Les députés Fpi et leurs sbires n'ont pas voulu de l'enquête parlementaire sur les concours d'accès aux emplois publics en commission le 07 juillet dernier. Ils ont remis le couvert hier encore en plénière. Par tous les moyens, ils se sont opposés à la tenue de cette séance. L'hémicycle s'est transformé en un véritable champ de bataille par les partisans de Laurent Gbagbo. Le vice-président Woï Messé qui a présidé la rencontre a été au bout du compte, contraint de suspendre la séance.
Les députés Fpi et leurs affidés ont déclenché les hostilités juste après l'appel nominal qui a révélé 34 absents sur les 195 députés siégeant actuellement. Le quorum de 96 présences étant largement atteint, le président de séance a indiqué que les délibérations pouvaient librement se faire. Il était 11h33mn. Sitôt les deux points de l'ordre du jour présenté que Kata Kéké, député Fpi, au nom de son groupe parlementaire, a pris la parole pour poser un préalable. " J'ai une objection majeure sur l'ordre du jour proposé et c'est un préalable. Je trouve que ce point ne devrait pas être à l'ordre du jour de cette réunion. L'objet que vous annoncez a été en séance de travail de la Commission des affaires sociales et culturelles et cette proposition de création a été rejetée. La pratique à l'Assemblée nationale de Côte d'Ivoire et l'article 70 nous indiquent bien qu'il ne peut pas avoir de délibération concernant un texte de loi qui a été rejeté en commission (...) Nous voulons donc que cette proposition de résolution rejetée en commission soit classée sans suite " a-t-il soutenu. En réponse à sa préoccupation, le président Woï Messé a dit ceci : " Si c'est un préalable à la poursuite de nos travaux, je voudrais que vous rapportiez à l'article 102 en son alinéa 1 qui dit "la Commission permanente, saisie d'une proposition de résolution tendant à la création d'une commission d'enquête, doit proposer son rapport dans un délai de quinze jours à compter de la saisine". Donc laissez la commission nous livrer son rapport et c'est à la suite du rapport que si vous avez un préalable à poser, vous le poserez, pas maintenant. Le préalable est donc rejeté ". Instantanément, les députés Fpi se sont mis à perturber la séance. Tous se sont reconvertis en tambourineurs. Ils se sont mis à faire un vacarme assourdissant en tapant du point sur la table. Le brouhaha dure plusieurs minutes. Par la suite, le président de la Commission des affaires sociales et culturelles, le ministre Kobénan Kouassi Adjoumani, a eu droit à la parole pour présenter le rapport de la commission. Sa tâche ne fut pas du tout facile avec la détermination des députés Fpi de l'empêcher par tous les moyens de parler. Mme Akéboué-Marie, député Fpi, s'est permis d'employer les grands moyens pour lui arracher le micro. Elle s'est rendue à la tribune pour empoigner le président de la Commission par l'épaule. Mais les députés Fpi ont fini par buter sur l'intransigeance du président de la commission, le ministre Adjoumani, à se laisser distraire. Et celui-ci parvient à lire le rapport. A 12h45mn, du fait de l'atmosphère surchauffée de l'hémicycle, le président Woï Messé a suspendu la séance après avoir demandé à tous les présidents de groupes parlementaires de se retrouver pour une rencontre d'une heure. La reprise des travaux n'interviendra qu'à 14h34mn avec un autre coup de théâtre du Fpi. Mme Agoh Marthe, 1ère vice-présidente de l'Assemblée nationale, présente pourtant dans la salle depuis le début de la séance, est allée réclamer le fauteuil du président à Woï Messé. Pointée pile sur lui, elle l'a empêché de conduire les travaux à la grande joie des députés de son groupe. Woï Messé n'a eu d'autre choix que de reporter sine die la rencontre.
Paul Koffi
Les députés Fpi et leurs affidés ont déclenché les hostilités juste après l'appel nominal qui a révélé 34 absents sur les 195 députés siégeant actuellement. Le quorum de 96 présences étant largement atteint, le président de séance a indiqué que les délibérations pouvaient librement se faire. Il était 11h33mn. Sitôt les deux points de l'ordre du jour présenté que Kata Kéké, député Fpi, au nom de son groupe parlementaire, a pris la parole pour poser un préalable. " J'ai une objection majeure sur l'ordre du jour proposé et c'est un préalable. Je trouve que ce point ne devrait pas être à l'ordre du jour de cette réunion. L'objet que vous annoncez a été en séance de travail de la Commission des affaires sociales et culturelles et cette proposition de création a été rejetée. La pratique à l'Assemblée nationale de Côte d'Ivoire et l'article 70 nous indiquent bien qu'il ne peut pas avoir de délibération concernant un texte de loi qui a été rejeté en commission (...) Nous voulons donc que cette proposition de résolution rejetée en commission soit classée sans suite " a-t-il soutenu. En réponse à sa préoccupation, le président Woï Messé a dit ceci : " Si c'est un préalable à la poursuite de nos travaux, je voudrais que vous rapportiez à l'article 102 en son alinéa 1 qui dit "la Commission permanente, saisie d'une proposition de résolution tendant à la création d'une commission d'enquête, doit proposer son rapport dans un délai de quinze jours à compter de la saisine". Donc laissez la commission nous livrer son rapport et c'est à la suite du rapport que si vous avez un préalable à poser, vous le poserez, pas maintenant. Le préalable est donc rejeté ". Instantanément, les députés Fpi se sont mis à perturber la séance. Tous se sont reconvertis en tambourineurs. Ils se sont mis à faire un vacarme assourdissant en tapant du point sur la table. Le brouhaha dure plusieurs minutes. Par la suite, le président de la Commission des affaires sociales et culturelles, le ministre Kobénan Kouassi Adjoumani, a eu droit à la parole pour présenter le rapport de la commission. Sa tâche ne fut pas du tout facile avec la détermination des députés Fpi de l'empêcher par tous les moyens de parler. Mme Akéboué-Marie, député Fpi, s'est permis d'employer les grands moyens pour lui arracher le micro. Elle s'est rendue à la tribune pour empoigner le président de la Commission par l'épaule. Mais les députés Fpi ont fini par buter sur l'intransigeance du président de la commission, le ministre Adjoumani, à se laisser distraire. Et celui-ci parvient à lire le rapport. A 12h45mn, du fait de l'atmosphère surchauffée de l'hémicycle, le président Woï Messé a suspendu la séance après avoir demandé à tous les présidents de groupes parlementaires de se retrouver pour une rencontre d'une heure. La reprise des travaux n'interviendra qu'à 14h34mn avec un autre coup de théâtre du Fpi. Mme Agoh Marthe, 1ère vice-présidente de l'Assemblée nationale, présente pourtant dans la salle depuis le début de la séance, est allée réclamer le fauteuil du président à Woï Messé. Pointée pile sur lui, elle l'a empêché de conduire les travaux à la grande joie des députés de son groupe. Woï Messé n'a eu d'autre choix que de reporter sine die la rencontre.
Paul Koffi