Le calme est revenu, hier, vers 13 heures, à l'état-civil central de Bouaké-Koko. C'est ce site qui a été retenu pour faire l'opération de vérification des registres qui ont servi à l'enrôlement. Tout s'est bien passé jusque dans la soirée de lundi. Mais, suite à des "incompréhensions'', des agents de l'Office national d'identification (Oni) ont refusé de reprendre le travail « tant que certaines situations n'étaient pas clarifiées ». Selon un agent rencontré sur place, il y a 30 agents Oni et 30 agents Cnsi (Commission nationale de supervision de l'identification). Ces derniers, nous explique l'agent, ont pour tâche de vérifier la présence de pétitionnaires "présumés fraudeurs" dans les registres d'état-civil. L'agent Oni dicte le numéro et éventuellement les noms et prénoms du pétitionnaire soupçonné. Et l'agent Cnsi vérifie s'il est dans le registre. S'il y figure, il est admis à être sur la liste électorale provisoire. Dans le cas contraire, il est refusé. L'on mentionne alors devant ses mentions "R", qui veut dire "refus" ou "rejet". Toujours selon un autre agent Oni que nous avons rencontré dans l'enceinte de la mairie, il est arrivé un cas d'un pétitionnaire qui n'avait aucun numéro de registre. « Ayant constaté cela, nous avons demandé, explique l'agent, de mentionner "R" devant son nom. L'agent Cnsi a refusé, arguant qu'il fallait le laisser ainsi. Cette manière de faire ne nous a pas convaincu. C'est pourquoi nous avons arrêté les travaux en attendant une décision de notre hiérarchie ». Si l'on en croit un autre agent de la Cnsi qui a aussi requis l'anonymat, les choses sont parties d'une incompréhension. « A Bouaké-ville, il y a 3 centres d'état-civil. Et il y a aussi d'autres centres annexes. Le même numéro de registre est donc appelé à se répéter. Si on ne retrouve pas par exemple le n° 18 dans l'état-civil de Koko, il faut vérifier dans les autres. Les agents de l'Oni n'ont pas compris cela. Ils disent que leurs formateurs ne leur ont pas expliqué les choses ainsi », a-t-il expliqué la cause de l'incompréhension. Fort heureusement, les choses ont fini par rentrer dans l'ordre.
Allah Kouamé à Bouaké
Allah Kouamé à Bouaké