Le tribunal de Tiassalé a condamné en octobre 2009, Bakayoko Alassane, 36 ans, à six mois fermes. Il a été déclaré coupable des faits de vagabondage.
Les faits. Alassane est sans emploi sans domicile fixe (Sdf). C’est ainsi qu’un soir, alors qu’il marchait le long de la route qui mène à N’douci, l’individu est capturé par la brigade de gendarmerie de Sikensi. Interrogé, Alassane déclare qu’il n’a aucun document administratif pouvant l’identifier. Présenté à la barre du tribunal de Tiassalé, deux semaines après, le prévenu laisse entendre : « je dors où la nuit me trouve ». Le juge de section lui trouve un toit à la maison d’arrêt et de correction de Tiassalé. Autre lieu même délit. Le 10 mars 2010, vers 13 h, à la police économique et financière, Ouédraogo Limam déambule entre les véhicules en stationnement sur un parking au Plateau. Limam, 39 ans, est sans emploi et sans domicile. Les jours pairs, il affirme qu’il habite à Lokodjoro (Yopougon). Les jours impairs, Limam dit qu’il réside à Abobo-Doumé. Ce jour-là, Limam rôdait autour des voitures. Une présence qui intrigue les flics puisqu’un cas de vol leur avait été signalé dans la matinée. Incapable de justifier sa présence, il a décliné son identité sans autres précisions. Nous avons procédé à son arrestation pour vagabondage », souligne la policie dans son rapport. A la question de savoir ce qu’il faisait devant le siège de la police économique et financière (Plateau), voici la réponse du prévenu : « J’étais chauffeur de taxi wôro-wôro, et je faisais la ligne Koumassi-Port-Bouët. J’ai perdu mon permis de conduire (Pc) et mes pièces d’identité dans un bus. J’ai obtenu un contrat de docker au port automne d’Abidjan. C’était pour avoir un peu d’argent afin d’établir un nouveau permis de conduire. C’est ainsi que j’ai rencontré un certain Ib qui a promis m’aider. Ce dernier m’a fixé plusieurs rendez-vous ici au Plateau, devant la direction de la police économique et financière afin de m’accompagner à la Carena. Les affirmations de l’accusé ne sont pas convaincantes, selon l’officier de police. Déféré au parquet d’Abidjan, le prévenu comparaît à la barre des flagrants délits du Plateau pour répondre de l’accusation de vagabondage. Il ne reconnaît pas les faits et il se défend en disant qu’il ne déambulait pas entre les véhicules stationnés. Selon lui, il attendait celui qui aurait promis l’aider à obtenir son permis de conduire. Bien sûr, Limam ne convainc personne sur son innocence. Le tribunal le déclare coupable. En répression, il écope d’une peine d’emprisonnement de 3 mois fermes. Histoire pour lui de trouver un abri au pénitencier de Yopougon. Au parquet d’Abidjan, un substitut du procureur qui a requis l’anonymat est catégorique sur la question. « La loi est claire (voir encadré). A part les enfants de la rue qui sont des mineurs, les personnes majeures, nous les aidons à avoir un abri ou un toit», ironise le magistrat.
Bahi K
Les faits. Alassane est sans emploi sans domicile fixe (Sdf). C’est ainsi qu’un soir, alors qu’il marchait le long de la route qui mène à N’douci, l’individu est capturé par la brigade de gendarmerie de Sikensi. Interrogé, Alassane déclare qu’il n’a aucun document administratif pouvant l’identifier. Présenté à la barre du tribunal de Tiassalé, deux semaines après, le prévenu laisse entendre : « je dors où la nuit me trouve ». Le juge de section lui trouve un toit à la maison d’arrêt et de correction de Tiassalé. Autre lieu même délit. Le 10 mars 2010, vers 13 h, à la police économique et financière, Ouédraogo Limam déambule entre les véhicules en stationnement sur un parking au Plateau. Limam, 39 ans, est sans emploi et sans domicile. Les jours pairs, il affirme qu’il habite à Lokodjoro (Yopougon). Les jours impairs, Limam dit qu’il réside à Abobo-Doumé. Ce jour-là, Limam rôdait autour des voitures. Une présence qui intrigue les flics puisqu’un cas de vol leur avait été signalé dans la matinée. Incapable de justifier sa présence, il a décliné son identité sans autres précisions. Nous avons procédé à son arrestation pour vagabondage », souligne la policie dans son rapport. A la question de savoir ce qu’il faisait devant le siège de la police économique et financière (Plateau), voici la réponse du prévenu : « J’étais chauffeur de taxi wôro-wôro, et je faisais la ligne Koumassi-Port-Bouët. J’ai perdu mon permis de conduire (Pc) et mes pièces d’identité dans un bus. J’ai obtenu un contrat de docker au port automne d’Abidjan. C’était pour avoir un peu d’argent afin d’établir un nouveau permis de conduire. C’est ainsi que j’ai rencontré un certain Ib qui a promis m’aider. Ce dernier m’a fixé plusieurs rendez-vous ici au Plateau, devant la direction de la police économique et financière afin de m’accompagner à la Carena. Les affirmations de l’accusé ne sont pas convaincantes, selon l’officier de police. Déféré au parquet d’Abidjan, le prévenu comparaît à la barre des flagrants délits du Plateau pour répondre de l’accusation de vagabondage. Il ne reconnaît pas les faits et il se défend en disant qu’il ne déambulait pas entre les véhicules stationnés. Selon lui, il attendait celui qui aurait promis l’aider à obtenir son permis de conduire. Bien sûr, Limam ne convainc personne sur son innocence. Le tribunal le déclare coupable. En répression, il écope d’une peine d’emprisonnement de 3 mois fermes. Histoire pour lui de trouver un abri au pénitencier de Yopougon. Au parquet d’Abidjan, un substitut du procureur qui a requis l’anonymat est catégorique sur la question. « La loi est claire (voir encadré). A part les enfants de la rue qui sont des mineurs, les personnes majeures, nous les aidons à avoir un abri ou un toit», ironise le magistrat.
Bahi K