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Politique Publié le vendredi 23 juillet 2010 | Le Patriote

Motus : Pugilat

Le mardi dernier, le Parlement ivoirien a arboré les habits d’une arène de gladiateurs. Pour faire plus moderne, il ressemblait à un ring de boxe, sans arbitre et où tous les coups étaient permis. En effet, réunis pour examiner le projet de mise sur pied d’une commission d’enquête sur l’affaire Désiré Tagro, les députés se sont bagarrés, tels des chiffonniers ou des enfants se disputant des friandises. On l’aura compris, la rixe est venue des parlementaires issus du Front Populaire Ivoirien qui refusent la mise sur pied d’une commission d’enquête, après celle de façade, du procureur Raymond Tchimou. Manquant visiblement d’arguments pour défendre leur position, ils ont préféré se donner en spectacle en usant de l’argument de la force et de la violence. A n’en point douter, le comportement honteux de ces militants du FPI véhicule deux enseignements. Le premier, si frappant, est le fait que cette formation politique ne développe d’autre attitude que le recours à la violence. De sa naissance à aujourd’hui, le FPI n’a eu comme programme de gouvernement que la bagarre. De l’opposition au pouvoir d’Etat, il n’a pas varié dans sa démarche. Dans un système démocratique où force est aux idées, le parti socialiste continue de s’abonner à la culture de la force. Au lieu de convaincre par son discours, il entend contraindre les Ivoiriens, oubliant qu’il n’a pas le monopole de la violence. De deux, on s’étonne devant le refus de l’enquête parlementaire de la part d’un parti qui envisageait de « gouverner autrement et mieux la Côte d’Ivoire ». Comment des dirigeants qui se prévalaient du titre de « poches de moralité », qui ne devraient donc rien se reprocher, n’acceptent –ils pas l’ouverture d’une enquête sérieuse sur leur gestion de la chose publique ? Comment comprendre que ceux qui clamaient n’avoir rien à cacher, deviennent subitement réfractaires au devoir de contrôle de leur gouvernance ? On l’aura compris, la refondation est une grande escroquerie morale. Au delà des professions de foi et des proclamations, la vérité saute grandement aux yeux. Les dénonciateurs d’hier ne voulaient rien d’autre que la possibilité de bénéficier des délices et privilèges conférés par le pouvoir. Ils peuvent bien se donner l’illusion de masquer la vérité sur leur gestion. Le peuple ivoirien, lui, n’est pas dupe, qui est assez averti des énormités d’une refondation accapareuse et extrêmement vorace vis-à-vis des deniers publics

Bakary Nimaga
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