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Politique Publié le mardi 20 juillet 2010 | Nord-Sud

Réactions de ...

Woï Messé, député Udpci :“C'est la preuve qu'il faut une enquête parlementaire”

Nous avons bien raison de vouloir demander une enquête parlementaire. Et, nous en débattrons demain en dernier ressort pour que les députés disent si oui ou non il faut créer une commission d'enquête parlementaire. Ce qui vient de se passer nous conforte dans notre position qu'il faut une enquête parlementaire qui s'étende sur un horizon plus large. L'histoire de Naïa et de Saïoua ne reflète pas véritablement la préoccupation générale des Ivoiriens. Ce qui nous intéresse, ce sont les questions d'accès aux emplois publics de façon générale. Il ne s'agit pas de prendre le nombre d'admis et de chercher à savoir ceux qui ont été recrutés. Si la commission d'enquête parlementaire est mise sur pied et qu'au terme de ses investigations, elle aboutit aux mêmes conclusions que celles du procureur, en ce moment-là, le ministre de l'Intérieur sera totalement blanchi.


Ousmane Koné (président Solidarité):“Nous continuerons de nous battre”

Nous nous attendions à ce résultat, dans la mesure où ils ont refusé l'enquête parlementaire. S'ils l'ont fait, c'était pour le (Ndlr : Désiré Tagro) blanchir. Nous serons à la plénière demain (aujourd'hui) et nous réclamerons cette enquête parlementaire. Même si nous pensons qu'elle n'aboutira pas, nous continuerons de nous battre. C'est trop facile de gruger le peuple ivoirien qui souffre. Nous sommes des parlementaires, il faut que nous fassions notre travail.


Me Wodjo Fini Traoré (président du Cosopci) :“Nous prenons acte”

La Côte d'Ivoire est un Etat de droit. Quand la justice fait son travail et doit continuer de le faire. Personne ne doit la déranger. Elle doit travailler indépendamment de l'exécutif, indépendamment du pouvoir législatif et des structures et institutions, dans un régime démocratique. Les résultats de l'enquête sont tombés, nous en prenons acte. Nous pensons que ce sont des conclusions au même titre que ceux de n'importe quelle autre enquête. quand on diligente une enquête, il faut qu'on ait des résultats. Ensuite, quand on juge le résultat, c'est qu'on prend position. Ce que je ne voudrais pas faire. Je voudrais juste que les journalistes sachent que quand une enquête doit être menée, ce doit être de manière indépendante. Enfin, que les résultats soient traités comme tels. Qu'on soit d'accord ou pas avec ces résultats, c'est une enquête. En ce qui nous concerne, il s'agit d'une enquête et il ne faut pas considérer les détails. Depuis le début de cette affaire, on tente de détourner l'attention des Ivoiriens. Le plus important, ce sont les élections. Allons aux élections pour que la Côte d'Ivoire redémarre officiellement, pour mieux s'occuper de son développement.


Touré Mamadou, porte-parole d'ADO“La moralisation de la vie publique est une question de salut public”

C'est sans surprise que nous avons pris connaissance des conclusions de l'enquête portant sur ce qu'il convient d'appeler maintenant « l'affaire Tagro ». Les nombreux scandales qui continuent de jalonner ces dix ans de règne des refondateurs, dans une impunité totale, ont fini par achever de convaincre l'opinion de leur incapacité à moraliser ce dont ils sont eux mêmes auteurs. La vraie moralisation de la vie publique qui est une question de salut public, tant notre société a atteint un seuil de corruption intolérable, se fera après les élections, avec un régime démocratique et légitime. C'est pourquoi toutes les énergies doivent se fédérer pour l'organisation rapide des élections.

Propos recueillis par Bamba K. Inza, MAE & Marc Dossa
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