x Télécharger l'application mobile Abidjan.net Abidjan.net partout avec vous
Télécharger l'application
INSTALLER
PUBLICITÉ

Faits Divers Publié le samedi 17 juillet 2010 | Nord-Sud

Gagnoa : Litige foncier / 87 plants d’hévéa détruits

Doubly Gabriel a accueilli N’Dri Yao et Kimou Kouakou en 1971 lorsqu’ils étaient à la recherche de terres fertiles. A cette époque, les problèmes de forêt n’étaient pas aussi cruciaux comme c’est le cas aujourd’hui. Le tuteur Doubly ne trouve donc pas d’inconvénient à octroyer à chacun des deux une parcelle de terre où ils pratiquent la cacaoculture. L’entente entre les trois hommes était parfaite. Les années passent et chaque homme voit sa famille grandir. Le tuteur a un grand fils du nom de Doubly Francis. Intéressé par l’agriculture, il obtient de son père une portion de terre pour y planter de l’hévéa. A partir de cet instant précis, les relations entre les différentes parties vont se dégrader. Ndri Yao proteste auprès de Doubly au motif que la superficie sur laquelle Francis est en train de mettre les pieds d’hévéa est à lui. Chose que ne reconnaît pas le tuteur. D’ailleurs, ce dernier déclare n’avoir jamais donné de parcelle à Ndri. «En 1971, c’est Kimou et Nguessan Kouamé qui sont venus me voir pour la question de brousse. Au décès de Nguessan, Kimou est resté seul sur la parcelle. Je soutiens que je n’ai jamais donné de terre à Ndri», clame le tuteur. Avec la caution du père, le fils continue le travail sur le terrain litigieux jusqu’au jour où Ndri débarque dans la plantation pour manifester son mécontentement. « Il est arrivé tout en colère avec sa femme et son fils. Il m’a dit d’arrêter de travailler. Face à mon refus, il s’est mis à détruire les pieds d’hévéa déjà en terre. J’ai pu en dénombrer 87 », explique Francis. Il se rend précipitamment au village pour requérir l’avis du chef du village. « Le chef du village m’a accompagné sur les lieux pour constater de lui-même les faits ». Interrogé Ndri donne une autre version. « Quand je lui ai intimé l’ordre d’arrêter le travail, il a couru au village. A son retour, il a détruit de ses propres mains une bonne partie des plants d’hévéa. Par la suite, il a photographié la partie endommagée qui lui sert de preuve. Ce n’est pas moi qui ai détruit les plants », se défend Ndri. Oubliant que pendant les enquêtes préliminaires, il a soutenu ne pas savoir l’auteur de cette destruction dans la mesure où il n’était pas présent sur les lieux. Le tribunal lui rappelle que ses propos pendant l’enquête et ceux tenus à la barre sont contradictoires. On ne peut pas être à la fois absent et présent en un lieu. C’est une preuve manifeste de sa culpabilité. Certainement que sa chevelure blanchie par les nombreuses années de travaux champêtres a influencé le tribunal dans la décision finale. Trois mois de prison avec sursis, 50 mille francs d’amende puis 150 mille francs à payer à Doubly Francis pour le dédommager. Le juge a recommandé aux deux parties de surseoir à toute activité sur la parcelle litigieuse. Le temps que les enquêtes en cours déterminent le vrai propriétaire.

Alain Kpapo à Gagnoa
PUBLICITÉ
PUBLICITÉ

Playlist Titrologie

Toutes les vidéos Titrologie à ne pas rater, spécialement sélectionnées pour vous

PUBLICITÉ