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Politique Publié le samedi 24 juillet 2010 | Le Patriote

La franchise religieuse encore violée !

© Le Patriote Par Atapointe
Affaire "prisonniers de la filière café-cacao": les journalistes ivoiriens manifestent à Abidjan pour la libération de leurs confrères
Vendredi 23 juillet 2010. Abidjan, Plateau. De la Maison de la presse au Palais de justice, les journalistes qui manifestaient pour la liberté de la presse sont dispersés par les forces de l`ordre, et le sit-in s`achève à la cathédrale
L’Eglise est la maison de Dieu. Cela, tous les croyants et même les païens le confessent. La scène qui s’est déroulée hier au Plateau, laisse encore pantois tout le monde. Des policiers, armes aux poings, poursuivant des journalistes jusque dans la bonbonnière de la Cathédrale ! En tout cas, même les journalistes aux mains nues qui leur ont servi de proie facile restent éberlués face à cette action. « Seigneur, nos policiers n’ont plus peur de Dieu ! », s’est indigné un confrère entre deux bouffées d’oxygène. La demeure du seigneur ! Là où tout homme, au bord du désespoir, se rend pour trouver réconfort. Là où toute personne affligée va afin de se réarmer moralement pour reprendre goût à la vie… C’est cet édifice qui, une fois encore, a été profané en côte d’Ivoire, par les hommes en uniforme. Ces derniers, qui n’ont pas eu la pudeur et la décence de s’abstenir de franchir le portail de cet endroit sacré. Car, là aussi repose Bernard Cardinal Yago, le premier Archevêque d’Abidjan. Car, n’eût été le vigile des lieux qui criait à tue-tête : «C’est un lieu sacré et il y a une messe dans quelques minutes», sûrement qu’ils auraient foulé la bonbonnière de la maison de Dieu pour mettre la main sur les journalistes qui y ont trouvé refuge.
Non ! Nos hommes en armes doivent avoir la crainte de Dieu en arrêtant de profaner les lieux de cultes. Les cas sont légion où ils ont fait irruption dans les églises et mosquées pour commettre des bévues. L’on se souvient encore qu’en 2002, de sources concordantes, le général Guéi, accusé d’être l’auteur de coup d’Etat pour renverser le régime et qui a trouvé refuge à la Cathédrale saint Paul a été simplement cueilli par des hommes en treillis pour être abattus plus tard.
Et puis, même sous le régime militaire de Robert Guéi, les journalistes ivoiriens ont marché sans être inquiétés. Avec eux, Nady Bamba, alors Correspondante d’Africa N°1 à Abidjan, Allou Wanyou Eugène, DP de "Notre Voie"... La junte militaire au pouvoir n’a pas touché le cheveu d’un seul marcheur. Alors, quand aujourd’hui, pour un simple sit-in, des policiers aux ordres poursuivent des hommes de médias aux mains nues, comme le ferait un chasseur aux trousses du gibier dans le bosquet. De surcroît dans un édifice, qui se trouve être la maison de Dieu, il faut être à l’ère de la refondation pour voir un tel sacrilège.
Jean- Antoine Doudou
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