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Politique Publié le samedi 17 juillet 2010 | Le Patriote

Motus : Supplice

© Le Patriote Par DR
Presse nationale : Théophile Kouamouo lance le "Nouveau Courrier"
Photo: Théophile Kouamouo, journaliste
Trois confrères du « Nouveau courrier » sont détenus depuis le mardi dernier dans les geôles de la police criminelle. Théophile Kouamouo, Stéphane Guédé et Oula Saint Claver ont été arrêtés sur ordre du Procureur Raymond Tchimou, pour avoir publié les conclusions de l’enquête sur les détournements dans la filière café cacao. Ce document, classé secret d’Etat, avait été, dit-on, remis quelques semaines plus tôt au grand chef. Nos amis ont donc commis le crime de lèse majesté en le publiant. Il fallait donc les mettre sous le verrou, au nom de la grandeur de la Nation. La corporation continue de s’étonner devant les raisons avancées pour mettre nos confrères aux fers. Que valent encore les secrets d’Etat dans un Etat sans secret et marchant carrément sur la tête depuis une décennie ? Pourquoi demande t- on aux journalistes de dévoiler leurs sources quand on sait que ce principe fonde l’éthique même de notre profession ? En la matière, il est préférable de mourir plutôt que de donner dans la lâcheté et la couardise. Au demeurant et pendant que nous y sommes, pourquoi n’arrête-t-on pas les rares personnalités à qui le document a été remis ? Il ne sera pas difficile de les identifier. Comment peut-on arrêter de la sorte, tels des vulgaires bandits et des gangsters de grand chemin, des journalistes qui participent à l’information et à la formation des citoyens, quand il est de notoriété que des délinquants à col blanc mettent chaque jour en péril l’équilibre de la nation, à travers des détournements et la concussion des biens publics ? Ce n’est un secret pour personne que l’enquête sur la filière café cacao intéresse à plus d’un titre les Ivoiriens qui veulent savoir la vérité sur les prédateurs et commanditaires de cette vaste et honteuse escroquerie. Voudrait-on cacher la vérité aux Ivoiriens qu’on ne s’y serait pas pris autrement. A n’en point douter, comme nous l’avons fait sous le règne du Général Robert Guéi, les journalistes doivent marcher contre cette justice aux ordres qui prend des ordres à couper le souffle. Assurément, l’Etat doit quelque égard à notre corporation sans cesse vouée aux gémonies, si elle n’est pas condamnée sans procès, pour des maux commis par les politiques. Ensemble, nous devons mettre un terme à ce supplice qui n’a que trop durer l

Bakary Nimaga
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