Le procureur militaire, Ange Kessi, a annoncé hier, lors d’un point presse que l’enquête liée au détournement au fonds de prévoyance militaire(Fpm) est bouclée. Selon le commissaire du gouvernement, aucune malversation ne sera tolérée même si les auteurs sont des hauts gradés de la grande muette. « En ce qui nous concerne, nous avons terminé l’enquête. Des indices concordants sur les faits d’abus de confiance sont bien établis. Nous n’allons plus accepter les malversations dans l’armée. Je n’ai rien contre les prévenus. Ce sont des officiers supérieurs qui ont travaillé au moins pendant dix ans au fonds de prévoyance militaire », a dit Ange Kessi en ajoutant que le dossier se trouve dans les mains du juge d’instruction militaire au 2e cabinet. Le procureur militaire a indiqué que le préjudice est « important » et il se chiffre à « des milliards de Fcfa ». Selon lui, il y a quatre officiers qui ont été mis sous mandat de dépôt. Il s’agit de l’ex-directeur général du Fpm, le colonel N’golé Mongomin, du colonel Cissé Siriki, directeur de l’informatique, du colonel Akwauassa, responsable financier et du commandant Digbeu, collaborateur direct de l’ex-Dg le colonel N’golé Mongomin. Le magistrat militaire a affirmé qu’il continue d’enregistrer des plaintes dans l’affaire. Cette fois-ci, a-t-il souligné, ce sont des civils qui ont porté plainte pour escroquerie. « Ce sont des propriétaires terriens. Ils estiment qu’ils ont été grugés par l’ex-Dg au sujet de l’achat de terrains pour les militaires sur un site à Bingerville », a précisé le commissaire du gouvernement. Par ailleurs, le lieutenant colonel Ange Kessi a critiqué les informations publiées dans le confrère « Le jour Plus ». « Des gens pensent qu’ils peuvent intoxiquer pour servir les prévenus. Le Jour Plus a produit des documents qui tentent de faire croire que les faits ne sont pas justes. C’est scandaleux. Ce témoignage a fait couler les prévenus. Nous avons une pile de documents qui desservent les mis en cause. En plus, notre compétence est avérée dans cette affaire. Ce sont des faits produits dans l’enceinte de l’armée. Les victimes et les mis en cause sont des militaires. Donc, le tribunal militaire est compétent », a-t-il insisté. Joint par téléphone hier, Me Koné Mamadou, l’avocat de l’ex-Dg du Fpm, a dit qu’il ne veut pas s’étendre dans la presse.
CL
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