Fin de cavale pour Hien Sami alias « Samidjo ». L'un des meurtriers de la chorégraphe Troa Gertrude, pensait pouvoir effacer à jamais ses traces. Il a mal jaugé la capacité de détention de la police nationale. Il s'est fait prendre comme un rat le 29 juin puis déféré par le parquet le 6 juillet. Que s'est-il réellement passé? Le 5 juin, autour de minuit, Hien Sidiki alias « john » rend visite à Troa Gertrude, chorégraphe de l'ex-groupe de danse dénommé « Villa Kadji ». Cette jeune dame, la trentaine environ appartenait au même groupe de danse que Hien Sami frère aîné de John. John était à la recherche de deux filles pour des clients. Il fait la proposition à Gertrude, qui demande à son amie et voisine de cour Assémian Rita de l'accompagner. Ce que Rita refuse. Gertrude accepte néanmoins d'aller seule. Elle est accompagnée par John. Les deux se dirigent à la plage derrière le collège moderne de la ville, à quelques encablures de l'hôtel « la paillote ». Une fois sur les lieux, il lui assène de violents coups, jusqu'à lui donner la mort. La victime a été frappée au visage et à la nuque avec un morceau de gravats. Couchée face contre terre, le visage enfouit dans le sable. Après son forfait, John est introuvable. Le lendemain, la nouvelle se répand rapidement dans toute la ville. Informée, la police ne tarde pas à arriver sur les lieux. Et procède au transfert du corps à la morgue. Elle ouvre ensuite une enquête pour faire la lumière sur cette affaire, qui a jeté le froid sur la plage de Grand-Bassam. Les recherches portent des fruits. Hien Sami, qui se faisait appeler Traoré Abdoulaye est mis aux arrêts. Ce dernier dans le milieu des drogués que fréquentait la jeune dame est montré du doigt comme étant le commanditaire de l'assassinat. Il est également connu au fichier du commissariat de police de cette cité pour avoir déjà tenté d'ôter la vie à son voisin de cour Anyanwu Simon au quartier phare. L'autre indice qui l'incrimine est que pour se laver de tout soupçon, ce malotru a fait croire à toutes ses connaissances qu'il allait à Daloa pour les funérailles de son père décédé le 10 mai. Alors que l'inhumation avait déjà été faite. Même scénario, au commissariat où il est venu demander son frais de transport. Interrogé par la police, Hien Sami nie les faits en bloc. La police reste sceptique quant à ses allégations et le fait coffer. Toutefois, la police poursuit ses enquêtes pour mettre la main sur la bande de criminels, qui a assassiné Troa Gertrude. Elle était mère de 5 enfants.
Emmanuelle Kanga à Grand-Bassam
Emmanuelle Kanga à Grand-Bassam
