Bonoua : Un redoutable gang aux mains de la gendarmerie

A Bonoua, on peut pousser un ouf de soulagement. Des éléments de la brigade de gendarmerie ont mis le grappin sur une bande de six braqueurs. Ces malfrats ont commis plusieurs attaques dans la Cité de l’ananas. Revenons sur les agressions perpétrées par la bande armée. Cela fait trois mois que six bandits se sont signalés dans la capitale de l’ananas. Ces malandrins ont passé en revue des habitations, emportant des numéraires estimés à plusieurs millions de Fcfa et aussi des biens matériels. La bande se compose de Ano Say Julien alias « Sayo », de Hoba Ano dit «Tiébissou», de Djaté Niamkey connu sous le sobriquet de «Djadjano», de Adoukou Ano alias « Djenin », de Adouko Angbeny dit «Gnimpê » et de N’Gatta Benjamin connu sous le pseudonyme de «Kêlê». Dans la nuit du 9 juillet, le gang a attaqué à l’arme à feu plusieurs domiciles. Tout commence par la plainte de Kraidy Kraidy Mathurin au poste de gendarmerie, le samedi 10 juillet. Ce technicien en bâtiment n’y a vu que du feu. Parti accompagner sa camarade, sur le chemin du retour, il se retrouve nez à nez avec les apaches. Il est dépouillé par la bande qui lui soutire ses biens et lui intime l’ordre de les conduire au domicile de sa camarade. Il s’exécute. Une fois chez sa compagne, les visiteurs font main basse sur des objets de valeur. Le préjudice causé est énorme. Après leur sale besogne, les malfrats prennent la tangente. Le même soir, ils visitent la famille Agbo à Bégnéry. Et mettent la maison sens dessus-dessous. Emportant également des biens. La même nuit et dans la même zone, les voleurs se signalent au domicile de Noba Sévérin et le prennent en otage. Là aussi, les vauriens réussissent leur coup. Après leur forfait, la bande se retire sur la pointe des pieds. Le lendemain matin, les gendarmes enregistrent plusieurs plaintes et des appels venant des victimes. La brigade de gendarmerie se lance donc à la recherche des malfaiteurs, qu’elle finit par prendre en sandwich, le même jour grâce à la collaboration de la population, très révoltée. La bande est mise en garde à vue avant d’être déférée le jeudi 15 juillet. Le bon coup de filet des hommes du général Kassaraté a permis aux Bonoualais de retrouver un tant soit peu l’accalmie.

Emmanuelle Kanga à Grand-Bassam