa N°157B, se livre, avec sa concubine, à des activités qui dégagent des odeurs très toxiques qui nous empêchent de respirer et de dormir convenablement dans notre maison, mes petits-enfants et moi.

De quel genre d'odeur s'agit-il ?

Il y a beaucoup d'odeurs. Parfois ce sont des odeurs de gasoil, d'autres fois, ce sont des gaz asphyxiants, des odeurs d'éther, de gaz lacrymogène, toutes sortes d'odeurs difficiles à respirer.

Qu'est-ce qu'il fait comme activité dans sa maison ?

Je ne sais pas, il est tout le temps enfermé dedans avec sa concubine, ou parfois quand il n'est pas là, c'est elle qui continue ses activités.

Êtes-vous la seule personne dans le quartier à vivre cette situation ?

Non, je ne suis pas la seule à sentir ces odeurs toxiques, les habitants des maisons voisines la vivent aussi mais dans une moindre mesure. Mais c'est moi et mes petits-enfants qui respirons le plus ces odeurs de même que mon voisin qui vit dans la villa 156.

Ces odeurs ont-elles des conséquences sur votre santé ?

C'est très difficile pour moi. J'ai perdu du poids. Successivement, les deux servantes que j'ai prises ont fui la maison. Mes petits-enfants sont constamment malades, constamment grippés. Je les ai soumis à des examens médicaux et les résultats ont été tels que le médecin m'a conseillé d'éloigner les enfants de cette atmosphère irritante et nocive. J'ai remis tous les certificats médicaux dont voici copie (elle nous donne les certificats), au procureur que j'ai saisi d'une plainte.

Justement, qu'elles sont les démarches que vous avez menées d'abord auprès de votre voisin et ensuite auprès des autorités pour voir cesser cette situation ?

Ce monsieur et sa concubine me narguent et me disent que rien ne pourra les empêcher de continuer de m'empoisonner. Et le drame est que je constate qu'ils ont raison puisque toutes les démarches que j'ai effectuées auprès des autorités policières, judiciaires, de la protection civile se sont avérées vaines. Elles n'ont pas mené d'enquête conséquente et n'ont pas bougé le petit doigt. J'ai travaillé pendant trente ans, je suis à la retraite et aujourd'hui, je suis obligée d'abandonner ma maison pour vivre comme une mendiante chez des amis.

Qu'est-ce que vous avez mené concrètement comme démarches auprès des autorités ?

J'ai d'abord été à l'Ambassade du Niger pour les informer du comportement de leur concitoyen. D'après ce qu'ils m'ont dit, ils lui ont donné des conseils. Mais voyant qu'il n'arrêtait pas ses activités, nous avons signé une pétition, et avec cette pétition, j'ai saisi la police. Mais à la police, on m'a dit de m'adresser aux services de la protection civile. Ce que j'ai fait mais ça n'a rien donné. J'ai saisi le Ciapol, là également, ça n'a rien donné. En fin de compte, j'ai porté plainte auprès du parquet d'Abidjan.

Le substitut M'Boa Benoît m'a donné un Soit Transmis pour la police afin qu'elle fasse une enquête complète, mais à plusieurs reprises, mon voisin a été convoqué et il ne s'est pas présenté. J'ai tellement défilé à la police que je n'en peux plus. Cela fait près d'un an maintenant que cette situation dure.

Quel message voulez-vous lancer ?

Tout ce que je souhaite, c'est vivre tranquillement dans ma propre maison. Ce n'est pas possible en ce moment et je constate que ce Nigérien est au-dessus de nos lois et m'empêche de vivre avec mes petits-enfants dans ma propre maison. Je n'ai rien contre lui, je veux tout simplement qu'il arrête ce qu'il fait ou s'il ne peut pas arrêter, qu'il parte ailleurs. C'est tout ce que j'ai demandé aux autorités de faire, mais je me rends compte que ma vie et celle de mes petits enfants leur importent peu. Puisque malgré toutes mes démarches, ce monsieur et sa concubine continuent de m'empoisonner. Je suis en train de mourir à petit feu.

Entretien réalisé par ASSALE TIEMOKO
Coll : Foumséké Coulibaly
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