« Le directeur général du Trésor et de la Comptabilité publique convie les opérateurs économiques et autres prestataires de service de l’Etat, éligibles à la modalité de titrisation à une importante réunion d’information le mercredi 28 juillet 2010 ». Telle est l’information abondamment diffusée il y a quelques jours par la Caisse nationale, qui a vivement souhaité la présence de tous par rapport à l’importance de l’ordre du jour. Aussi évident que cela est parce que s’agissant d’argent, l’auditorium de la Caisse de Stabilisation sera pris d’assaut cet après-midi par les fournisseurs et prestataires de l’Etat, soucieux de contribuer au développement du pays. Tout comme elle l’a été le 15 juillet 2010 durant des heures. A la demande du Trésor, les fournisseurs émargeant à la Trésorerie générale Abidjan Nord sont venus ce jour-là en masse, échanger avec les responsables de ladite structure sur les modalités de distribution des 250 millions de FCFA débloqués par l’Etat en leur faveur. Avec la méthode caractérisant les responsables soucieux du résultat, les collaborateurs de Djédjé Mama exerçant à la TGAN ont trouvé les mots à même de créer la confiance chez les 119 opérateurs économiques présents sur leurs fichiers, qui ont alors adhéré au mode opératoire consensuellement élaboré. En remontant les roues du temps, l’on se rappelle l’indescriptible bonheur qui s’est emparé des fournisseurs et prestataires de l’Etat en septembre 2009, et pour cause : La première évaluation du Programme économique (en cours d’exécution) ayant constaté « la bonne gestion des finances publiques de Côte d’Ivoire » selon le rapport du FMI, ce dernier et la Banque mondiale avaient débloqué 130 milliards de FCFA en vue du paiement de la dette intérieure. Remis en scelle par le ministre Charles Diby Koffi le 15 février 2008, ce processus a du coup été boosté par cette manne provenant des bailleurs de fonds, immédiatement utilisée aux fins pour lesquelles elle a été octroyée. Il s’agit d’un deal gagnant entre l’Argentier national (par ailleurs Meilleur ministre Africain des Finances) et les fournisseurs de l’Etat, où chaque partie profite non moins. D’un côté l’Etat qui respecte ainsi ses engagements avec des actes allant véritablement dans le sens de la réduction de la pauvreté. De l’autre, les fournisseurs et prestataires de l’Etat qui rentrent dans leurs fonds, à même de relancer leurs activités. Au centre du processus se trouve bien évidemment le ministre de l’Economie et des Finances qui a ainsi justifié la confiance placée en lui par le Président de la République et le Premier ministre, en menant à bien cet acte partie prenante de la relance effective de l’économie ivoirienne.
Franck Boyo
Franck Boyo