Le Directeur des opérations de la Banque mondiale pour la Côte d’Ivoire, Madani Tall, s’est insurgé contre l’attribution de permis de construire sur les voies de canalisation.
La Banque mondiale est satisfaite des résultats obtenus par les acteurs impliqués dans la mise en œuvre du Puiur (Projet d’urgence d’infrastructures urbaines). A preuve, elle a décaissé 25 milliards Fcfa supplémentaires pour la poursuite des travaux lancés depuis le 9 septembre 2008. La signature de l’accord de don s’est tenue, hier, au ministère de l’Economie et des Finances au Plateau. Le Puiur qui a bénéficié d’un don initial de 47,94 milliards Fcfa a été initié afin d’accroître et améliorer l’accès des populations défavorisées aux services urbains de base. Il s’agit notamment de l’accès à l’eau potable, l’amélioration du réseau routier, l’amélioration de l’éducation et des équipements sanitaires ainsi que l’amélioration de la qualité de l’environnement. Des progrès ont été accomplis, a reconnu Madani Tall, Directeur des opérations de la Banque mondiale pour la Côte d’Ivoire. «Je me souviens encore de l’état dans lequel se trouvait la ville d’Abidjan (…) en juillet 2008. Aujourd’hui, grâce à nos efforts, Abidjan n’a certes pas retrouvé son lustre d’antan, mais on y respire et circule mieux qu’il y a deux ans», a avoué le représentant de l’institution de Bretton Woods en Côte d’Ivoire. Le ministre de l’Economie et des Finances, Charles Koffi Diby, abondant dans le même sens, a déclaré que le Puiur a été identifié comme l’une des opérations les plus satisfaisantes du portefeuille de l’institution financière en Côte d’Ivoire. C’est d’ailleurs ce qui a motivé le conseil d’administration de la Banque mondiale à approuver ce don additionnel de 25 milliards Fcfa. Soulignant toujours la satisfaction de la banque, le Directeur des opérations a révélé que l’octroi de cette aide supplémentaire consacre la pertinence du projet. Toutefois, il ne faudrait pas se contenter de ce satisfecit car « le défi reste grand, très grand même », a prévenu Madani Tall. «De nombreux citoyens n’ont pas encore accès à l’eau potable. De nombreuses zones urbaines et péri-urbaines restent encore enclavées. L’Indénié continue de nous donner des insomnies. (…) Je ne m’attarderai pas sur les images d’Abidjan sous les eaux (…) sur les voies de canalisation obstruées par des immeubles ayant obtenu des autorisations de bâtir», a-t-il déploré. Mettant en garde les autorités ivoiriennes, il a souligné que «si chacun ne joue pas honnêtement et sincèrement sa partition», les financements qui seront accordés par les partenaires au développement ne serviront «qu’à panser des plaies sans jamais curer le mal. Charles Koffi Diby, pour sa part, a rappelé que le projet financé par la Banque mondiale suscite un espoir chez les populations. Car, il a amélioré leur accès aux services urbains. Aussi, le gouvernement entend-il engager des réflexions sur la stratégie de financement des infrastructures. Ce, dans l’optique de pérenniser les acquis. Il a cependant invité les acteurs du Puiur à respecter le délai de clôture fixé au 15 septembre. Les 25 milliards Fcfa supplémentaires octroyés par la Banque mondiale serviront au renforcement des travaux en cours. Ainsi, 6 milliards Fcfa seront alloués, entre autres, à la protection des ressources en eau et la réduction du déficit de production à Abidjan. 6 autres milliards Fcfa serviront à l’assainissement urbain et 3,5 milliards Fcfa à la gestion des déchets solides. Pour la réhabilitation de la voirie urbaine, 9,5 milliards Fcfa seront débloqués.
Nimatoulaye Ba
La Banque mondiale est satisfaite des résultats obtenus par les acteurs impliqués dans la mise en œuvre du Puiur (Projet d’urgence d’infrastructures urbaines). A preuve, elle a décaissé 25 milliards Fcfa supplémentaires pour la poursuite des travaux lancés depuis le 9 septembre 2008. La signature de l’accord de don s’est tenue, hier, au ministère de l’Economie et des Finances au Plateau. Le Puiur qui a bénéficié d’un don initial de 47,94 milliards Fcfa a été initié afin d’accroître et améliorer l’accès des populations défavorisées aux services urbains de base. Il s’agit notamment de l’accès à l’eau potable, l’amélioration du réseau routier, l’amélioration de l’éducation et des équipements sanitaires ainsi que l’amélioration de la qualité de l’environnement. Des progrès ont été accomplis, a reconnu Madani Tall, Directeur des opérations de la Banque mondiale pour la Côte d’Ivoire. «Je me souviens encore de l’état dans lequel se trouvait la ville d’Abidjan (…) en juillet 2008. Aujourd’hui, grâce à nos efforts, Abidjan n’a certes pas retrouvé son lustre d’antan, mais on y respire et circule mieux qu’il y a deux ans», a avoué le représentant de l’institution de Bretton Woods en Côte d’Ivoire. Le ministre de l’Economie et des Finances, Charles Koffi Diby, abondant dans le même sens, a déclaré que le Puiur a été identifié comme l’une des opérations les plus satisfaisantes du portefeuille de l’institution financière en Côte d’Ivoire. C’est d’ailleurs ce qui a motivé le conseil d’administration de la Banque mondiale à approuver ce don additionnel de 25 milliards Fcfa. Soulignant toujours la satisfaction de la banque, le Directeur des opérations a révélé que l’octroi de cette aide supplémentaire consacre la pertinence du projet. Toutefois, il ne faudrait pas se contenter de ce satisfecit car « le défi reste grand, très grand même », a prévenu Madani Tall. «De nombreux citoyens n’ont pas encore accès à l’eau potable. De nombreuses zones urbaines et péri-urbaines restent encore enclavées. L’Indénié continue de nous donner des insomnies. (…) Je ne m’attarderai pas sur les images d’Abidjan sous les eaux (…) sur les voies de canalisation obstruées par des immeubles ayant obtenu des autorisations de bâtir», a-t-il déploré. Mettant en garde les autorités ivoiriennes, il a souligné que «si chacun ne joue pas honnêtement et sincèrement sa partition», les financements qui seront accordés par les partenaires au développement ne serviront «qu’à panser des plaies sans jamais curer le mal. Charles Koffi Diby, pour sa part, a rappelé que le projet financé par la Banque mondiale suscite un espoir chez les populations. Car, il a amélioré leur accès aux services urbains. Aussi, le gouvernement entend-il engager des réflexions sur la stratégie de financement des infrastructures. Ce, dans l’optique de pérenniser les acquis. Il a cependant invité les acteurs du Puiur à respecter le délai de clôture fixé au 15 septembre. Les 25 milliards Fcfa supplémentaires octroyés par la Banque mondiale serviront au renforcement des travaux en cours. Ainsi, 6 milliards Fcfa seront alloués, entre autres, à la protection des ressources en eau et la réduction du déficit de production à Abidjan. 6 autres milliards Fcfa serviront à l’assainissement urbain et 3,5 milliards Fcfa à la gestion des déchets solides. Pour la réhabilitation de la voirie urbaine, 9,5 milliards Fcfa seront débloqués.
Nimatoulaye Ba