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Faits Divers Publié le vendredi 16 juillet 2010 | Nord-Sud

Fraude au baccalauréat : Un candidat condamné à six mois

L’examen du baccalauréat session 2010 a été marqué par des cas de fraudes constatés dans différents centres. Si pour certains fraudeurs, la sanction a été de les expulser des salles de composition, ce n’est pas le cas de Fofana Samouka, 19 ans, élève au lycée municipal de Guibéroua en classe de terminale D2. Il est traduit en justice pour répondre des actes de fraude. Pourtant, c’est un élève moyen qui a obtenu 10,71 de moyenne en classe. Qu’est-ce qui a pu bien le pousser à frauder ? Le prévenu est peu prolixe sur la question. « Si je veux m’expliquer c’est comme si je voulais me défendre. Je vous promets que cela ne va plus se répéter. Je demande la clémence du tribunal parce que je reconnais les faits », confesse-t-il. Mais pour éclairer le tribunal, il est bon de savoir les circonstances de la fraude. « C’était pendant la composition des sciences de la vie et de la terre (S.V.T). Sur les 4 exercices proposés, j’ai traité 3. Il y a un que je ne comprenais pas. J’ai donc décidé d’abandonner cet exercice récalcitrant pour rentrer à la maison », explique Fossou Kouakou Eddy, le voisin de derrière de Samouka. Celui-ci profite d’un moment d’inattention de M. Konan, professeur de sciences physiques et surveillant de la salle, pour prendre la copie de Fossou et se mettre à recopier tout le contenu sur une nouvelle feuille de copie qu’il a préalablement demandée au surveillant, au motif qu’il voulait changer de copie. Bien malin qu’il est, Samouka dépose sur la table de Fossou restée vide sa feuille de copie qu’il comptait remplacer. Tout cela à l’insu du surveillant qui, seul dans la salle, était préoccupé à remplir les formalités administratives. « J’ai mis les stickers sur toutes les copies que je suis allé déposer au secrétariat à la fin de l’heure », témoigne M. Konan le surveillant. Puis de poursuivre : « A 18h, on m’apprend qu’il y a eu un cas de fraude dans la salle où j’ai surveillé ». Konan se précipite au secrétariat. Il découvre que le sticker collé sur la copie de Fossou ne tient pas. Pis, c’est à l’aide de salive que le sticker a été posé sur la copie. Comment cela a-t-il été possible ? L’élève Jadé Léon qui lui-même composait dans la même salle que le fraudeur a révélé : « pendant qu’on collait les stickers, la vraie copie de Fossou se trouvait avec Samouka et il a fait croire que c’est sa copie à lui et qu’il voulait la remplacer. En conséquence le surveillant n’a pas mis de sticker » raconte le témoin. Après qu’il ait fini de recopier les réponses, Samouka enlève le sticker de la fausse copie restée à la place de Fossou. Il tente de le coller sur la vraie copie de Fossou en usant de la salive. Il s’y prend avec un tel professionnalisme que le surveillant n’y voit rien jusqu’à ce qu’il ramasse les copies. Le témoin oculaire des faits, Jadé Léon qui est aussi un ami à Fossou dénonce le tricheur. Il a d’abord nié les faits devant les responsables du secrétariat avant de revenir à la raison après de minutieuses confrontations. Pour le parquet, Samouka n’a pas fait que tricher, il a eu l’intention malveillante de nuire à Fossou. Pour cela les articles 275 et 277 du code pénal doivent s’appliquer à lui dans toute sa rigueur. Mais les juges ont estimé qu’étant élève il y a de l’espoir qu’il changera à la longue. En conséquent il bénéficie de circonstances atténuantes. Un sursis de six mois et une amende 50.000 francs, telle est la sentence à lui réservée.

Alain Kpapo à Gagnoa
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