Kima Emile était, avant hier dimanche, au stade du quartier Vatican de Marcory. Ce fut un véritable meeting-musical : Yodé et Siro, les Mercenaires, Nash, les Garagistes, Bétika, Espoir 2000… ont fait vibrer l'assistance de leurs sonorités. Lorsqu'à leur suite le président du Comité de soutien à l'Accord politique de Ouagadougou pour la paix en Côte d'Ivoire prendra la parole, ce sera pour se féliciter du travail de sensibilisation qu'il mène auprès de la population. « Je ne prêche pas dans le désert », a relevé Kima Emile. Et, pour cause : «Depuis que j'ai commencé, j'ai plus de cent cartes d'identité chez moi à la maison. De gens qui sont venus se confesser en me disant que ce que je fais est bon. Ils ont décidé de renoncer à ces pièces ». L'ambassadeur de la paix a promis rendre ces documents publics au moment opportun. Pour l'intervenant, la question du foncier en Côte d'Ivoire n'est pas un pêché mortel dans la mesure où ce problème est commun à tous les pays. Comme solution, il a préconisé le dialogue dans le cadre de la tradition. «Vous allez à la justice, c'est zéro», a-t-il insisté. Aux populations de la sous-région, il a demandé d'aider la Côte d'Ivoire à aller à la paix. Sans toutefois se mêler du choix du président. «Les élections de la Côte d'Ivoire ne regardent que les Ivoiriens. Nous (étrangers) n'avons rien à y voir. Seuls ceux qui sont naturalisés, peuvent voter en tant qu'Ivoiriens », a-t-il instruit. Et d'inviter les étrangers à «être fiers de leurs origines».
Bamba K. Inza
Bamba K. Inza