Les journalistes de " Le Nouveau Courrier ", par leur refus de révéler leur source d'information malgré toutes les mesures d'intimidation prises à leur encontre, ont démontré que la source de l'information, dans le métier du journaliste, est quelque chose de sacré. " Même si Tchimou nous condamne à 100 ans, nous ne révélerons jamais notre source… ". Avait dit Théophile Kouamouo, lors de notre visite à la Maca. On peut affirmer aujourd'hui, après le verdict du tribunal, qu'ils ont eu raison de demeurer fermes dans cette attitude. Que retenir donc au final de cette triste affaire ? Eh bien tout simplement qu'il faut.
Premièrement, féliciter le président du tribunal Koné Brahma et ses assesseurs qui, comme la présidente du tribunal qui a tranché dans l'affaire " Gnamantêh ", ont mis un second coup d'arrêt aux interprétations privées de la loi sur la presse dans lesquelles le parquet d'Abidjan tente désespérément, depuis maintenant trois ans, de se spécialiser pour bâillonner tout une corporation. En retenant qu'il n'y a pas délit de droit commun mais bien délit de presse, le juge Koné Brahma a dit et bien dit le droit. Nos confrères, en publiant un dossier de justice qui n'a pas encore fait l'objet d'évocation en audience publique, ont bel et bien commis une faute. Ils ne l'ont jamais nié. Mais la loi dit que cette faute est une faute commise dans l'exercice de leur fonction. Et qu'en conséquence, on ne peut leur infliger qu'une amende, et non pas une peine d'emprisonnement. Cela fait trois ans que des juristes et même des profanes essaient de faire comprendre cela au parquet. Deuxièmement, il faut saluer l'esprit de solidarité de l'ensemble des journalistes ivoiriens, toutes tendances éditoriales réunies, qui ont enfin réalisé qu'au-delà des divergences, il y a des valeurs sur lesquelles aucune mésentente ne peut être acceptée. Entre autres, quand l'essence même de leur profession est mise en danger. Ils ont réussi à démontrer à la face du monde et aussi au procureur Tchimou Raymond, que ce qui compte, ce n'est pas de savoir si le journaliste a commis une faute ou pas. Mais plutôt de savoir si le traitement que la justice entend lui infliger est conforme à la loi. Et lorsque les journalistes réalisent que c'est à tort qu'on veut les punir, ils savent se rassembler. Ils viennent de le démontrer. Que le procureur Tchimou et ses substituts retiennent enfin que les journalistes, tout comme les magistrats du parquet, ne sont pas au-dessus des lois. La loi dit simplement que dans l'exercice de leur fonction, les journalistes ne peuvent souffrir de peine d'emprisonnement pour les fautes commises. Les journalistes ne sont donc pas au-dessus des lois. Ils sont protégés par la loi. Cela fait une sacrée différence… !
ASSALE TIEMOKO
Premièrement, féliciter le président du tribunal Koné Brahma et ses assesseurs qui, comme la présidente du tribunal qui a tranché dans l'affaire " Gnamantêh ", ont mis un second coup d'arrêt aux interprétations privées de la loi sur la presse dans lesquelles le parquet d'Abidjan tente désespérément, depuis maintenant trois ans, de se spécialiser pour bâillonner tout une corporation. En retenant qu'il n'y a pas délit de droit commun mais bien délit de presse, le juge Koné Brahma a dit et bien dit le droit. Nos confrères, en publiant un dossier de justice qui n'a pas encore fait l'objet d'évocation en audience publique, ont bel et bien commis une faute. Ils ne l'ont jamais nié. Mais la loi dit que cette faute est une faute commise dans l'exercice de leur fonction. Et qu'en conséquence, on ne peut leur infliger qu'une amende, et non pas une peine d'emprisonnement. Cela fait trois ans que des juristes et même des profanes essaient de faire comprendre cela au parquet. Deuxièmement, il faut saluer l'esprit de solidarité de l'ensemble des journalistes ivoiriens, toutes tendances éditoriales réunies, qui ont enfin réalisé qu'au-delà des divergences, il y a des valeurs sur lesquelles aucune mésentente ne peut être acceptée. Entre autres, quand l'essence même de leur profession est mise en danger. Ils ont réussi à démontrer à la face du monde et aussi au procureur Tchimou Raymond, que ce qui compte, ce n'est pas de savoir si le journaliste a commis une faute ou pas. Mais plutôt de savoir si le traitement que la justice entend lui infliger est conforme à la loi. Et lorsque les journalistes réalisent que c'est à tort qu'on veut les punir, ils savent se rassembler. Ils viennent de le démontrer. Que le procureur Tchimou et ses substituts retiennent enfin que les journalistes, tout comme les magistrats du parquet, ne sont pas au-dessus des lois. La loi dit simplement que dans l'exercice de leur fonction, les journalistes ne peuvent souffrir de peine d'emprisonnement pour les fautes commises. Les journalistes ne sont donc pas au-dessus des lois. Ils sont protégés par la loi. Cela fait une sacrée différence… !
ASSALE TIEMOKO